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Comédienne talentueuse, maman de deux enfants et femme engagée, Ève Landry s’est récemment livrée comme jamais dans le podcast Pas peu fières, animé par Anne-Sarah Charbonneau et Florence Nadeau.
Habituellement discrète sur sa vie privée, la comédienne connue pour ses rôles marquants dans Unité 9, Les Armes et À cœur battant a fait des révélations sincères et touchantes sur son orientation sexuelle et son parcours amoureux.
Bien qu’elle ait marqué l’histoire de la télévision québécoise avec son interprétation de Jeanne Biron dans Unité 9, un personnage lesbien culte, Ève Landry a avoué s’être longtemps sentie «solidement imposteure» en raison de son propre cheminement.
«Je suis bi depuis toujours. Zéro assumée. Pendant de longues longues années, zéro assumée!»
Ève explique avoir pris conscience de sa bisexualité au cégep, mais être restée dans des relations avec des hommes par facilité et par peur d’affirmer pleinement cette partie d’elle-même.
«J'ai compris [que j'étais bisexuelle] au Cégep, c'était évident... sauf que j'avais tellement une façon d'agir avec les gars ancrée en moi, ça allait tellement bien, c'était tellement simple, que je suis restée là-dedans. Mais j'étais jalouse des couples lesbiens, qu'elles assument ça et qu'elles soient capables de le faire. Mais moi, j'avais peur. J'ai eu une grosse peur. Maintenant, j'ai passé par-dessus ça. Quand j'ai dit que je me sentais imposteure, c'est vrai. J'avais vraiment l'impression que je n'étais pas à ma place et la sexualité a longtemps été pour moi super «épeurante»... J'ai tout le temps sacralisé cette affaire-là, mais j'ai réalisé que c'était correct!», confie-t-elle.
Ève partage également un aspect plus intime de sa vie: la transition de son couple avec son conjoint de longue date Jérémie Lemieux vers la non-monogamie.
«J'ai toujours été bisexuelle. J'ai eu des explorations avec les femmes avant de rencontrer mon chum. Finalement, quand j'ai rencontré mon chum, c'était une évidence qu'on était faits l'un pour l'autre, et ça dure depuis 12 ans. Mais au bout de 10 ans avec lui... pis pour vrai, quand j'ai commencé à sortir avec lui, je me suis dit que j'étais en amour avec lui maintenant et que je devais faire le deuil des femmes, pis c'était correct! Je pensais vraiment que j'allais être bonne... que du déni! Non, non, ça m'a rattrapé, ça! J'étais comme «bin non, ça me manque donc bin cette affaire-là»»
Elle raconte comment, après une décennie de vie commune, elle a ressenti un manque profond et une perte de désir, ce qui l’a poussée à avoir une discussion honnête avec son amoureux.
«Pour vrai, au bout de 10 ans, j'étouffais, je sentais que ça ne marchait plus... J'ai lancé une bombe dans mon couple, en lui affirmant qu'il fallait que j'aille voir des femmes, sinon j'allais virer folle. Je n'avais plus de libido, ça ne marchait plus... Puis, mon chum, étant l'être le plus merveilleux qui soit, a fait «bin, communiquons!». Donc, on a beaucoup beaucoup jasé, savoir exactement ce que je voulais, donc depuis ce temps-là, on est un couple ouvert. Moi, je ne vois que des femmes. Je n'ai pas envie d'aller des relations avec d'autres hommes, j'aime vraiment les relations avec mon chum. Il est extraordinaire, pour vrai.»
Grâce à un dialogue ouvert et sincère, le couple a choisi d’explorer la non-monogamie, une décision qui semble avoir renforcé leur relation. Ève a ensuite confié qu’elle est maintenant également en couple avec une femme qu’elle a rencontrée il y a un an, alors qu’elle fréquentait aussi d’autres personnes.
Aujourd’hui, Ève Landry affirme être plus en paix avec elle-même et avec son identité. Elle explique avoir longtemps sacralisé la sexualité et ressenti un sentiment d’illégitimité, mais elle a finalement réussi à dépasser ses peurs et à s’assumer pleinement.
Nul doute, son témoignage risque de résonner chez plusieurs et d’inspirer celles et ceux qui hésitent encore à s’accepter pleinement!