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Finances

Et si je travaillais moins pour gagner du temps avec mes enfants?

Avoir des enfants, qu’est-ce que ça change sur le plan financier? D’un côté, on décrit le Québec comme le paradis des familles. De l’autre, on entend des parents rouspéter à propos des sommes astronomiques qu’ils dépensent pour leurs enfants. C’est sûr que renouveler leur iPhone à tous les ans, ça risque de créer un petit trou dans ton budget!

Comment trouver l’équilibre? 

Calculer le coût moyen d’un enfant, c’est bizarre

Une étude canadienne estime que les parents déboursent environ 250 000 $ pour un enfant, de sa naissance à sa majorité. Annuellement, on calcule environ:

  • 1 931 $ pour le nourrir (et on soupçonne une hausse fulgurante à l’adolescence);
  • 3 041 $ en logement, pour la chambre supplémentaire ou la cour arrière;
  • 2 308 $ en transport pour ceux qui se laissent séduire par les publicités de voitures familiales;
  • 939 $ en vêtements parce que ça grandit vite.

Et la liste continue. Le montant total des dépenses tourne autour de 14 000 $ par année. Mais les moyennes, c’est très général. Comment est-ce qu’on les interprète pour notre propre situation familiale? 

Dépenser en fonction de ses revenus et de son mode de vie

Avoir un enfant, ça ne coûte pas la même chose pour toutes les familles. Pourquoi? Parce que ce dont on s’imagine qu’ils ont besoin et ce dont ils ont réellement besoin peut varier considérablement. 

Pour certaines familles, la capacité financière ne soutiendrait même pas toutes les dépenses énumérées plus haut. Mais au Canada et au Québec, on est quand même bien équipé en matière de soutien aux familles. L’allocation canadienne pour enfants s’ajuste en fonction de tes revenus, jusqu’à un maximum de 6 833 $ par année. Quant au Québec, l’allocation couvre surtout une partie des frais de garde. Tant la classe moyenne que les familles moins nanties reçoivent au moins un petit quelque chose de la part des gouvernements. 

Doit-on nécessairement reprendre le travail avec toute la vigueur d’une époque où nos cernes étaient beaucoup moins creux?

Ce serait s’arrêter sur un portrait incomplet que de se pencher uniquement sur les revenus. Nos choix de vie ont tout autant à voir avec notre manière de dépenser. Avec un train de vie plus modeste, tu pourrais économiser sur les vêtements des enfants, viser une plus petite cour arrière et ne pas te laisser tenter par un VUS neuf. Les enfants de 2021 ne sont pas faits en chocolat et survivront (probablement) à une visite à la piscine municipale ou à s’entasser sur la banquette d’une auto compacte. 

Peu importe tes revenus, tu peux choisir de dépenser peu. Ou de dépenser beaucoup (surtout si tu fais beaucoup de revenu). Après tout, ça fait rouler l’économie! 

Travailler moins, c’est le rêve de plusieurs parents

Après l’arrivée d’un poupon, l’envie de changer d’emploi pour un poste ou un domaine moins exigeant pourrait se pointer le bout du nez. Au bout de trois ou quatre mois, on commence à être habitué aux revenus moindres du congé parental. Et on s’interroge: doit-on nécessairement reprendre le travail avec toute la vigueur d’une époque où nos cernes étaient beaucoup moins creux? 

Tu as peut-être la possibilité de réduire tes heures, de te trouver un nouvel emploi avec de meilleures conditions de travail ou de ne pas t’investir dans le développement d’un nouveau volet de ton entreprise? Go for it. Profites-en! Mais, tu feras probablement moins de cash, mieux vaut en être conscient.

Travailler moins ou dépenser plus, du point de vue d’une calculatrice

Et si on calculait tous tes gains non réalisés dans le cas où tu changeais de rythme au travail? Aux 14 000 $ de dépenses annuelles nécessaires au bonheur et à la survie d’un enfant, ajoutons 6 000 $ de revenus potentiels perdus. Bien sûr, cet argent pourrait être dépensé en restaurants et spectacles, mais s’il était investi, qu’est-ce que ça donnerait?  

Faisons le test avec la calculatrice de Gérez mieux votre argent. J’ai inscrit un placement de 20 000 $ par an, à un taux d’intérêt de 4 %, pendant 18 ans. Le total se chiffre à 512 908 $ dont plus de 150 000 $ en intérêts. C’est sadique, cette calculatrice!

Optimiser, c’est la stratégie à adopter

Pour conclure, je vais t’aider à te relever de la déprime que le dernier paragraphe a probablement causée (et avec raison). Intéresse-toi à l’optimisation fiscale. En diminuant tes revenus imposables, tes allocations familiales vont augmenter et tu auras peut-être droit à certains crédits d’impôt. Bref, très concrètement, si tu prends des REER, tu vas probablement recevoir un retour d’impôt et plus de prestations pour enfants tout au long de l’année.