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Blessée, humiliée, Pascale Nadeau en a gros sur le coeur aujourd'hui sur les circonstances de son départ de Radio-Canada... un «congédiement déguisé» selon elle, à la suite d'une plainte anonyme.
«Je ne pensais pas mettre fin à ma carrière si vite, j’avais encore de belles années à offrir et je ne croyais surtout pas la terminer de cette façon, par la porte d’en arrière», dévoile-t-elle.
Dans une lettre ouverte, Pascale se confie sur les raisons pourquoi elle a quitté la chaîne après 33 années de loyaux services, après avoir été suspendue l’hiver dernier. L’ex-cheffe d’antenne soutient ne pas avoir pris volontairement sa retraite, contrairement à ce qu’a annoncé la chaîne.
Suite à cette missive explosive, Radio-Canada a répliqué par le biais de son vice-président principal, Michel Bissonnette.
«Considérant la couverture dans les médias des circonstances entourant le départ à la retraite de Pascale Nadeau, j’aimerais faire le point sur le dossier et revenir sur le processus de gestion des plaintes selon nos politiques de ressources humaines.
Permettez-moi d’abord de rétablir les faits :
1. Une plainte a été déposée à l’été 2020, en regard du comportement de Pascale Nadeau.
2. Une enquête officielle a été déclenchée, tel que le prévoit le Code canadien du travail.
3. Suivant les conclusions de l’enquête, Pascale Nadeau a été suspendue sans salaire pendant un mois.
4. Une fois ces quatre semaines complétées, nous avons été informés que Pascale Nadeau prenait un congé de maladie.
5. À l’été 2021, elle nous a ensuite annoncé son intention de prendre sa retraite à l’automne.
Il faut préciser que la décision de partir à la retraite a été prise par Pascale Nadeau et elle seule, pour des raisons qui lui appartiennent, alors que l’équipe de direction de l’Information souhaitait vivement son retour à l’antenne cet automne.
Je ne commenterai pas davantage ce dossier, par respect pour la confidentialité du processus qui vise d’abord et avant tout à protéger nos employés, peu importe leur statut. Par contre, j’aimerais rappeler certains principes importants suivant le dépôt d’une plainte.
Politiques de CBC/Radio-Canada
CBC/Radio-Canada s’emploie à promouvoir et à maintenir un environnement sûr et respectueux pour chacun. Nous avons adopté de nombreuses politiques, procédures, formations et ressources pour répondre aux préoccupations de nos employés et aider à résoudre les questions liées au harcèlement, à l’intimidation ou à d’autres comportements inappropriés au travail.
Lorsqu’il y a une plainte en lien avec des comportements inappropriés, nous avons, comme employeur, une obligation légale d’agir pour protéger nos employés et ce, peu importe leur statut ou leur fonction dans l’entreprise. Cela implique nécessairement le déclenchement d’une enquête externe s’il s’agit d’allégations concernant du harcèlement ou de l’intimidation.
De telles enquêtes sont confiées par la direction des Ressources humaines à des enquêteurs externes, reconnus comme experts et neutres. Elles impliquent des entrevues en profondeur avec les principales personnes concernées, mais aussi des témoins suggérés par les deux parties. La personne visée par la plainte peut être interviewée en dernier lieu pour avoir la possibilité de répondre à des allégations nouvelles surgies au cours du processus.
Une fois son enquête complétée, l’enquêteur doit obligatoirement produire un rapport détaillé contenant la chronologie des faits et des preuves, et les analyses, constatations et conclusions résultant des entrevues. Il indiquera les violations possibles d’une loi ou de politiques des Ressources humaines de CBC/Radio-Canada.
Ce processus se fait sous le sceau de la confidentialité pour toutes les parties impliquées. C’est pourquoi, en aucun temps, Radio-Canada ne divulgue ni ne commente les dossiers confidentiels de ses employés, le tout dans le but de les protéger.
C’est ce processus qui a été suivi dans le dossier de Pascale Nadeau et nous avons la ferme conviction qu’il a été rempli dans les règles de l’art. Ce processus est absolument nécessaire pour garantir les droits des deux parties en cause dans une telle plainte.
Ce ne sont pas des dossiers faciles à gérer, puisqu’ils impliquent d’abord et avant tout des êtres humains. S’il faut prendre des mesures suite aux conclusions de l’enquête, elles sont longuement réfléchies et déterminées en consultation avec plusieurs personnes. Je peux vous assurer que toutes les décisions sont prises très sérieusement et avec beaucoup d’attention, en considérant toutes les implications pour les personnes concernées.
Je tiens aussi à préciser que, depuis janvier 2021, nous avons inclus dans notre procédure l’obligation de déployer des efforts pour voir si une conciliation est possible entre les parties avant de déclencher une enquête externe.
Dossier Québec
Un dernier mot concernant le dossier de Québec, puisqu’il a été évoqué en lien avec la situation de Pascale Nadeau. Il est important de mentionner qu’aucune plainte d’employés n’a officiellement été déposée. C’est pour cette raison qu’un diagnostic du climat interne et un processus de médiation ont été entamés d’un commun accord avec les syndicats.
Je suis conscient que certains d’entre vous puissent être inquiets par ce que vous lisez ou entendez dans les médias. Je tiens à vous assurer que nous prenons toutes les plaintes au sérieux et que nous suivons nos politiques internes à la lettre, qui traduisent notre engagement à protéger tous nos employés.»
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