Le souvenir de la tuerie de l'École polytechnique qui a fait 14 victimes et 14 blessés le 6 décembre 1989, vient nous hanter à chaque année.
Ce jour là, Marc Lépine alors âgé de 25 ans, est entré dans le bâtiment de l'université armé d'une carabine semi-automatique et d’un couteau. En moins de 20 minutes, il tire sur 28 personnes visant spécifiquement les femmes.
Avant d’ouvrir le feu dans une des salles de cours, il déclare sa haine contre le féminisme en utilisant ces termes: « Vous êtes des femmes, vous allez devenir des ingénieures. Vous n'êtes toutes qu'un tas de féministes, je hais les féministes. »
Le maire Jean Doré essuie une larme à la conférence de presse du jeudi 7 décembre 1989. Crédit photo: La Presse canadienne/Shaney Komulainen
La haine de Lépine contre les femmes crée une onde de choc dans la société. On apprenait aussi avec horreur que le tueur avait acheté son arme légalement en prétextant en avoir besoin pour la chasse.
Quelques années plus tard, j'entrais à l'université de Montréal et je ressentais un profond malaise dès qu'on évoquait le 6 décembre. La vie commence à 20 ans, on rêve de notre avenir, on se sent immortel. On peut lire le texte intégral de la lettre d’adieu de Marc Lépine publié dans la Presse en novembre 1990.
On trouve aussi les archives du Téléjournal de 22 h avec Charles Tisseyre sur YouTube. On croyait alors qu’il y avait plus d’un tueur.
Et si vous ne l’avez pas encore vu, je vous suggère l’excellent film polytechnique de Denis Villeneuve mettant en vedette Karine Vanasse, Maxim Gaudette et Sébastien Huberdeau.