Avec la pression sociale assez intense (c’est-à-dire comparable à celle ressentie si tu t’aventures au fin fond de l’océan, là où personne n’est jamais allé.e), on peut dire que le monde qui n’a aucun désir sexuel, ce n’est pas tellement bien vu.
D’abord et avant tout, il faut quand même prendre le temps de souligner ici deux petites choses à ce propos :
- Les femmes* qui n’ont AUCUN désir sexuel au goût de ces chères petites normes sont jugées.
- Les femmes* qui ont TROP de désir sexuel au goût de ces chères petites normes (ben oui, encore) sont jugées.
Alors selon ces fameuses normes, ce serait quoi au juste, la quantité idéale de désir sexuel à ressentir? La réponse est simple : rien ne convient, parce que les femmes* sont tout le temps jugées pour leur sexualité, leur corps pis toute. Rien de moins.
Il reste quand même que pour plusieurs, ce qui est le plus acceptable, c’est lorsque toute activité sexuelle est faite en privé sur une base régulière avec un(e) seul(e) partenaire stable, sans en parler explicitement aux autres.
Donc pour en revenir avec cette absence d’envies sexuelles, c’est particulièrement mal vu, entre autres à cause des vieilles idées sexistes comme quoi une femme*, c’est censé satisfaire son mari. Bon ok, tout d’abord j’espère ne rien vous apprendre en vous disant qu’une femme, c’est pas censé faire quoi que ce soit en particulier pour autrui. Et n’oublions pas que les hétéros ne sont pas les seul(e)s personnes qui peuplent cette Terre. #LGBTQIA+
Les personnes qui se retrouvent sans désir, qu’elles soient en relation amoureuse ou non, font donc face à beaucoup de préjugés. C’est comme si la société nous disait bien clairement que c’était impossible de ne pas avoir envie de sexe, et que si c’était le cas, OH LÀ LÀ ce serait un problème de santé assuré.
Sauf que l’affaire, c’est que l’asexualité existe bel et bien, et il s’agit d’une identité complètement valable. C’est d’ailleurs ce que le « A » signifie dans l’acronyme LGBTQIA+.
L'asexualité, ça veut dire quoi exactement?
Comme tu t’en doutes vu la thématique de ce texte, il s’agit du mot utilisé par plusieurs personnes qui s’identifient comme n’ayant aucune attirance sexuelle pour qui que ce soit, ni d’envies sexuelles solitaires (a.k.a. pas de masturbation).
Il n’y a rien de mal dans le fait d’être asexuel(le), et ces personnes peuvent tout à fait être en couple et en relation amoureuse. Il faut donc comprendre que la sexualité n’est pas liée à l’amour et aux sentiments ressentis.
À la base, nous sommes habitués de percevoir la sexualité comme étant primordiale dans les relations amoureuses. On entretient aussi bien souvent l’idée comme quoi une vie sexuelle saine et heureuse doit faire partie intégrante de ces relations pour fonctionner.
Sauf que non, ce n’est pas le cas pour bien des personnes, et c’est bien correct comme ça.
D’ailleurs, l’asexualité est vécue différemment pour chaque personne. Pour certaines, qui s’identifient comme étant demisexuelles, l’attirance et les désirs sexuels peuvent être présents seulement lorsque des sentiments amoureux forts existent.
C’est vraiment important de déconstruire tous les concepts normés et de s’ouvrir aux possibilités sans jugés les autres.
Avoir ou ne pas avoir d’attirance sexuelle ne change rien du tout à la valeur d’une personne.