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En Vedette

ENTREVUE: Louis Morissette révèle tout sur la nouvelle série Virage

La série Virage commence mercredi prochain dès 20h sur Noovo et Noovo.ca!

Afin de connaître la genèse de cette dramatique inspirée de la vie de Marianne St-Gelais, on a parlé au producteur et au script-éditeur Louis Morissette, qui a aussi amené l'idée originale. 

En conférence de presse, tu as déclaré avoir eu l'idée de la série Virage après ta rencontre avec Marianne St-Gelais sur le plateau de l'émission 1res fois. Comment ça s'est passé exactement?

« Juste de la voir réagir alors qu'elle venait de prendre sa retraite, c'était encore tout récent, et de revisiter son passé... Il y a des gens qu'elle n'avait pas revus, et de parler de succès et de ses bons et moins bons coups... J'ai juste senti une grande fragilité, en étant à côté d'elle. Une fragilité qui me laissait présumer qu'elle se posait beaucoup de questions à ce moment-là de sa vie. Quand on est sortis du plateau, souvent on reste un peu en coulisses, j'ai pris quelques minutes avec elle et je lui ai demandé si elle avait le goût qu'on explore sa vie à travers un livre. Je lui ai dit que son histoire pouvait parler à d'autres gens, d'autres athlètes. Parce que peu importe le métier que tu choisis, un moment donné ça se termine et tu dois vivre avec un deuil. Et elle a accepté de faire le livre! Et après l'écriture du livre, on a décidé d'en faire une adaptation télé. »

Donc la série Virage est l’adaptation du livre La vie pas toujours olympique de Marianne St-Gelais qu'elle a écrit avec Rose-Aimée Automne T. Morin? 

« C'est la prémisse! Avec Virage, on ne voulait pas faire un 'biopic' de Marianne St-Gelais. Pour des raisons de ressort dramatique, entre autres. Donc les autrices ont rencontré des dizaines d'intervenants, d'anciens athlètes, de personnes qui ont vécu ce type d'adrénaline-là et qui ont dû réorienter leur vie. Au final, la prémisse est très axée sur le livre de Marianne, mais dès les épisodes 3 et 4, on fly sur complètement autre chose et ça devient une fiction inspirée de dizaines de personnes! » 

Le début de Virage commence avec l'histoire de Marianne St-Gelais, elle t'a inspiré la série, et je sais qu'elle a aidé Charlotte Aubin à s'entraîner comme une patineuse de vitesse. Quel est son niveau d'implication dans le processus final ? 

« C'est une consultante sur la série en général. Elle a aidé Charlotte, oui, dans son entraînement. Elle était présente quand on a fait le tournage des Mondiaux. Elle était derrière le moniteur avec la réalisatrice Catherine Therrien afin de dire 'Ça, ça se peut. Ça, ça ne marche pas! On ne bouge pas comme ça!' C'était cool à voir! Après, par contre, on lui a fait lire et on lui a montré le montage des épisodes sans nécessairement qu'elle ait de veto quelconque. Il était important pour nous de prendre une liberté de création. On revient toujours avec le point que ce n'est pas sa vie qu'on raconte, on s'en est inspirés. C'est la muse du projet et elle a été impliquée dans chaque étape. » 

Comment avez-vous choisi les acteurs qui seront en vedette dans Virage?

« Ça a été un processus d'auditions traditionnel. Ça prenait quand même une actrice qui avait du coffre pour porter Marianne St-Gelais, qui était capable d'avoir ses deux facettes. Son côté extrêmement pétillant, c'était notre inspiration. Ce n'est pas sa vie qu'on raconte, mais il y a quelque chose dans la personnalité de Marianne qui est intéressante. Elle est tellement dynamique à l'écran, elle est tellement bubbly, qu'elle ne te laisse jamais deviner tout ce qui se passe derrière son sourire. Cet aspect-là était à la base du personnage de Frédérique Lessard. Et l'an dernier, j'ai passé 6 semaines aux Îles-de-la-Madeleine pour tourner un film de Ken Scott, dont Charlotte Aubin. Quand le jour de l'audition est arrivé à Montréal, elle est venue la faire. Elle s'est bien préparée et elle l'a eu! Elle le méritait, elle a été très bonne. »

Charlotte Aubin nous a récemment confié que pendant les mois précédant les tournages, elle s'était entraînée au moins pendant 1h30, six jours par semaine. Est-ce que tous les acteurs ont dû se transformer en athlètes pour le tournage? Comment se sont-ils préparés? 

« Émile, Audrey et Charlotte, principalement. Mais surtout Émile Schneider et Charlotte Aubin. Il fallait qu'ils reproduisent l'attitude des patineurs olympiques. C'est sûr qu'à pleine vitesse, dans les courbes, tout le monde pourra deviner qu'il y avait des doublures pour les acteurs. Mais pour effectuer les départs, pour glisser et te comporter, même dans les petits gestes, comme un athlète de patinage de courte piste, ça, ça leur a pris beaucoup de temps! Particulièrement s'ils n'ont pas patiné ou joué au hockey dans leur vie. Ils ont mis beaucoup de temps et d'efforts là-dessus. Et un athlète, ça a une shape d'athlète! Il faut donc sentir qu'ils sont en forme. »

Quelle place occupe le sport dans la série à travers la quête des différents personnages? 

« Le sport est présent pour établir l'environnement et les personnages. Après, on se décolle pas mal du sport pour parler davantage de ce que représente le sport. C'est l'adrénaline qui t'a permis d'atteindre un certain niveau. C'est comment tu réorientes ta vie, comment tu choisis une autre carrière. Comment parfois, on est jeune et on oublie de s'écouter en faisant un métier. Qu'on soit avocat, sportif, artiste... Tu peux être pris dans un vortex et tu arrives à 30 ans en te demandant 'OK, mais moi je veux quoi? Je me définis comment pour le reste de ma vie?' C'est là-dedans qu'on plonge! 

Et ce ne sont pas des vies que tu peux mener seul. Parce que ta famille vit en fonction de ça. Déménage pour toi. Le menu de la famille est dicté sur ce qu'il faut que tu manges. Les heures de dodo sont dictées par tes olympiques. Les vacances, les jours de congé sont choisis autour de la vie de cette personne-là. Donc quand une personne décide que c'est fini, c'est souvent 6, 7 ou 8 personnes qui doivent réorienter et réorganiser leur vie. C'est tout ce monde-là qui vit avec cette décision. Et souvent, il y a plein d'affaires que la famille a enfouies pendant très longtemps, parce que le timing n'était pas bon et que ce n'était pas la priorité, qui vont remonter tout d'un coup. Et là, il faut qu'on règle des affaires, on aurait dû les régler il y a 10 ou 15 ans, et ça se passe là! C'est ça qui est intéressant! » 

En terminant, à quoi ressemblera ton automne?

« Je suis en tournage sur deux projets qui seront diffusés plus tard. Je commence graduellement l'écriture d'un prochain scénario. Je suis galvanisé par la réception du Guide de la famille parfaite et j'ai le goût d'aller écrire encore! Et on travaille très, très, très fort sur l'adaptation d'Entre deux draps. Il va y avoir une nouvelle saison en français sur une année complète, ainsi que l'adaptation anglophone Pillow Talk qui est LE grand défi des prochains 6 mois. Si on peut bien réussir ça, ça va être bien important pour KOTV! » 

Est-ce qu'Entre deux draps pourrait être le prochain Un gars, une fille

« Que le Bon'Yeu ou j'sais plus qui t'entende! C'est notre grand rêve! Mais il y a beaucoup d'appelés, peu d'élus dans ce genre de choses. On le souhaite! »