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Le mois de février rappelle chaque année l’importance de cotiser à son REER. Toujours le même discours qui nous dit que l’on doit préparer notre retraite.
Oui c’est vrai, il faut y penser et planifier… mais saviez-vous que vos REER peuvent avoir bien d’autres utilités et vous faire économiser de précieux dollars?
Le Régime enregistré d’épargne retraite (REER) nous offre l’occasion d’économiser des sommes d’argent importantes. D’abord, lorsqu’on cotise à notre REER, on a droit à une réduction d’impôt. Ensuite, lorsqu’on le retire, le jour venu de la retraite, on conserve une plus grande proportion de ce montant puisque notre taux d’imposition est moindre.
En effet, il correspond à notre revenu, habituellement moins élevé une fois que l’on est retraité. Par conséquent, on remet moins d’argent au gouvernement et on en garde davantage dans notre compte de banque. L’économie est bel et bien réelle, mais l’impact dans nos poches est plus ou moins lointain. Toutefois, il existe d’autres façons d’utiliser les REER à notre avantage, et ce bien avant notre retraite.
Vous souhaitez acheter votre première maison dans quelques années? Informez-vous sur le RAP. Non pas le style musical, mais plutôt le Régime d’accession à la propriété. En fonction de votre situation, vous pourrez utiliser un montant de vos REER comme mise de fonds lors de l’achat de votre maison.
Par la suite, vous devrez le rembourser sur une période de 15 ans. Vous aurez donc accès à cet argent sans être imposé. Sachez également que vous pouvez acheter une première maison plus d’une fois dans votre vie… euh, ça semble étrange, mais aux yeux du Régime, ça se peut! Lisez bien les différentes clauses, mais il faut, entre autres, ne pas posséder de propriété depuis les 4 dernières années.
Vous rêvez de partir en voyage ou encore de vous consacrer à un projet qui vous tient à cœur? Vos REER peuvent contribuer à la réalisation de ce grand rêve. Mais comment? Comme dans tous les projets, la planification est de mise.
Cotisez à vos REER sur le champ! Vous allez bien sûr obtenir un remboursement d’impôt, mais ça ne s’arrête pas là. Si votre argent est placé dans un REER, vous pourrez la ressortir durant votre année sabbatique, en ayant un taux d’imposition moindre puisque vos revenus seront nuls.
Évidemment, plusieurs éléments doivent être pris en considération. Votre congé doit s’échelonner sur une seule et même année pour pouvoir en profiter au maximum et le montant utilisé ne doit pas être trop faramineux, sinon votre taux d’imposition sera élevé. Mais, ça vaut la peine de faire le calcul.
Vous ne pensiez pas qu’un jour le désir de retourner sur les bancs d’école vous tiraillerait! Vous aimeriez vous perfectionner dans votre domaine ou réorienter votre carrière? Mais, comment faire alors qu’on a tant de choses à payer?
Encore une fois, les REER s’avèrent une option intéressante. Deux avenues s’offrent à vous. Vous convertissez une partie de vos REER en REEP (Régime d’encouragement à l’éducation permanente), vous pourrez alors retirer 10 000 $ par année durant un maximum de 2 ans, sans être imposé sur cet argent.
Tout comme pour le RAP, vous devrez par la suite rembourser ce montant sur une période de temps donné. Le REEP s’applique donc si vous conservez votre emploi en même temps que vous effectuez un retour aux études.
Néanmoins, si vous retournez à l’école à temps plein et que vous n’avez pas de revenu durant cette période, vous pouvez retirer un montant de votre REER, sans nécessairement le transférer dans un REEP. Vous vous retrouverez dans le même contexte que pour une année sabbatique. Lorsque vous n’avez pas de revenu, vous n’avez pas d’impôt à payer ou très peu selon le montant du REER utilisé.
La famille s’agrandit et vous vous questionnez par rapport à l’idée de rester à la maison pour élever votre marmaille. Sachez que si vos revenus s’avèrent nuls durant une année complète, vous pouvez utiliser vos REER, sans être imposé sur cet argent ou minimalement.
De plus, votre partenaire de vie peut également cotiser en votre nom. Le parent qui conserve son emploi prend alors un REER au nom de celui qui n'en a plus, mais en étant enregistré comme le conjoint cotisant. Il bénéficie alors d’une économie d’impôt. Quelques années plus tard— un temps minimum est requis, le père ou la mère sans revenu peut retirer ce REER en étant imposé de manière minime, voire nulle, puisque le taux d’imposition est associé au revenu de celui-ci.
Toutefois, la prudence est de mise. Cette façon de faire s’avère quelque peu particulière. D’ailleurs, les conseillers sont souvent frileux avec de telles recommandations, car s’il y a une séparation, ça se corse! Les REER n’appartiennent plus au cotisant, mais bien au conjoint sans emploi. Pourtant, advenant une situation où vous optez pour que l’un des deux parents demeure à la maison pour s’occuper des enfants, il devrait être tout naturel que les revenus soient partagés. Surtout que c’est dans l’intérêt du portefeuille familial! Bien sûr, il faut le faire en connaissance de cause et bien s’informer.
Dans tous les cas, une planification constitue un atout essentiel. Les très nombreuses clauses doivent être prises en considération. Sachez aussi que lors du retrait d’un REER, une retenue est effectuée automatiquement. Il faut alors attendre l’année suivante pour recevoir la somme supplémentaire qui correspond à vos revenus réels.
Les REER sont précieux dans la préparation de notre retraite, mais ils peuvent également être utilisés pour bien d’autres projets à court terme. N’hésitez pas à poser des questions à votre conseiller financier et à ouvrir vos horizons. Peut-être que le rêve impossible... est possible finalement!