Un nouveau roman de Marie-Chantal Perron, c'est oui... MERCI!
La sympathique comédienne et auteure revient en force avec L’autre moi, un roman poignant qui explore la complexité des relations familiales et des émotions humaines. Sorti le 13 septembre, ce livre plonge les lecteurs dans l’univers trouble d’une famille dysfonctionnelle, où les liens fraternels, parfois toxiques, sont au cœur de l’intrigue.
Au centre de l’histoire, deux jumelles que tout oppose. Mia, écrivaine à succès, est une femme flamboyante, passionnée, mais rongée par un mal-être profond. Elle vit intensément, enchaînant les excès pour échapper à ses démons intérieurs. De l’autre côté, sa sœur Jade, plus réservée et propriétaire d’une galerie d’art, joue le rôle de l’éternelle protectrice. Toujours là pour rassurer Mia, l’apaiser et lui pardonner, Jade s’oublie souvent elle-même dans ce dévouement.
Toutefois, cet équilibre précaire vole en éclats lorsqu’un événement dramatique survient, bouleversant l’univers des deux sœurs. Cette rupture marquera un tournant dans la vie de Jade, qui fait alors la rencontre d’un peintre mystérieux ayant croisé le chemin de Mia. À travers cette nouvelle relation, Jade pourra-t-elle enfin s’affranchir de l’ombre de sa sœur et trouver sa propre voie?
Le roman navigue habilement entre drame familial, quête de soi et résilience, tout en laissant planer le mystère autour du destin de Mia. Qu’est-il advenu de cette femme écorchée vive, et comment son absence influencera-t-elle la reconstruction de Jade?
L’autre moi s’annonce comme une lecture incontournable pour ceux et celles qui aiment les histoires profondes et introspectives, avec ce qu’il faut de suspense pour garder les lecteurs en haleine jusqu’à la dernière page. Marie-Chantal Perron nous offre ici un récit émouvant, où la complexité des liens familiaux est explorée avec justesse et sensibilité.
Voici d'ailleurs un extrait du livre:
Jade plonge la main au fond de son sac et s’empare de son cellulaire éteint depuis la veille. À l’instant où la pomme de la connaissance apparaît, lumineuse, sur l’écran du téléphone, une avalanche d’appels manqués et de messages texte l’ensevelit aussitôt. Un déferlement de cris à l’aide, tous plus paniqués les uns que les autres, de la part de Mia et de Claire.
***
— Je peux faire le tour ?
— Bien sûr ! Désolée, c’est un peu le bordel. C’est ça qu’il faut dire quand on a de la belle visite inattendue, non ?
Cette fois, il rit franchement en jetant un regard intéressé sur les œuvres suspendues aux murs blancs. Jade observe du coin de l’œil Julien qui déambule dans la galerie baignée d’une lumière éclatante d’après-midi. Sa belle gueule, son jeans délavé, ses vieilles baskets et son t-shirt troué où est imprimée La petite fille au ballon de Banksy la font sourire intérieurement. Elle n’arrive pas à statuer sur l’impression que lui laisse la tenue vestimentaire de son visiteur. Il y a quelque chose de cliché dans le choix de ses vêtements qui lui vont pourtant à ravir.
— J’ai lu d’excellents commentaires de la part des artistes qui exposent dans ta galerie.
— Merci, c’est une petite galerie. J’aime leur fidélité.
— Les Jumelles, c’est ton idée ?
— Non. C’est celle de Mia. Ça fait bien sûr référence à nous deux, mais aussi à des longues-vues. Les jumelles permettent d’observer des détails qui ne se voient pas à l’œil nu.
