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En Vedette

ENTREVUE: Lara Fabian se dévoile dans «Je passe à table», sa première autobiographie gourmande!

C’est indéniable, tout ce que touche Lara Fabian se transforme en or… y compris ce qui se trouve dans son assiette!

C’est donc avec bonheur que l’on découvre Je passe à table, le tout premier livre de cuisine de la belle auteure-compositrice-interprète, qui est aussi une autobiographie gourmande.

Tout ramène Lara à la table. Pour elle, les repas symbolisent la famille, les amis, le réconfort, la joie et la gratitude. Dans ce superbe livre enjolivé de photos de la star et sa famille, Lara passe à table: elle se raconte dans de courts chapitres où se mêlent souvenirs d’enfance, histoires familiales, parcours professionnel, tranches de vie, amitiés, anecdotes, confidences et de magnifiques photos tirées de ses archives personnelles.

Le tout agrémenté de recettes liées à chaque histoire. Un ouvrage magnifiquement illustré où Lara entrecroise des moments significatifs de sa vie à des recettes qui y sont rattachées.

Lara, après nous avoir fait entrer dans votre intimité avec votre documentaire, vous nous invitez dans votre cuisine avec votre autobiographie gourmande Je passe à table. Quel était le mot d’ordre pour ce nouvel ouvrage?

La transmission! De faire converger la plupart de ces histoires que je n'avais pas encore racontées vers ce qui les rattache aux autres, ce qui les relie, qui est la table et surtout qui est l'amour qui m'a été transmis par ma famille, par ma maman et mes grands-mamans au travers de ce geste. C'est-à-dire que ce geste est un geste d'amour en soi, que ce soit de cuisiner, que ce soit de s'asseoir à la table, de se rassembler, de partager au-delà de toute autre croyance ou contingence. Je pense que la table est vraiment un élément unificateur. L'idée était donc de se raconter (oui, pourquoi pas!), mais sans l'aspect pompeux d'une autobiographie qui, à mi-chemin, aurait été à mon avis un peu redondante, un peu lourde. Je trouvais que c'était amusant de pouvoir le faire en ajoutant, si vous me permettez l'expression, un petit grain de sel dans tout ça, un peu d'humour et surtout les recettes qui ont jalonné ma vie, au travers de mes tribulations, au travers de cette première partie de ma vie dans laquelle j'ai vécu au moins trois vies. C'était ça l'idée!

À travers les magnifiques anecdotes, on découvre à quel point l’Italie et la lumineuse Sicile ont façonné votre jeunesse, tout comme votre mère, votre père et vos grands-parents. Est-ce que ce qu’on peut dire que c’est à partir de ces souvenirs en particulier qu’est né votre amour de la table?

Absolument, absolument! Ça commence en tout cas par ce geste d'amour transmis par mes grands-mamans... et aussi le fait que j'ai pu observer très tôt la joie que ça créait. La joie est créatrice, donc ça créait des moments, par le prisme de la table, qui faisaient naître beaucoup de joie, beaucoup d'alliances dans ma famille. Ça, c'est quelque chose à quoi je n'ai jamais voulu renoncer, et dont j'ai moi-même eu besoin et eu envie de transmettre!

C'est votre amie Masayo qui vous a guérie par sa nourriture et qui vous a réappris à manger. Vous dites que chaque fois que vous mangez ses plats, votre esprit se reconnecte complètement à votre enfance en Sicile. C'est fou! Comment a-t-elle réussi ce tour de force?

Masayo est merveilleuse. Elle est fondamentale dans ma reconnexion à la nourriture. Absolument! Et de nouveau, ça s'est fait par la beauté et ça s'est fait avec peu de mots, parce que la force d'une transmission, je trouve qu'elle est souvent non pas dans ce que l'on vit, mais dans ce que l'on incarne. Et Masayo est une incroyable transmettrice par l'incarnation de ce qu'elle est. Donc, oui, effectivement, Masayo a réussi à me réconcilier, à me guérir, à me reconnecter à la joie de la table!

Elle est encore présente pour vous d'ailleurs! Elle cuisine même des pâtisseries avec votre fille!

Vraiment, oui! C'est quelqu'un qui est toujours toujours dans ma vie et j’en suis extrêmement reconnaissante!

Vous racontez des moments marquants de votre vie à travers des histoires qui se rattachent toutes à des recettes. Quelle histoire vous touche le plus, qui a été la plus émotive à coucher sur papier?

Hum... (Lara pense) Elles ont toutes leur part d'émotion connectée entre elles. C'est difficile d'en extraire juste une. Mais si vraiment je le devais, je dirais celle de ma maman, probablement. Celle où nous sommes en voyage en Toscane et où je prends vraiment la mesure de ce qui l'affecte (NDLR: sa mère était atteinte de la démence à corps de Lewy)...

Vous qui êtes passionnée de musique... Écoutez-vous de la musique quand vous cuisinez à la maison?
Oui! Beaucoup de musique classique! Je suis très Mozart, Bach, chants grégoriens... En ce moment, j'écoute beaucoup les Nocturnes de Chopin réinterprétées par Pollini.

Ça doit être très zen quand on entre dans votre cuisine (rires)!

Pas mal oui (rires)!

Vous décrivez l'arrivée de Gabriel, votre mari, comme un miracle. Est-ce que votre mari met aussi la main à la pâte dans la cuisine? 

Pas vraiment, parce que ce n'est pas sa préférence, parce qu'il fait TELLEMENT d'autres choses dans cette famille que je dirais qu'il n'a pas besoin d'aller là. Sa façon de contribuer est immense et elle est ailleurs. En tout cas, c'est un grand appréciateur... Il est vraiment capable de contempler et de travailler le partage.

Votre fille Lou a un amour marqué pour les pâtisseries et les gâteaux. Est-ce qu'elle s'enligne pour être chef de profession plus tard? 

Non, je ne crois pas. Je crois qu'elle s'enligne, elle aussi, pour être dans la transmission, pour l'amour de la table, mais je ne crois pas que c'est ce vers quoi elle va aller. C'est drôle, hein! 

Certains ont été bercés trop près du mur, moi trop près de la cuisinière. On ne se refait pas!

Vous avez découvert il y a quelque temps que vous êtes intolérante au gluten. Vous qui avez des origines italiennes, vous qui voyez toujours la vie positivement, vous racontez que vous avez adapté vos recettes après plusieurs recherches. Comment qualifiez-vous cette nouvelle aventure culinaire?

De résiliente! Je la qualifie d'inspirante, parce qu'au travers des explorations, j'ai découvert vraiment beaucoup de vertus, de goûts différents, d'options différentes. Ça m'a ouvert un autre monde; ça n'a pas juste fermé un monde, ça m'en a ouvert un autre! 

À quand remonte la découverte de cette intolérance?

Ça fait plus de 5 ans déjà, mais ça faisait des années qu'il y avait définitivement quelque chose qui n'allait pas du tout. J’avais beaucoup de problèmes inflammatoires dont je ne comprenais pas la cause!

Que l'on parle de couscous tunisien au saumon, de crêpes comédie françaises, de gratin d'endives belge ou d’osso buco, on s’aperçoit que vos recettes nous font non seulement voyager au cœur des moments forts de votre vie, mais aussi autour du globe!

En fait, on pourrait croire que par mes origines italiennes, les recettes n'auraient été que de ma culture du sud de l'Italie, mais en réalité, ça n'aurait pas été juste par rapport, d'abord, au paradoxe qui me définit, dans lequel une grande harmonie a trouvé sa place, puisque je suis un mélange de la neige et du feu, hein (rires)! Et qu'en même temps, dans cette dichotomie où l'harmonie est née, il y a eu la possibilité de se diversifier en permanence. C'est peut-être ça, la chose que j'aime le plus au travers de ces récits, c’est la diversification, le métissage, la multitude de choses que l'on peut toucher!

Parmi les recettes du livre, on retrouve le Pasticcio de lasagne, un plat qui a l’air délicieux et que vous faites lorsque votre famille a besoin d’un peu de réconfort… Est-ce qu’on peut en déduire que c’est ce plat qui a réchauffé vos cœurs pendant la pandémie?

Absolument! Et qui a réchauffé les coeurs de ma famille au travers des âges, au travers des centaines de dernières années. Je suis la cinquième génération de femmes qui fait ce Pasticcio. Donc, oui, c'est un plat hyper réconfortant, mais on peut dire qu'il aura réchauffer des coeurs aux moments où c'était important de le faire, c'est vrai.

Est-ce que ce premier livre de recettes un brin autobiographique va ouvrir la porte à plusieurs tomes, avec encore plus d'anecdotes de vie et de recettes y étant rattachées?

J'aimerais ça, j'aimerais ça! Je trouve que c'est un beau prisme pour se raconter! Vous savez, quand je cuisinais... parce que toutes les photos que vous voyez dans le livre, c'est moi qui ai cuisiné les plats - tous et chacun sans exception. Il n'y avait pas de chef dans la cuisine, c'était moi la cuisinière! Pendant que je cuisinais, les filles de Libre Expression me disaient qu'elles avaient hâte au tome 2, que ce serait le fun de faire un tome 2! Et je leur ai dit que j'en avais assez pour faire un tome 4 si elles le voulaient (rires)! Mais oui, il me reste autant d'histoires que de recettes à raconter! Et surtout, j'ai choisi parfois de ne pas m'appesantir sur des choses qui étaient un peu plus douloureuses. Je crois davantage en le fait de raconter le fruit d'une douleur que la douleur elle-même.

Qu'est-ce qui s'en vient pour vous dans les prochains mois?

La reprise de Star Académie, la fin de la tournée qui avait été amputée à cause de la pandémie, puis probablement l'enregistrement d'un autre projet musical! 

Je passe à table, de Lara Fabian, publiée aux Éditions Libre Expression, sera disponible le 3 novembre prochain!

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