«La dernière chose que vous voulez lorsque vous atteignez la fin de vos jours sur cette planète est un compte rempli d'argent, mais une vie à court d’expériences que vous vouliez vivre, mais que vous n'avez pas faites.»
Cette citation faite par le gestionnaire Bill Perkins est tirée d’un article de Market Watch. On pourrait l’appeler... l’anti-McSween.
Le refrain classique est bien connu : épargner le plus possible et le plus tôt possible, c’est le secret d’une retraite confortable. C’est certes un conseil judicieux, que votre humble serviteur lui-même prône dans ses livres, d’ailleurs. Mais il y a un côté négatif à être trop économe : on passe à côté d’expériences de vie (comme des voyages de jeunesse) qui ont aussi une grande valeur.
Dans les mots de Perkins : «Nous mourrons tous un jour. Alors préférez-vous mourir avec des dizaines de milliers de dollars à votre nom, ou mourir après avoir dépensé cet argent pour des aventures supplémentaires ou des cadeaux généreux au cours de votre vie?»
Trop épargner d'argent, c'est possible?
L’auteur du livre Die With Zero ne suggère pas de cesser d’épargner, mais bien d’éviter de «sur-épargner» et de se priver inutilement. Nous voulons tous une retraite confortable, mais est-ce nécessairement une bonne idée de «voler» le jeune vous-même pour redonner cet argent au vieux vous-même?
Dans un monde où trop de gens ont de la difficulté à épargner, cela peut sembler un «problème de riches», mais je crois que la réflexion s’impose à tous, peu importe notre revenu.
Peut-être voudrez-vous laisser un héritage à vos enfants, me direz-vous. Aux États-Unis, la valeur médiane des héritages est de plus de 60 000 $, fait remarquer Perkins. Cela fait beaucoup de «sur-épargne», considérant que l’âge médian de ceux qui reçoivent cet héritage est de 60 ans. Est-ce une si bonne idée de se priver d’expériences de vie pour ensuite donner l’argent épargné à quelqu’un de 60 ans, se questionne l’auteur?
Comment faire alors pour éviter de sur-épargner? Calculez ce que vous devez économiser pour les nécessités de base, suggère Perkins. L’épicerie (et non pas des repas au restaurant), un toit au-dessus de votre tête (mais pas un manoir sur la plage), et ainsi de suite. Une fois ces besoins couverts, ajoutez des objectifs d’épargne plus ambitieux si vous voulez un style de vie plus cher à la retraite, mais au moins vous aurez une bonne idée de vos besoins en épargne.
Alors, faites-vous partie de ceux et celles qui vont se priver pour réussir à prendre leur retraite à 45 ans, ou investirez-vous plutôt dans les expériences de vie, quitte à en avoir un peu moins 65 ans?
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