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Invité à l’émission Dans les médias animée par Marie-Louise Arsenault, Gildor Roy n’a pas mâché ses mots lorsqu’est venu le temps de parler des conditions de travail des acteurs québécois.
Selon lui, celles-ci se sont non seulement durcies avec les années, mais elles sont désormais loin d’être acceptables.
Avec une carrière s’étalant sur plusieurs décennies, Gildor a été témoin des nombreux changements dans le milieu du jeu au Québec.
Il a notamment mis en lumière la cadence intense des tournages, particulièrement ceux des séries quotidiennes, qui demandent aux comédiens un effort considérable.
Après avoir incarné le commandant pendant six ans dans District 31, l’acteur est bien placé pour en parler. Son constat est clair:
«C’est exigeant, pis c’est difficile. Dans un pays qui traiterait ses artistes normalement, c’est des conditions qui existeraient pas, j’imagine.»
Les productions cherchent à réduire les coûts et à optimiser les journées de tournage, ce qui force les comédiens à enchaîner les scènes à un rythme effréné. Plusieurs acteurs ont d’ailleurs déjà évoqué la difficulté de tenir le coup dans un tel contexte.
Si l’argent est au cœur du problème, Gildor Roy regrette particulièrement que les jeunes comédiens considèrent cette charge de travail comme une évidence. Il explique avoir connu une autre époque, où il était possible de prendre davantage de temps pour tourner une production.
En guise d’exemple, il mentionne le tournage du film Requiem pour un beau sans-cœur en 1992, qui avait nécessité 28 jours à l’époque. Aujourd’hui, estime-t-il, un tel projet prendrait la moitié du temps, illustrant bien la pression qui pèse sur les acteurs et les équipes de tournage
Un autre point soulevé par Gildor Roy concerne la rémunération des acteurs.
«Nos salaires n'ont pas vraiment baissé, mais on est payés par jour. Fack qu’on gagne à peu près la moitié moins que ce qu’on gagnait il y a 35 ans! »
Avec la réduction du temps de tournage, les cachets des comédiens ont drastiquement diminué, rendant la situation encore plus précaire pour ceux qui dépendent de ces revenus pour vivre de leur métier..