Visé par des allégations d'agressions et d'inconduites sexuelles, Julien Lacroix se défend dans une publication sur sa page Facebook.
« Ça fait des semaines que le débat dure : est-ce que le mouvement de dénonciation se fait de la bonne façon ? Qu’est-ce qui distingue les vraies dénonciations des allégations non-fondées ? À la fin, espérons que cette prise de conscience aura fait avancer les choses pour le mieux. Et je suis bien sûr désolé si j'ai déjà blessé quelqu'un, ça n'a jamais été dans mes intentions.
J'ai 27 ans, j'en ai fait des conneries dans ma courte vie, par contre ce matin, Le Devoir va trop loin.
Je commence à être habitué aux ragots et aux potins dans ma courte carrière. Par contre, détruire le travail d'une vie ? Dans un seul article ? Où je n'ai même pas pu donner ma version des faits ?
Aujourd’hui franchement on vient d’entrer dans une autre dimension.
Je ne suis pas un ange, mais pas un démon non plus, et certainement pas le prédateur sexuel qui sévit depuis une décennie comme Le Devoir me décrit ce matin. De plus, la plupart des événements qu’on me reproche seraient survenus quand j’étais mineur.
On devrait normalement pouvoir se défendre devant de telles allégations, mais pas selon Le Devoir. La journaliste m’a lancé des ultimatums durant plusieurs jours sans jamais accepter de me dire ce qu’on me reprochait précisément et de qui venaient les allégations. Comment voulez-vous que je réponde sans connaître les détails précis et sans savoir de qui on parle ni de qui elles viennent ?
Personnellement, je suis favorable à tout processus juste et efficace pour soutenir toute victime d’une infraction criminelle. Mais si l’objectif est d’attirer l’attention du public en portant atteinte à la réputation et à la crédibilité d’une personne, là c’est autre chose.
Entre temps, je n’ai pas le choix de prendre un moment de recul par rapport à tous les projets auxquels je suis associé, ainsi que de mon équipe de gérance et de production, puis de réfléchir aux recours qui s’offrent à moi dans ce contexte. »
Suite à la réaction de Julien Lacroix, Guy A. Lepage a condamné ses propos et a témoigné son appui aux victimes sur Instagram :
Rappelons que neuf femmes racontent qu’elles auraient été victimes d'agressions ou d'inconduites sexuelles de la part de Julien Lacroix dans un reportage publié aujourd'hui par Le Devoir. L'article en question fait état de supposées relations sexuelles non consentantes, de baisers non consensuels et de gestes déplacés.
Selon Le Devoir, Julien Lacroix « n’a pas accepté les demandes répétées d’entrevue qui lui aurait permis d’avoir accès aux informations détaillées obtenues de nos sources et de les commenter. »