Il y a 5 ans, fortement inspirée par le blogue Zero Waste Home (que je suis depuis 7 ans) et par quelques sources Pinterest, j’ai décidé d’épurer et de repenser mon garde-manger pour le rendre plus pratique mais aussi plus beau et plus zen. Voici ce que ça a donné.
La réalité de ma cuisine
En fait, je n’ai pas de vrai garde-manger dans lequel on peut entrer, mais plutôt quelques armoires et tiroirs répartis à différents endroits de ma cuisine qui servent à cette fonction. Sur les photos, il y a certains espaces qu’on ne voit pas :
- une tablette pour les sacs de grignotines, cornets à crème glacée et autres aliments similaires qui prennent de la place,
- une tablette pour la nourriture des animaux (un chien et un chat)
- une tablette boîte à lunch (incluant les jus, les barres tendres et les collations en format individuel)
- une tablette pour l'huile, le vinaigre et autres condiments
- un tiroir pour les épices
- un tiroir pour les boîtes de conserve et autres produits du genre
- un tiroir pour le café/thé
- un tiroir pour les pommes de terre, l'ail et les oignons.
Tout ça pour dire que je n’ai pas QUE des contenants en verre dans mon garde-manger! Je ne suis pas si puriste que ça non plus. J’achète quand même aussi un peu d’aliments transformés/tout faits (mais pas tant que ça).
Marie-Ève Laforte
Ci-haut : mon armoire principale, dans laquelle on retrouve les pâtes, le riz, le quinoa et les autres grains, les légumineuses, les céréales, les mélanges de noix, les craquelins ainsi que les collations comme les biscuits.
Marie-Ève Laforte
Ci-haut : mon armoire pour faire de la pâtisserie. Oui, j’en fais pas mal!
En haut à gauche : de l'essence de vanillle maison. Le truc rose en bas, c'est de la poudre de betteraves. J'en utilise dans les smoothies mais aussi beaucoup comme colorant alimentaire (autant pour du glaçage ou des macarons que des gâteaux ou cupcakes Red Velvet naturels).
Cette armoire ne me sert pas d'ailleurs pas uniquement pour la nourriture; c’est là que je prends nombre d'ingrédients pour les DIY beauté que je fais sur Look du jour!
Pourquoi cette transformation?
L’idée était d’abord de maîtriser le fouillis de sacs et de boîtes ouvertes qui régnait. Le nouveau système avec ces contenants transparents permet en effet de mieux faire l’inventaire de ce que j’ai, mais aussi de m'assurer d'effectuer un bon roulement. Par exemple, depuis que mon garde-manger fonctionne ainsi, je n'ai plus jamais racheté quelque chose deux fois pour me rendre compte par après que j'avais déjà un paquet ouvert!
C’est maintenant beaucoup plus facile de planifier l’épicerie et les repas. Ce système est très visuel; un coup d’œil rapide avant de partir faire les courses et je sais d’emblée ce qui manque. J’ai vraiment développé une mémoire visuelle du contenu de mon garde-manger, que je n’avais pas avant et qui est bien pratique dans la vie de tous les jours.
Il ne faut pas se le cacher, il y avait aussi un souci esthétique là-dedans : cette unformité et ce côté minimaliste m'attirait beaucoup. Je passe beaucoup de temps à cuisiner (c'est en partie mon métier!) et le fait de m'entourer d'éléments qui me plaisent dans cette pièce, je trouve ça important!
Maintenant, je n’endure plus les emballages commerciaux dans mon garde-manger! J’adore ouvrir les portes et ne pas voir une multitude d’emballages disparates et criards. C’est comme si mon garde-manger n’était plus une publicité pour ces marques; ça me fait du bien, c’est ma petite maladie à moi.
Comment transformer son garde-manger
La préparation
Je me suis servie en majorité de pots Mason que j’avais déjà; ils permettent de ranger une foule de choses. Gardez les pots en verre qui viennent avec les aliments que vous achètez! C'est du rangement gratuit. Au bout d'un moment, vous pourriez n'avoir même pas besoin d'acheter quoique ce soit... Même les plus petits ont leur utilité.
J’ai complété le tout avec deux ensembles de contenants OXO POP de différentes grandeurs (les carrés). Un ensemble de 5 coûte autour de 100 $; ce n’est pas donné mais ces contenants sont de bonne dimension pour les plus gros items (farine, sucre, craquelins, pâtes, etc.), s'imbriquent bien ensemble et gardent les aliments vraiment frais grâce au vide d’air fait par le couvercle (ce n'est pas un placement de produit -je les ai depuis des années et je les trouve toujours aussi fantastiques). D'autres systèmes de contenants moins chers existent évidemment -la seule chose que j'ajouterais, c'est que la transparence est importante! Beaucoup plus pratique pour voir en un seul coup d'oeil non seulement ce qu'il y a dedans, mais aussi combien il en reste.
Finalement, j’ai acheté différents gros pots en verre avec couvercles refermables (style français -Le Parfait- ou allemand -Weck-), qui sont idéaux pour les céréales et autres aliments du genre. Ces derniers ont coûté autour de 75 $ en tout. Un truc-truc : j'achète maintenant de gros formats de moutarde de Dijon dans ce type de contenant. La moutarde coûte à peu de choses près ce que le pot Le Parfait vaut et après quelques années, j'ai accumulé une belle petite collection!
Le transfert
Pour procéder, il n'y a pas vraiment d'autre solution que de tout vider, une tablette à la fois, puis de tout transposer dans des contenants. Avoir à sa disposition une bonne variété de formats de pots en verre est l'idéal. Un autre outil qui facilite vraiment la vie quand on transfère souvent des emballages à des pots Mason : un entonnoir à conserves (comme celui-ci), qui a juste le bon format de goulot mais a une ouverture beaucoup plus large que la version traditionnnelle.
Je n’utilise pas d’étiquettes, mais plutôt simplement un petit bout de « washi tape » pâle sur lequel j’écris le contenu (si nécessaire, des fois c'est déjà pas mal clair). Si je lave le pot ou que le contenu change, ce type de collant est très facile à enlever. Je trouve que le truc avec les étiquettes, c'est qu'ensuite on ne peut réutiliser les contenants que pour cet aliment-là. Ce que je fais, en toute honnêteté, pour certains trucs comme la farine, le sucre et le riz... Mais pour le reste, ça varie beaucoup! En saison, certains pots Mason sont par exemple retirés de la circulation temporairement pour servir plutôt à des conserves maison ou pour garder des aliments dans le frigo.
Depuis ce temps, chaque fois que je reviens l’épicerie, je transfère tous les aliments secs dans mes contenants. Le nombre et le contenu des pots Mason change constamment; c’est facile de s’adapter quand on a plusieurs pots de différentes tailles. Par exemple, si j'arrive avec un nouvel aliment et que je manque de place, je transfère quelque chose d'autre dans un pot plus petit (lorsqu'on en a mangé une partie) pour en faire.
Ça prend un peu plus de temps de procéder comme ça que de tout laisser n’importe comment dans le garde-manger comme je faisais avant, mais ce n’est pas une si grosse corvée non plus. Même après 5 ans, j’arrive facilement à maintenir cette routine au quotidien, ce qui tend à me prouver que c’est un bon système! Confession : parfois je manque de temps ou de motivation et je ne le fais pas tout de suite, je fais juste empiler les emballages par-dessus les pots. Mais j'y arrive toujours par après.
Vers le zéro déchet
Ma première constatation après ce changement, ça a été le volume de déchets qu’on peut générer avec les produits d’épicerie. Avant, je conservais tout dans des emballages d'origine et je les recyclais/jetais à mesure que l'emballage était fini... Mais là je me retrouvais face à tous ces emballages à disposer en même temps! Ça a été un réveil un peu brutal.
Ça ne s’est pas fait du jour au lendemain, mais petit à petit, mes habitudes ont changé. Je ne suis toujours par zéro déchet, mais j'essaie toujours de faire des efforts et de trouver des solutions/alternatives à chaque emballage. Par exemple :
- J’ai commencé à acheter plus en vrac. Il n'y a pas grand côté négatif à cette pratique, puisqu'elle donne non seulement un coup de pouce à l'environnement, mais elle est aussi moins chère! Ce n'était pas le cas lorsque j'ai commencé il y a 5 ans alors je ne peux pas faire semblant que c'était alors une de mes motivations, mais depuis plusieurs épiceries zéro déchet sont apparues à Montréal et même ailleurs au Québec (par exemple Loco et Vrac et Bocaux). Comme celles-ci permettent d'apporter ses propres contenants (il faut simplement les faire peser sur place et écrire leur poids vide) c'est donc encore plus facile de maintenir ce système puisqu'on peut les remplir directement à l'épicerie!
- Je me suis mise à être beaucoup plus consciente des emballages et j’ai commencé à éviter certains d’entre eux le plus possible (ceux en plastique rigide en particulier).
- J’ai aussi fait mes propres aliments de plus en plus, au lieu de systématiquement les acheter. Il y a tellement d'aliments pour lesquels on peut revenir à la base et les faire soi-même simplement, avec la plupart du temps des résultats encore meilleurs que les produits du commerce!
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