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Le lundi 24 mai à 21 h, RBO célèbre son 40e anniversaire sur Noovo!
En 60 minutes, les membres du célèbre groupe d’humour, André G. Ducharme, Bruno E. Landry, Guy A. Lepage et Yves P. Pelletier, revisitent 40 ans de carrière sous la forme d’un palmarès à leur image, cinglant et déjanté!
Spécialement créé pour Noovo, RBO – TOP 40 regroupe 40 moments étonnants de leur carrière sous la forme d’un explosif décompte rétrospectif.
Afin d’en savoir plus sur ce palmarès anniversaire et replonger dans l’histoire de RBO, j’ai discuté avec Yves P. Pelletier.
« C'est une émission d'archives. C'est une sélection parmi nos 40 ans de carrière. On s'est complètement fait plaisir! Ce n'est pas du tout scientifique. On s'est dit qu'on allait faire 40 catégories, certaines sont loufoques, d'autres émouvantes, pour présenter des extraits de sketches, mais aussi des apparitions télé qu'on a faites ailleurs. Il y a même des surprises! J'ai trouvé des cassettes qui dataient d'il y a très longtemps, et qu'on n'avait jamais vu de notre vie! Il y a des affaires que le monde a vues souvent, d'autres qu'on a vues moins souvent. Des choses qu'on a faites à Radio-Canada, d'autres à TVA ou à TQS, des Bye Bye, des extraits de spectacles... Ça va dans tous les sens! C'est un show d'archives et on commente en narration. On ne nous verra pas à la caméra. C'est sous la forme d'un palmarès loufoque! »
J'ai trouvé des cassettes qui dataient d'il y a très longtemps, et qu'on n'avait jamais vu de notre vie!
« Écoute, toute l'émission RBO - The Archives sur Crave... c'est moi qui ai piloté ça! Ça fait que j'en ai vu du vieux stock! Je te dirais que ce ne sont pas nécessairement des moments particuliers, mais plutôt une espèce d'insouciance qu'on avait dans les années 80 que je trouve drôle! Il y a des moments où Guy me fait rire, là! Tu sais, son imitation de Jean Perron au Bye Bye en 2006... Ça me fait tellement rire! Il me fait rire! RBO - TOP 40, ce n'est pas scientifique, ça n'a pas été vérifié auprès des téléspectateurs, il n'y a pas eu de sondage ni rien... C'est présenté de façon ludique. Au cours des années, on a fait des opérations anniversaires, des documentaires, il y a d'autres personnes qui se sont prononcées sur ce qu'on a fait... Là, c'est plus comme un party virtuel pour regarder des archives et des vieux clips vidéos! »
« Il y a des affaires qu'on ne montre plus, que ce soit pour RBO - The Archives ou RBO - Top 40. À un moment donné, il faut toujours s'adapter au contexte. On a déjà célébré nos 20 ans et nos 30 ans. Et présentement, la situation sociale est particulière. Des archives, ça existe jusqu'à la fin de tes jours! (rires) Ce que tu décides de présenter au moment où tu le présentes, c'est un choix éditorial que tu fais. C'est pour ça que dans l'émission RBO- The Archives, moi je voulais qu'on mette toutes les dates et que tout soit situé dans le temps, pour que ce soit clair. En plus, il y a un message d'avertissement avant chaque épisode qui dit 'Ceci a été créé dans les années 80'. Tu vois que c'est relié à des événements historiques. À l'époque, le mur de Berlin existait encore et l’apartheid existait encore en Afrique du Sud. Le contexte mondial était complètement différent! Le contexte du Québec aussi. La démographie québécoise était complètement différente. Quand on présente nos archives, on ne dit pas 'Regardez, c'est ça qu'il faut faire!' Si RBO faisait de l'humour aujourd'hui, on serait sûrement extrêmement grinçants, mais sur d'autres sujets et avec une autre façon de faire! Parce que les choses ont changé. »
« RBO n'a pas changé ma vie, ça a dicté ma vie! Au moment où on a débuté, on avait 20 ans. Ça a vraiment dirigé ma vie! À partir du moment où on a commencé à faire ça, nous on n'avait pas de volonté de faire une carrière artistique. André Ducharme avait un groupe de musique qui s'appelait les Yellow Frogs et faisait des spectacles. Il avait peut-être une volonté de faire de la scène. Mais nous autres... Moi j'étais étudiant en communications, je voulais faire du cinéma. Bruno était en radio et télé. Finalement, on a commencé à faire une émission de radio et on s'est retrouvés sur scène. La première fois, on est aux Lundis des Ha!Ha!, c'est la première fois que je suis sur scène, et je vois des gens m'applaudir. Je me suis dit 'Quessé que j'fous ici?' (rires) Ma première réaction, c'était ça! À ce moment-là de ma vie, c'est ça qui m'a porté. Donc ça a complètement changé ma vie, car je ne me destinais pas à faire ça. RBO, c'est ça! Ça a été ma façon d'entrer dans la vie adulte et ç’a été ma vie de créateur! »
RBO n'a pas changé ma vie, ça a dicté ma vie!
« Je me suis rendu compte que c'était un public qui est multigénérationnel. La plupart des gens sont des gens qui nous ont vus à Radio-Canada dans les années 80 ou début 90, donc ce sont des gens plus âgés. Ce qui m'étonne, et ça m'est arrivé à un moment donné, c'est de voir trois générations qui aimaient RBO! Les grands-parents, leurs enfants et leurs petits-enfants! Là, je me retrouve face à un petit gars de 11 ans et il connait RBO! Je lui ai demandé 'Qu'est-ce que tu trouves amusant là-dedans?' Il m'a dit 'Je regarde sur Google quand je ne connais pas la référence dont parle ma famille pour comprendre d'où vient la blague'. J'ai dit 'OK! C'est une maladie qui se transmet de façon générationnelle!'
À l'époque, on travaillait tellement, on n'avait aucune distance par rapport à ce qu'on faisait. On travaillait 7 jours sur 7. Aujourd'hui, on comprend davantage l'impact que ça a eu chez certaines générations, et ça nous fait plaisir! Le fait de voir qu'il y a encore un intérêt pour nos vieilles niaiseries.
Si je fais un parallèle, moi je regarde Claude Meunier, Dominique Michel ou Yvon Deschamps, et j'ai de l'affection. Je présume que c'est peut-être ça, aussi. Quelqu'un qui m'a un jour fait rire, je le regarde par la suite avec de la gratitude. C'est peut-être la même chose avec RBO! Les gens sont contents qu'on ait existé et de voir nos vieilles faces! (rires) »
« Le bulletin de nouvelles pour les malentendants, c'est vraiment le sketch le plus drôle dont les gens me parlent! D'ailleurs, l'abbé Leboeuf est venu voir mon spectacle solo. Le gars qui faisait le bulletin original de nouvelles pour malentendants! Il est venu voir mon show à Saint-Jérôme. C'est la première fois que je le rencontrais. Il a un grand sens de l'humour le monsieur! »
« Le personnage dont on me parle le plus, c'est vraiment Monsieur Caron. C'est d'ailleurs ce qui m'étonnait quand je regardais les archives : c'est un personnage qui a été créé à la télévision. J'avais 25 ans et je faisais un vieux monsieur! Je regarde ça et je me dis 'Quessé que j'avais dans la tête? Pourquoi je tenais tant à le faire?' C'est devenu un personnage récurrent et on l'a souvent revu, Monsieur Caron. Je l'ai fait cette année au Bye Bye 2020 avec Laurent Duvernay-Tardif. J'étais vraiment content qu'il accepte! Tu vois, Laurent connaissait davantage RBO grâce à ses parents. Un autre pont entre les générations! »
Le personnage dont on me parle le plus, c'est vraiment Monsieur Caron!
« Quand on a fait notre série télé en 1986, on faisait nos animations habillés en pyjamas portant chacun nos initiales, et on demandait aux gens de nous écrire. Et le courrier qu'on a reçu, ça n'a pas d'allure! (rires)
On faisait de la tournée à l'époque, et on apportait les boîtes de lettres et on se lisait ça dans la camionnette. Tous les 2 ou 3 mois, on prenait des cartes postales et on répondait à tout le monde. Écoute, il y a toutes sortes d'affaires qui nous ont été envoyées! Au sein d'une population, il y a toutes sortes de monde, donc les gens réagissent selon leur nature. Donc s'ils sont sautés, ils vont t'envoyer quelque chose de sauté! (rires) »
« On n'a plus la même électricité, mais c'est la même complicité! On a tellement fait d'affaires ensemble pendant de nombreuses années, que c'est comme naturel, organique et familial. On est tous rendus à 60 ans. Quand on était jeunes, on était beaucoup plus arrogants. Jamais on n'aurait montré nos émotions! Là, on est très, très expressifs, on se dit qu'on s'aime et c'est l'fun! On a vraiment du fun à se retrouver! »
Ne manquez pas le spécial 40e anniversaire de Rock et Belles Oreilles, RBO - TOP 40 le 24 mai à 21h, sur Noovo et Noovo.ca!
Si vous ne pouvez être au rendez-vous, sachez que l'émission d'une heure sera disponible en rattrapage sur Noovo.ca et accessible sur Crave dès 22h le soir même.