Passer au contenu principal

Début du contenu principal.

En Vedette

ENTREVUE: Pascale Bussières se confie sur son rôle dans Sortez-moi de moi!

La nouvelle série Sortez-moi de moi arrive demain, le vendredi 7 mai, sur Crave partout au Canada!

Ce thriller psychologique met en vedette Pascale Bussières. La comédienne y incarne la psychiatre de renom Justine Mathieu, mariée depuis 17 ans et sans enfant. Sa vie change le jour où elle tombe sous le charme de David Ducharme, incarné par Vincent Leclerc, un nouveau patient qui arrive dans son urgence en manie psychotique.

Afin d’en savoir plus sur la série, le tournage et l’univers de Sortez-moi de moi, j’ai discuté avec Pascale Bussières.

 

Es-tu heureuse de présenter ce projet au public? 

« Oui! Vraiment! J'ai vu quelques épisodes en primeur et c'est vraiment beau. Je suis très contente de ce que ça donne, quoique je n'avais pas de doute en tournant. Je trouve qu'il y a un ton très singulier, très personnel. Il y a un souci de l'éclairage qui est apporté, une facture très, très personnelle et je pense que c'est salutaire! En ce moment, il y a beaucoup d'offres sur les plateformes et je pense que la facture visuelle est assez importante. Ça, c'est un aspect. De plus, c'est une série qui touche à la santé mentale, mais qui ne repose pas là-dessus. Ce n'est pas un documentaire. On suit davantage une équipe qui travaille au sein de l'hôpital, avec les travailleurs sociaux, et qui sont aux premières lignes de la problématique, si on veut! La série est davantage sur le ton du thriller psychologique et c'est très bien fait. On entre dans une espèce de zone presque psychique des personnages. Je suis très contente! » 

La série est davantage sur le ton du thriller psychologique et c'est très bien fait. On entre dans une espèce de zone presque psychique des personnages. Je suis très contente!

Tu joues le rôle de la Dre Justine Mathieu dans Sortez-moi de moi. Après avoir visionné le premier épisode, on sent que cette femme droite, sophistiquée et parfois même glaciale cache une grande sensibilité. Comment décrirais-tu ce personnage?

« C'est exactement ça! C'est une médecin, une femme très pragmatique, qui a une espèce de carrure face à son métier... et par nécessité! Parce que je pense que les médecins traitants qui oeuvrent en santé mentale doivent garder une espèce de distanciation face à leurs patients. C'est normal, ça fait partie du code d'éthique. Je pense que Dre Mathieu l'applique de façon très, très, très rigoureuse. C'est exactement là qu'elle va se faire prendre au jeu! Parce qu'il y a une faille chez elle. Il y a quelque chose d'abyssal qui ne tient pas juste à la tromperie, mais qui tient peut-être au fait qu'elle n'a pas encore eu d'enfant... Il y a quelque chose qui, affectivement, n'est pas encore adressé. Elle est d'ailleurs sur le point d'adopter un enfant avec son mari, Émile. Puis, bon, il y a un de ses patients qui va voir à travers ses masques à elle, et qui va sentir cette faille, ce profond sentiment de vide. Et c'est là-dedans qu'il va venir jouer. » 

Est-ce qu’il a été facile de te glisser dans sa peau? Comment t’es-tu préparée pour ce rôle?

« J'ai beaucoup discuté avec Alexis Durand-Brault et Sophie Lorain [NDLR: Les auteurs, producteurs et le réalisateur de la série], on a fait un travail de lecture préparatoire. 

Il y a aussi le réalisateur Mathieu Arsenault qui a fait la série Urgence santé mentale - Quel jour on est?, ‘Quel jour on est?’ étant la fameuse question qu'on pose toujours d'entrée de jeu aux patients pour connaître leur rapport à la réalité. Dans cette série documentaire, on voit vraiment le travail de terrain : des intervenants, des travailleurs sociaux et des patients. On y voit comment ça se passe en temps réel. Ça a été très instructif pour moi. Évidemment, l'écriture de la série elle-même a été faite à partir de cas de figure inspirés de la réalité. Sophie et Alexis ont beaucoup travaillé avec le docteur Alain Vadeboncoeur pour la qualité et la façon de faire des spécialistes. Je faisais donc beaucoup confiance à cette écriture! 

J'ai en tête quelques personnages clés, aussi, dont l'infirmière dans Vol au-dessus d'un nid de coucous, qui nous a tous un peu marqués. On n'est pas dans le documentaire. Sortez-moi de moi n'est pas un documentaire sur la maladie mentale. On est dans la fiction. Il y a une tension particulière, qui est fictive, entre les personnages. Je me suis plongée dans la peau d'une spécialiste qui est extrêmement rigoureuse. Qui ne veut pas, surtout pas, être pris en défaut, et qui n'est pas impliquée émotivement dans les problématiques. Et un jour, ce patient-là la force à changer sa posture! On s'est renseigné là-dessus aussi, et effectivement, ce sont des situations qui sont plausibles et crédibles. Ça se peut qu'à un moment donné, un médecin traitant puisse traverser la ligne. »

 

L'écriture de la série elle-même a été faite à partir de cas de figure inspirés de la réalité.

Tu donnes la réplique à Sophie Lorain, qui coproduit avec son conjoint Alexis Durand-Brault, qui lui réalise la série. Comment ça se passe, la dynamique sur le plateau? Était-ce ta première expérience avec cette équipe?

« Oui! C'était la première fois! Je connais Alexis depuis l'école de cinéma! On avait fait des courts métrages ensemble à l'époque. Sophie, je n'avais jamais travaillé avec elle! 

C'est la première fois que je travaille avec ce team de feu! Et franchement, c'est un grand bonheur! C'est une équipe formidable. Les deux font un duo incroyable. Ils sont tellement dynamiques. Ils sont très fidèles à leur équipe technique, aussi. Il y a un respect, c'est une grande famille très efficace. Ils n'ont pas besoin de se dire grand-chose. Tout le monde se comprend avec un minimum de mots. Il y a une grande efficacité et une belle confrérie. C'était très agréable! Un plaisir que je n'avais pas vécu depuis longtemps. De me retrouver sur un plateau qui roule comme ça! Puis, j'avais l'impression que tout le monde avait un souci de bien faire les choses. Et comme ils sont producteurs aussi, ils pouvaient se permettre de prendre du temps là où habituellement, il faut couper court. Ça leur donne cette latitude-là, d'occuper plusieurs postes à la fois. Il a pris cette liberté-là, Alexis, celle de prendre son temps pour placer ce ton visuel si caractéristique de la série. C'était bien agréable, vraiment! »

Sortez-moi de moi est une série Crave en 6 épisodes d’une heure qui sera présentée simultanément en français et en anglais, partout au Canada.. Une première pour le réseau! Qu'est-ce que ça te fait de faire partie de ce projet d’envergure?

« C'est gros! On ne l'avait pas vu venir! Je parlais au réalisateur hier et même lui, il n'a su qu'à la fin du tournage que la série allait finalement être doublée et présentée d'un bout à l'autre du Canada! Le diffuseur se gardait une marge de manoeuvre avant de prendre cette décision et visiblement, ils ont vraiment aimé ça pour prendre ce pari-là! Parce que c'est quand même un investissement important quand tu décides de doubler une série. Et c'est une première! Et peut-être que ça va donner le ton pour la suite, peut-être qu'il y aura davantage d'ouverture de ce côté. On produit énormément de séries ici, au Québec, et ça pourrait créer une sorte de point de rencontre. Je suis curieuse de voir comment ça va être perçu! Et de voir comment les anglophones vont vivre avec ce matériel doublé. 

Moi, je me suis doublée! Je ne fais habituellement pas de doublage dans la vie. J'ai passé un test et ils m'ont dit que ça marchait, alors je l'ai fait! C'est tout un sport! Il faut contracter des formulations, et que ça rentre de façon très technique. Je suis très contente de l'avoir fait. » 

En terminant, à quoi ressemblera ton horaire professionnel au cours des prochains mois?

« Je suis assez occupée, en fait, parce que je suis en répétition pour le théâtre. La première aura lieu le 2 juin à l'Espace Go. Il s'agit d'une pièce qui s'appelle J'ai cru vous voir, qui est notre création à Jean-François Casabonne et moi. C'est Alexia Bürger qui signe la mise en scène. Sur scène, je serai aux côtés de Jean-François Casabonne et Joseph Marchand. La pièce sera présentée tout le mois de juin; les billets sont en vente, d'ailleurs! À la télé, je commence à tourner pour la nouvelle série Chaos le 14 mai. Je fais le rôle de Madeleine, une policière. Et il y a un film à l'automne! Je suis pas mal occupée! » 

On vous invite à retrouver Pascale Bussières dans Sortez-moi de moi dès le vendredi 7 mai sur Crave et à Super écran!