Il y a un nouveau chapitre dans la saga judiciaire opposant Mike Ward et Jérémy Gabriel : l'humoriste était en cour d'appel aujourd'hui contre la Commission des droits de la personne.
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Selon ce que rapporte La Presse, son avocat a plaidé l'importance de la liberté d'expression et « l'importance de briser les tabous ». De plus, les humoristes devraient pouvoir blaguer au sujet de « tous les groupes de la société » sans mettre personne de côté.
Maître Julius Grey s'est exprimé devant 3 juges de la Cour d'appel.
Mike Ward était présent, tout comme Jérémy Gabriel.
En fin d'après-midi mercredi, l'humoriste a commenté la situation sur Facebook :
« Voici ce que j'avais à dire à la sortie du palais de justice aujourd'hui. Je l'écris ici car je risque d'être mal cité dans les médias traditionnels.
C'est tellement ridicule être en cour contre la Commission des droits de la personne pour une blague que j'ai écrit il y a 10 ans. Une blague de mauvais goût, certes, mais une simple blague pareil.
En plus c'est ça que je fais dans la vie, des blagues de mauvais goût. C'est comme mon "trademark". J'ai gagné de nombreux prix et fait le tour du monde avec ces blagues de mauvais goût. Amener Mike Ward en cour pour une joke de mauvais goût ça serait comme donner un ticket à Vin Diesel parce qu'il conduisait vite dans The Fast and the Furious. C'est complètement stupide.
En plus la Commission essaie de me faire passer pour une mauvaise personne qui ne respecte pas les handicapés. Google moi, tu vas voir tout ce que j'ai fait pour les handicapés. Je ne suis pas une mauvaise personne.
Si tu veux voir des mauvaises personnes, google Mario Gauvin, ancien médiateur de la Commission des droits de la personne qui a plaidé coupable après avoir eu des relations sexuelles avec un enfant de moins de 14 ans.
Ou google Camil Picard, ancien président de la Commission des droits de la personne et DE LA JEUNESSE qui a perdu son emploi suite à une histoire de pédophilie lui aussi.
Ça c'est des mauvaises personnes. Pas moi. Moi je suis juste un gars, qui vit son rêve, une joke louche à la fois.
L'humour n'est pas un crime.
On m'a aussi demandé si j'avais peur que mon verdict nuise aux autres humoristes. J'ai mal répondu parce que j'étais trop heureux d'avoir "basher" des pédos aux nouvelles, mais ma réponse est oui.
C'est la seule raison pourquoi je me bats encore. Ça aurait été tellement plus simple payer l'amende mais je ne voulais pas créer un précédent.
J'aime l'humour, j'aime les humoristes, c'est pour ça que je me bats. »
Rappelons que la poursuite de Jérémy Gabriel à l'endroit de la star était sans précédent dans l'histoire de l'humour québécois. Le jugement rendu en 2016 oblige Mike Ward à payer 35 000$ à lui et à sa mère pour avoir fait une blague dans laquelle il était impliqué.