Même si les rayons du soleil semblent plus puissants dès le mois de février, l'inclinaison de la terre ne permet pas au corps de produire sa propre vitamine D en hiver, du moins sous notre latitude. Comment compenser?
Qu'est-ce que la vitamine D?
Vitamine et pro-hormone, la vitamine D est essentielle à la santé des os et des dents, car elle joue un rôle essentiel dans le métabolisme du calcium dans l'organisme. Elle en régularise le taux sanguin, en améliorant notamment l'absorption intestinale de ce minéral. Elle minimise également son élimination, via l'urine. Elle participe enfin au dépôt et au retrait du calcium des os, selon les besoins de la masse squelettique et les muscles de votre corps.
Une usine à vitamine D
Le corps humain produit de 80 à 90 pour cent de la vitamine D qui lui est nécessaire lorsqu'il est exposé aux rayons UV du soleil (de la fin du printemps jusqu'au début de l'automne). Pour ce faire, une exposition des bras et des jambes, ou des bras et du visage, durant 15 à 25 minutes, entre 11 h et 14 h, par exemple, suffit au corps pour en fabriquer. Toutefois, les personnes à la peau foncée doivent s'exposer plus longtemps.
Des experts suggèrent même de vous exposer de deux à trois fois par semaine afin de fabriquer et d'emmagasiner des quantités suffisantes de cette vitamine essentielle à votre organisme. Ils recommandent toutefois d'éviter les coups de soleil, néfastes, et les crèmes de protection solaire, qui réduit les effets bénéfiques des rayons UV. Quant aux lits de bronzage, ils ne peuvent fournir l'apport en vitamine D nécessaire à votre organisme.
Ironiquement, les dermatologues recommandent de se protéger du soleil, de porter un chapeau, de mettre de la crème solaire. Que faire? Le dilemme reste entier.
Et l'hiver
Si le soleil contribue, dans une large part, à aider notre organisme à fabriquer de la vitamine D, il est cruellement absent l'hiver. Il vous faudra donc vous procurer ce type de vitamine en quantité suffisante pour répondre à vos besoins.
Vous trouverez, dans le commerce, des produits spécifiques qui vous procureront la dose quotidienne nécessaire. Celle-ci varie de 200 unités internationales (UI) pour les personnes âgées de moins de 50 ans, de 400 pour les gens âgés entre 50 et 70 ans, de 600 pour les 71 ans et plus et les femmes enceintes. Celles qui allaitent devraient en consommer 800, quotidiennement.
Toutefois, les chercheurs ne s'accordent pas sur ces quantités nécessaires pour maintenir notre organisme en meilleure santé. Certains, comme l'Association canadienne du cancer, suggèrent 1000 UI par jour alors que d'autres n'hésitent pas à en prescrire 50 000 UI par semaine, pour refaire des réserves. Cette dernière quantité ne devrait être consommée que sous surveillance médicale.
Il est également possible, voire agréable, de se procurer ce supplément essentiel lors de vos repas, en faisant appel à des suppléments alimentaires. L'huile de foie de morue demeure le produit par excellence pour obtenir votre ration hebdomadaire. Plusieurs espèces de poisson (sardine, morue, thon, saumon) sont des aliments riches en vitamine D, tout comme le lait fortifié, les oeufs et le jus d'orange vitaminé.
Bénéfique
Consommée régulièrement, la vitamine D serait également un bon outil, au même titre que la luminothérapie, pour soigner le trouble affectif saisonnier chez certaines personnes. Elle s'est avérée un stimulant efficace au niveau de l'humeur. Mieux encore, elle ralentirait le vieillissement de la peau.
De plus, elle contribuerait aussi à réduire jusqu'à 50 % les risques de développer un cancer du sein et 66 % celui du côlon. Elle aurait aussi un impact bénéfique sur le cancer de la prostate et même sur la longévité. Toutefois, les conclusions des études en ce sens sont toujours contestées.
Une carence en vitamine D
Une carence en vitamine D peut provoquer de sérieux problèmes de santé. Nous savons bien sûr qu'elle est essentielle pour la santé des os et des dents, mais de récentes recherches épidémiologiques établissent un lien entre une déficience en vitamine D et un risque plus élevé de diabète de type I, de sclérose en plaques, d'hypertension, de maladies cardiovasculaires et d'arthrite rhumatoïde.
Elle peut également, chez l'adulte, entraîner une ostéopathie déminéralisante, l'ostéoporose, voire une augmentation des infections. Chez l'enfant et l'adolescent, elle peut être à l'origine du rachitisme. Une étude récente affirme même que son absence serait une des causes du surpoids, en plus de provoquer des accumulations de graisse « indésirables » à l'âge adulte.