L’humain empiète depuis longtemps sur le territoire des animaux sauvages et, chaque année, on remarque des situations où ces derniers se rapprochent de plus en plus de nous.
Que ce soit le cas des coyotes à Montréal, ou encore des dindons sauvages à Louiseville; les animaux semblent nous craindre de moins en moins. Il est donc de plus en plus courant de se retrouver face à un animal sauvage sur notre terrain ou en marchant tout simplement près de chez soi. Comment faut-il réagir si l’on se retrouve face à l’un d’entre eux?
Que faire si l’on se retrouve face à un animal sauvage?
Selon l’animal en question, il est normal d’avoir différentes réactions. Pourtant, qu’il soit mignon ou effrayant, face à un animal sauvage, vous devriez agir de la même façon.
Quoi NE PAS faire?
Ne pas l’approcher ni essayer de le toucher. Et ce, même s’il semble blessé ou s’il semble avoir besoin d’aide.
Ne pas essayer de «sauver» un animal. Ils sont débrouillards et trouveront, dans la plupart des cas, des solutions.
Ne pas lui donner de nourriture ni tenter de l’apprivoiser.
Dans les cas où l’animal semble menaçant:
Ne pas lui tourner le dos ni fuir en courant.
Ne pas laisser son chien partir à la poursuite d’un animal sauvage. Le chien, ainsi que l’animal sauvage, pourraient être blessés.
Quoi faire devant un animal menaçant?
Se faire le plus grand possible, en ouvrant les bras ou en étirant ses bras au-dessus de sa tête.
Agiter les bras, faire beaucoup de bruit et crier.
Jeter des objets pour le faire fuir, sans pour autant les lancer sur lui. (L’animal pourrait alors devenir plus agressif, s’il se fait frapper directement)
Partir, en marchant à reculons, sans jamais tourner le dos à l’animal.
Que faire pour éviter que les animaux sauvages s’approchent de notre maison?
Autant que possible, certaines habitudes devraient être adoptées afin de minimiser les risques que les animaux sauvages s’approchent de votre domicile, entre autres:
Ne pas laisser de nourriture à l’extérieur, que ce soit celle de ses animaux de compagnie ou encore des restes du souper qui n’ont pas été ramassés.
Placer ses déchets dans des poubelles ayant un couvercle hermétique.
Avoir un bac de compostage avec un couvercle et le garder fermer en tout temps.
Protéger son jardin avec une clôture ou un grillage.
Clôturer son terrain pour le rendre moins accessible.
Boucher tous les espaces vides, par exemple, sous le balcon, la terrasse, sous la marche ou encore sous le cabanon.
Sécuriser les mangeoires pour les oiseaux afin que la nourriture ne soit pas accessible pour tous.
Faut-il appeler les autorités ou responsables de la faune?
Face à un animal blessé ou mort?
On n’a pas à intervenir face à un animal sauvage blessé, malade ou mort. Toutefois, certains animaux doivent être déclarés obligatoirement à un agent de la protection de la faune. C’est le cas, entre autres, des cerfs de virginie, des coyotes, des dindons sauvages, des opossums et des renards. Vous trouverez la liste complète des animaux à déclaration obligatoire sur le site du gouvernement du Québec.
Dans certaines régions, selon les programmes de surveillances de la rage ou de la grippe aviaire, certains animaux doivent être signalés s’ils sont trouvés, blessés, malades ou morts. C’est le cas de la moufette, des ratons laveurs, des renards, ainsi que des oiseaux. Consultez le site du gouvernement du Québec afin de savoir la marche à suivre dans votre région.
Dans tous les cas, face à un animal sauvage blessé, vous pouvez communiquer avec la SPCA de votre région afin qu’un membre de leur équipe lui vienne en aide.
Face à des bébés qui semblent abandonnés
Si vous observez des bébés qui semblent ne plus avoir de mère, vous pouvez aussi communiquer avec les agents de la SPCA de votre région. D’ailleurs, sur leur site web, la SPCA explique la marche à suivre si l’on trouve des bébés écureuils, des oisillons ou encore des bébés lièvres. Consultez leurs pages à cet effet pour tous les détails.
Face à un animal sauvage en santé
De façon générale, les animaux sauvages en bonne santé n’ont pas à être déclarés. Toutefois, certaines municipalités peuvent demander la déclaration de certaines espèces afin d’obtenir des données sur l’évolution de la population. C’est le cas, entre autres, pour les coyotes, à Montréal.
Ces signalements varient donc d’une région à l’autre et d’une période donnée à une autre. Informez-vous auprès de votre municipalité.
Que faire si l'on est blessé.e par un animal?
Dans la majorité des cas, les animaux sauvages ont peur de nous; ils se sauvent lorsqu’ils nous aperçoivent. Lorsqu’ils s’habituent à la présence humaine, ils peuvent faire totalement abstraction de nous, mais parfois, s’ils craignent pour leurs bébés, s’ils manquent de nourriture ou pour toutes autres raisons, ils peuvent attaquer.
Advenant une situation où vous vous faites mordre, ou qu’une personne de votre entourage subit une morsure, la gravité de la plaie dictera, en partie, la marche à suivre.
Dans tous les cas, il faut faire cesser les saignements et nettoyer la plaie à l’eau vive et avec un savon doux.
Il est aussi impératif de consulter un.e professionnel.le de la santé. Outre les infections bactériennes, il faudra également évaluer les risques d’être touché par une infection virale particulièrement grave: la rage.
Bref, dans tous les cas, lors d’une blessure causée par un animal sauvage, il faut communiquer avec le 8-1-1 ou se rendre directement aux urgences de l’hôpital le plus près dans le cas de morsures graves qui peuvent mettre la vie en danger de l’individu qui a subi l’attaque.
Autant que possible, il faut tenter de cohabiter avec les différentes espèces vivantes. Mais, il ne faut, en aucun cas, tolérer des situations qui pourraient s’avérer dangereuses.
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