Evelyne Brochu ne chôme pas par les temps qui courent!
La talentueuse comédienne, qui vient de terminer les tournages en France de Paris Police 1905 (la suite de la série française Paris Police 1900), vient tout juste de dévoiler sa toute nouvelle série plus que poignante: Chouchou.
La maman de trois jeunes bambins, qui planche aussi à un deuxième album dans ses temps libres, est également en tournage présentement dans la métropole pour un tout nouveau film.
Eh oui, Evelyne a le bonheur de tourner présentement en anglais dans une comédie romantique plus que mystérieuse réunissant une distribution 5 étoiles.
En effet, Evelyne est en vedette aux côtés des comédiens québécois Luc Picard, Charlotte Aubin (Blue Moon, Virage, L'Échappée) et Antoine Olivier Pilon (Mommy, 1:54, Sam), en plus de donner la réplique aux acteurs américains Vanessa Hudgens (High School Musical, Beasty, The Princess Switch), Zac Braff (Scrubs, Garden State, Cheaper by the Dozen), William Fichtner (Heat, Armageddon, Prison Break) et Ed Weeks (Mindy Project, LA to Vegas)!
Le film French Girl, réalisé par l'acteur canadien James A. Woods, est en tournage à Montréal tout le mois de septembre encore.
Voici ce que la comédienne avait à nous dire en entrevue sur ce nouveau tournage:
«Je tourne à Montréal pour une comédie romantique en anglais! Je ne peux pas dire grand-chose, à part que j'ai fait des rencontres phénoménales et que tout le monde est sympathique et talentueux! Les acteurs québécois sur le tournage avec moi sont tout simplement magiques. On est rendus au jour 16 de tournage. Ça va être un film drôle, touchant et vrai! Sans vendre la mèche, je crois que ça va être une superbe comédie romantique comme on les aime, très drôle et tendre. Nous tournons jusqu'à la fin du mois. Je termine le 25 septembre et j'ai 24 jours de tournage sur 30; c'est un beau gros rôle. Je sais que James, le réalisateur, a publié de belles photos du tournage, mais moi je ne peux pas rien dire... tout est secret!»
Evelyne, on a l'impression que tu as tout fait dans ta carrière (tourné en anglais comme en français, sorti un album de musique, etc!), mais tu dis que la série Chouchou, c'était le plus gros défi de ta carrière. Explique-nous!
Chouchou, c'était non seulement le plus gros défi de ma carrière, mais c'était aussi le plus beau! Je n'ai jamais été aussi heureuse sur un plateau, même si c'était dense et intense à défendre comme sujet... C'est tout un parcours pour Chanelle, mon personnage! C'était une joie de relever ce défi émotif, artistique, et de côtoyer ces beaux humains-là, ces acteurs de haut haut niveau que sont Steve Laplante, Lévi Doré, Sophie Cadieux, Patrick Emmanuel Abellard, Monique Spaziani, Kathleen Fortin, Pascale Renaud-Hébert, etc. On était bien gâtés au niveau du plaisir, autant dans les scènes qu'entre les scènes tournées. C'est un bonheur de passer du temps avec ces gens-là! Ils ont tellement formé une belle équipe technique, des gens tellement passionnés et gentils aussi... Pour toutes ces raisons, c'est un des plus beaux projets de ma carrière!
Chouchou, ce que l'on comprend, ce n'est pas juste ton étudiant joué par Lévi Doré qui est un «chouchou»... C'est aussi un diminutif du nom de ton personnage!
C'est Chanelle Chouinard, effectivement! Je pense que l'auteur Simon Boulerice a joué là-dessus. Ce n'est pas parce que le personnage de Lévi est mon chouchou, c'est parce que c'est mon surnom. En fait, c'est un peu les deux je dirais (rires)!
Tout le monde dans sa vie de jeune adolescent est déjà tombé en amour avec un de ses professeurs. C'est un sujet délicat, parce que là, c'est le prof qui tombe en amour avec son étudiant. Comment as-tu abordé ce sujet tabou?
J'ai un peu la même position que la série et la loi! C'est-à-dire que, au final, je ne pense pas que l'on devrait avoir une relation avec son étudiant, évidemment. La série ne célèbre pas cet amour entre Chanelle et Sandrick, elle le raconte. C'est là la beauté du cinéma et de la télévision: on peut raconter une histoire, une réalité difficile, sans en faire la promotion, avec humanité et respect. Et on voit bien que la série va dans le sens de la société et de la loi... que ça ne devrait pas arriver. Parce que l'on est tellement vulnérables quand on apprend à aimer! L'idéal est d'apprendre à aimer avec des gens aussi vulnérables que nous-mêmes, c'est-à-dire des gens de «notre âge». C'est sûr que ça n'aurait pas fait beaucoup d'épisodes si Chanelle avait suivi mes bons conseils (rires)!
Ce qui m'a permis d'aller là, c'est de savoir que ce n'était pas un personnage qui fait ça de manière systématique. Ça aurait été plus difficile de m'identifier à ça. Chanelle ne cherchait pas à tomber en amour avec son élève. C'est malheureusement arrivé et elle a été prise par surprise. Mais de m'identifier à une mère de famille passionnée par son métier, ça a été mon point d'ancrage. Je peux m'y identifier. Et pour le reste, je peux dire que ça peut arriver dans une vie de basculer. Il était donc question de me dire que Chanelle Chouinard, c'est ce qui lui est arrivé. Comme actrice, c'est là que je devais aller pour servir mon personnage, tout en sachant moi-même où je me positionne moralement.
C'est Simon Boulerice qui signe les textes. C'était comment de jouer les textes de ton ami de toujours?
Simon est un vieil ami et c'était un honneur de jouer ses textes. Parce que Simon a cette richesse d'écrire des choses très vraies, très denses, très prenantes, très - j'oserais dire - catchy! Dans le sens où l'on n'a pas le goût d'arrêter de lire... on n'a pas le goût que l'épisode s'arrête non plus! Aussi, ses textes sont très sensibles et très lumineux; c'est-à-dire que même si c'est bien intense tout ce que l'on vit, tout le parcours de tous les personnages dans cette série-là, il y a toujours des moments de lumière, des moments d'humour... comme dans la vie! Ce n'est jamais juste «beige».
François Dutil, notre DOP, a aussi tourné des images qui sont très vivantes, très belles, très lumineuses, tout comme la musique: elle est prenante et à la fois apaisante. Je pense que la série contient une richesse artistique qui permet de vivre le sujet sous toutes ses facettes et de ne pas juste être dans un grand corridor qui mène justement à ce que l'on voit dans les premières scènes.
Chanelle et Sandrick partagent le même amour de la littérature! Es-tu une grande lectrice dans la vie?
Oui! Disons qu'actuellement, avec trois enfants, ça ralentit un peu le rythme (rires), mais oui... Je suis une grande lectrice!
Dernièrement, je suis en train de lire Benoîte Groult. J'ai pris un peu de retard dans mes lectures féministes, donc je suis en train de lire Ainsi soit-elle de cette autrice, entre deux scènes... quand j'ai le temps... sur la chaise de maquillage même parfois (rires). Je lis aussi énormément de livres pour enfants! Je suis une grande fan d'Oliver Jeffers et d'Élise Gravel.
Comment va la conciliation travail-famille-pandémie?
J'ai beaucoup d'aide, de ma mère entre autres, qui est très présente. Une dame vient nous aider à la maison aussi. J'ai un chum très dévoué et je suis aussi très présente pour eux; j'ai un tel amour pour eux que ce n'est pas de l'ouvrage d'être aussi dévouée, c'est-à-dire que, dès que j'ai une minute, ma famille est ma priorité. Quand on aime, c'est facile de dormir un peu moins et de se lever tôt même si on est revenus tard d'un tournage, pour les voir le matin avant d'aller les porter à la garderie.
Le mot de la fin: que souhaites-tu à la série?
(Long silence)... Qu'elle soit aimée autant que j'ai aimé la faire!
La série, qui aborde la relation illicite entre une professeure et son élève, atterrira sur Noovo dès le 14 septembre à 20h. Chouchou, qui est coréalisée par Marie-Claude Blouin et Félix Tétreault, sera également disponible en rattrapage sur Noovo.ca.
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