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Dans notre excellente série Combien ça coûte?, j’ai appris que pendant la pandémie, la vente d’alcool en épicerie a augmenté de 76 %! C’est compréhensible, mais en même temps c’est fou. Grosso modo, c’est une bouteille de vin sur 3 au Québec qui est achetée en épicerie, et ce marché est même en plus forte croissance que celui de la SAQ.
Bob le Chef a récemment, comme les sommeliers Jessica Harnois et François Chartier avant lui, lancé sa propre gamme de vins accessibles, le Boute-en-Train. La gamme compte quatre produits en vente dans les épiceries et les dépanneurs, et de nouveaux projets s’en viennent. Sous le prétexte du lancement de son plus récent vin, un rosé de style provençal, j’ai pris un verre avec lui sur Zoom et je lui en ai parlé.
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Pour Bob, il y a certainement de moins en moins de stigmatisation envers les vins d’épicerie; il faut arrêter de voir la SAQ comme l’endroit où « tous les vins sont bons » et l’épicerie comme celui où « il y a juste de la piquette! » Selon lui, il y a de mauvais vins aux deux endroits, mais une chose est sûre: l’offre en épicerie s’est nettement améliorée. Il n’y a plus aucune raison de snober les vins d’épicerie; on peut y trouver son compte à bon prix.
Selon Bob, qui tout comme moi vient d’une région plus éloignée, le principal avantage d’acheter son vin à l’épicerie est bien sûr l’accessibilité. Quand on vit en ville ou en banlieue, c’est difficile de réaliser à quel point la game d’acheter du vin est différente dès que tu t’éloignes un peu des grands centres. Pouvoir trouver facilement des vins de tous les jours, qui se boivent sans prétention, c’est vraiment pratique.
La facilité de pouvoir tout acheter sous un même toît, c’est aussi important. Et ça la pandémie l’a encore plus révélé. Mais, privilégier des endroits où on peut tout cocher sur sa liste (la bouffe du souper, le gâteau de fête, les chandelles et le vin), c’est un gain de temps intéressant et une complication de moins dans nos vies occupées.
Un autre point positif d’acheter son vin à l’épicerie, c’est la démocratisation amenée pour toute une partie de la population, entre autres ceux et celles qui se sentent intimidés par le monde du vin. Bob a relevé l’exploit accompli par Jessica Harnois avec sa gamme Bù, qui a à elle seule redoré la perception des vins d’épicerie dans les dernières années. C’est vraiment dans le même esprit que Bob a voulu lancer son propre projet.
Bob n’a jamais tant parlé de sa passion du vin, mais il reste qu’il a toujours eu une image de bon vivant. Il m’a expliqué que cette passion s’est développée « naturellement », comme pour bien des chefs cuisiniers. Quand il était en restauration, il travaillait étroitement avec des sommeliers, ce qui l’a amené à s’intéresser plus au monde du vin.
Au départ, il hésitait à présenter cette passion aux gens, puisqu’il s’agit encore d’un milieu assez « pincé », et qu’il croyait qu’il n’avait pas la maîtrise du sujet. Mais il est maintenant assez confiant pour mettre de l’avant ses propres produits, et il est certain que les gens vont les apprécier eux aussi.
Son rosé Boute-en-train se boit très bien en apéro, et je l’ai apprécié parce qu’il est frais et bien sec, très peu sucré. Son arôme de petits fruits se révèle particulièrement lorsqu’il est légèrement moins froid, soit autour de 8-9 degrés (il n’y a qu’à sortir la bouteille du frigo 15 à 20 minutes avant de l’ouvrir pour y arriver). Comme accord, Bob a suggéré une entrée de bruschetta tomates et cantaloup, une salade niçoise ou un plat de homard.
Plus de détails dans la vidéo présentée plus haut!
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