Les légendes ne prennent pas seulement naissance dans les temps anciens. Depuis les années 1980, il en est une qui persiste. Selon la rumeur, posséder un tableau du Garçon qui pleure, c’est s’exposer à voir sa maison partir en fumée dans un immense incendie.
Le garçon qui pleure est une série de tableaux peint par un peintre italien au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Depuis, les reproductions pullulent et on les retrouve un peu partout dans les chaumières.
Un mystérieux incendie
Septembre 1985, Angleterre. Le tabloïd The Sun raconte l’incendie ravageur (et totalement inexpliqué) qui a détruit la maison d’un couple. Dans les décombres, un seul objet a été épargné: le tableau d’un garçon qui pleure encore accroché au ruines du mur de la cuisine. Flammes et fumée ont épargné le tableau.
Un pompier présent sur les lieux raconte au journal que ce n’est pas la première fois que ce phénomène arrive. Il semble que de nombreux cas ont été observés par les pompiers… Évidemment, l’Angleterre est stupéfaite.
Archives The Sun
50 000 copies du Garçon qui pleure
À l’époque, le tableau a un immense succès. On en recense pas moins de 50 000 copies dans les maisons de la classe ouvrière. Le Sun flairant la bonne affaire saute évidemment sur cette histoire à pied joints!
Des centaines de témoignages viennent corroborer les propos du pompier. À chaque fois, le tableau est retrouvé intact dans les décombres d’incendies violents.
La psychose s’empare de l'Angleterre et les témoignages commencent à se transformer. Non seulement, les propriétaire se sentent sous le coup d’une malédiction, mais certains prétendent que le tableau se déplace, changeant de position ou de pièce. D’autres sont persuadés que le tableau est responsable de la mort de certains de leurs proches.
Des pompiers sceptiques
Les pompiers sont régulièrement interpellés sur le tableau du Garçon qui pleure. Bien qu’ils doutent sérieusement de la malédiction, ils sont bien en peine d’expliquer les origines des incendies impliquant le tableau et surtout comment le tableau peut en sortir indemne.
Pour s’amuser, un pompier plus que sceptique accroche le tableau dans sa caserne. La cuisine de la caserne prit feu et il n’en resta rien. Ironie du sort, quand tu nous tient!
Archives The Sun
Des médias et des auteurs qui ne perdent pas le nord
Le Sun, surfant sur cette notoriété inespérée, propose alors à ses lecteurs de lui envoyer leurs copies du Garçon qui pleure pour en faire un immense feu de joie. Les envois sont si nombreux que le feu sera finalement organisé en banlieue de Londres!
Dans les années 90, la légende traverse les frontières. En 2000, un auteur fait revivre la légende dans son livre Hunted Liverpool et la télévision britannique en fait une série documentaire.
Déjouer la malédiction
On raconte que pour apaiser le Garçon qui pleure, il faut être aimable avec lui. Une autre solution consisterait à accrocher le Fillette qui pleure à côté de lui pour le calmer.
Vous voilà averti!