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Auteure, auteur.e ou autrice : là est la question (apparemment)!

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Il était une fois une auteure… Oups, non : il était une fois une autrice. Oh attendez : serait-ce mieux d’utiliser la formule « auteur.e »? Bref, avec toutes ces hésitations, on peut en venir à se poser une question : verra-t-on la fin de cette histoire? En fait, il s’agit davantage d’un débat qui se livre actuellement dans ce beau et grand monde de la littérature. Mais qui a raison : le clan des « auteures » ou celui des « autrices »? Si vous voulez mon avis, personne!

 

Dans le sens que, selon moi, il ne devrait pas y avoir de bonne ou de mauvaise réponse. Je crois qu’il en revient à chaque personne de choisir si elle préfère le terme « auteure (s’applique aussi ici la formule auteur.e) » ou « autrice ». Et pourquoi ne pas y aller avec « écrivaine » ou « romancière », aussi? Ces deux dernières options ont un petit quelque chose de plus romantique, on dirait! Une touche de romance serait la bienvenue dans la société actuelle…

 

Mais bon, ne nous éloignons pas trop du sujet principal. Depuis un certain moment, plusieurs articles, médias et membres du monde de l’édition et de la littérature mettent de l’avant le terme « autrice ». Personnellement, j’ai moi-même fait le saut, il y a environ deux ans, quand quelqu’un a utilisé le mot « autrice » pour me parler de ma carrière et de mes livres. À l’évidence, mes oreilles ne se sont pas encore habituées à « autrice » car je continue de faire le saut à chaque Salon du livre! Ainsi oui, je l’admets, je fais partie du camp « auteure » (pas de « auteur.e » pour moi, non plus).

 

Encore là, il s’agit de mon avis personnel.

 

Alors, les « vrais », ils en disent quoi?

Un certain duel semble se livrer à ce niveau aussi. Prenons le dictionnaire Larousse, par exemple : le féminin d’auteur qu’il met de l’avant est « auteure ». Le mot « autrice » y apparaît tout de même depuis 2003. Par contre, Le Petit Robert, lui, a intégré la formule « autrice » bien avant, en 1996. C’est quand même fou quand on pense que ce mot existe depuis des siècles, qu’il serait en fait apparu dès le Moyen Âge. Pour votre information, à l’époque, il s’écrivait « auctrix ».

 

Selon certains, puisque le mot « auteure » présente un « e » muet à la fin (ça va de soi, mais bon!), la forme féminine « autrice » devrait être priorisée, puisqu’elle ne porte pas à confusion. En disant « autrice », on sait nécessairement qu’on parle d’une femme! On « voit » davantage la femme derrière l’œuvre. Ça me semble logique. Ce qui m’attriste, cependant, ce sont ces personnes qui stipulent que celles qui n’utilisent pas le terme « autrice » et continuent de préférer « auteure » n’ont pas évolué et ne sont pas féministes… Ça, c’est mêler deux débats complètement différents. Est-ce qu’on peut juste s’entendre et apprécier la littérature à la féminine (c’est-à-dire conçue par des écrivaines)? Puis, se respecter dans notre choix de mot?

 

Mine de rien, on a eu droit à un gros moment historique à ce niveau, en février 2019… En effet, l’Académie française en est venue à accepter la féminisation de certains mots, notamment « autrice », mais aussi « ingénieure » et « cheffe ».

 

Tout ça pour dire que oui, mes oreilles vont continuer de faire un peu le saut chaque fois que j’entendrai le mot « autrice », mais c’est ça qui est beau avec la vie, continuellement se faire surprendre!

 

Auteure, auteur.e ou autrice : et si nous prenions l’occasion, avec ce débat, de simplement célébrer la beauté de toutes ces œuvres littéraires écrites par des femmes?

 

(sources : ici.radio-canada.ca, impression-edition-gironde.comledevoir.com, huffingtonpost.fr et plus.lapresse.ca)

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