De nombreuses vedettes ont réagi au décès tragique de Joyce Echaquan, survenu à l'Hôpital de Joliette ce lundi.
Peu de temps avant de mourir, la femme atikamekw de 37 ans s'est filmée en direct sur Facebook en appelant à l'aide. Dans cette vidéo devenue rapidement virale, on peut entendre les infirmières l'insulter et tenir des propos racistes à son égard.
Plusieurs personnalités ont utilisé les mots-clics #justicepourJoyce et #justiceforJoyce dans les dernières heures sur Twitter, Facebook et Instagram pour dénoncer cette rare violence.
Voici quelques-uns de leurs messages :
Elisapie
« Je viens de regarder le vidéo de Joyce sur son lit avant sa mort. Je suis troublée enragée extrêmement triste. Et ces mots je les ai entendu dans le vidéo venant des infirmières. Des mots qui font très très mal. Monsieur premier ministre il est vraiment temps qu’on parle de racisme au Québec.
«Esti d’épaisse de tabarnouche... C’est mieux mort ça. As-tu fini de niaiser... calisse? T’es épaisse en calisse», murmuraient deux membres du personnel de l’hôpital de Joliette.
«T’as fait des mauvais choix ma belle. Qu’est-ce qui penseraient tes enfants de te voir comme ça? Pense à eux autres un peu... C’est meilleur pour fourrer qu’autre chose, pis on paie pour ça. Qui tu penses qui paie pour ça? »
»
Véronique Cloutier
« Indécent. Inacceptable. Révoltant. #JusticeForJoyce »
Instagram @cloutierv
Annie-Soleil Proteau
« Elle s’appelle Joyce. Elle a 37 ans. Elle est maman de 7 enfants.
Mais plus maintenant.
Joyce est morte hier à l’hôpital de Joliette. Pendant qu’elle souffrait et implorait à l’aide, une infirmière et une autre membre du personnel l’insultaient avec des phrases racistes absolument dégueulasses.
« Estie d’épaisse. C’est mieux mort ça ! As-tu fini de niaiser câlisse ? T’es épaisse en câlisse ! »
« T’as fait des mauvais choix ma belle ! Qu’est-ce qu’ils penseraient tes enfants de te voir comme ça ? Pense à eux autres un peu. C’est meilleur pour fourrer qu’autre chose, pis on paye pour ça. Qui tu penses qui paye pour ça ? »
On lui a en plus donné de la morphine contre son gré. Joyce avait un pacemaker et savait qu’elle était allergique. Elle est morte quelques minutes après.
Aujourd’hui 7 enfants se retrouvent sans leur maman. Sans maman, seuls dans un monde dont ils n’oublieront jamais la cruauté.
Je ne sais pas si vous avez vu la vidéo de Joyce qui se fait maltraiter à l’hôpital. Je vous le dis, ça décarcasse le cœur. #JusticePourJoyce »
Vanessa Pilon
« Hier, à l’hôpital de Joliette, une femme Attikamekw est morte, sous les répliques racistes et violentes des infirmières autour d’elle. Arrêtons de nier le racisme systématique envers les autochtones et agissons. MAINTENANT. Mon coeur est avec toute la famille de Joyce, avec la communauté de Manawan, et avec tous mes amis des différentes nations autochtones. Je suis avec vous. Ça suffit. »
Karine Vanasse
« J’avais peur de lire ou d’entendre les mots adressés à Joyce Echuaquan par ces femmes, membres du personnel hospitalier, tout juste avant sa mort à l’hôpital de Joliette cette semaine. Les avez-vous lus ? Pas juste les circonstances de sa mort, mais la laideur des derniers mots qui ont été adressés à Joyce, cette femme et mère de 37 ans, avant sa mort probablement causée par une surdose de médicament qu’on lui aurait administré sur place ? Avec tout ce qui sort de plus en plus comme histoires depuis les dernières années, certains doutent encore que ce sont des préjugés qui persistent envers les femmes et les hommes autochtones ? Et surtout, j’ai honte que ce soit des femmes québécoises non-autochtones, peu importe leur profession, qui aient dirigé ces horreurs vers Joyce : « C’est mieux mort ça. As-tu fini de niaiser... câlisse? T’es épaisse en câlisse » « T’as fait des mauvais choix ma belle. Qu’est-ce qui penseraient, tes enfants, de te voir comme ça? Pense à eux autres un peu... C’est meilleur pour fourrer qu’autre chose, pis on paie pour ça. Qui tu penses qui paie pour ça? » C’est laid. Mais ça dit tout. L’intersectionnalité ça ne s’applique pas juste aux femmes afro-américaines. La situation à Val d’Or il y a 5 ans, la Commission Viens qui a suivie, toutes ces femmes canadiennes & autochtones disparues sans qu’on en connaisse les réelles circonstances... Ces situations ne sont pas nouvelles, mais j’ai l’impression qu’on les laisse se défendre et se débattre sans trop se sentir concernées, sans trop intervenir. On passe rapidement au prochain fait divers. On en n’est plus là, j’espère. Il faut que notre indignation collective soit soutenue pour que le politique suive. Illustration @marie_eve_illustration »
Marie-Mai
« J'peux pas croire... Heille les humains, est-ce qu'on peut arrêter de se décevoir? C'est gênant. »
instagram @mariemaireal
Guylaine Guay
« Mes sincères condoléances à la famille de Joyce Echaquan. Ces deux monstres d’infirmières ont fait combien de victimes avant d’être filmées ? Répugnant. Honteux. Inacceptable. L’empathie est un trésor de société. Dignes et douces pensées aux enfants et proches de Joyce. »
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