La campagne électorale américaine actuelle ne laisse personne indifférent. Entre le personnage particulier qu’est Donald Trump, une tentative d’assassinat ratée, et le président actuel, Joe Biden, qui décide de se retirer de la course présidentielle, il n’est pas aisé de suivre tout ce qu’il se passe chez nos voisins américains… et pourtant, l’issue de cette campagne aura indéniablement un impact pour le Canada.
Mais, même en temps «normal», le fonctionnement des élections aux États-Unis demeure difficile à comprendre. On va donc tenter de démystifier le processus électoral et tout ce qui l’entoure pour vous aider à y voir un peu plus clair.
Quand auront lieu les prochaines élections?
C’est le mardi 5 novembre 2024 que se tiendront les prochaines élections présidentielles américaines. Initialement, Donald Trump se présentait face à Joe Biden, le président actuel, qui souhaitait se faire élire pour un second mandat. Le démocrate a toutefois pris la décision de se retirer de la course à la présidentielle le 21 juillet, et appuie Kamalas Haris, vice-présidente des États-Unis depuis 2021.
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Comment fonctionne le système électoral de nos voisins du Sud?
D’une certaine façon, aux États-Unis, les habitants ne votent pas directement pour leur président. Comment fonctionne le concept des élections là-bas, alors? Premièrement, tous les états – il y en a 50 – sont divisés en districts, en fonction de leur population. Chacun de ces districts compte un représentant. Il en va donc de soi qu’un état avec un grand nombre d’habitants a plus de représentants qu’un état moins populeux, comme l’Alaska, disons. Ces représentants sont élus à un rythme constant, précisément aux deux ans.
Lorsqu’il est question des sénateurs, par contre, chaque état en possède deux, peu importe le «volume» de sa population. Les sénateurs et les représentants forment une belle famille qui porte le nom de «congrès».
Ça va? Vous nous suivez jusqu’ici?
Parfait, attaquons les élections présidentielles, maintenant. Celles-ci se tiennent tous les quatre ans et toujours à la même date: le mardi suivant le premier lundi du mois de novembre. Voilà pourquoi le jour «J» est programmé pour le mardi 5 novembre 2024. Les mois précédant ces élections sont assez mouvementés du côté des deux partis, les Républicains et les Démocrates, les partis cherchant à dénicher la perle rare parmi leur camp, afin d’être représentés à la tête du pays.
Un suffrage universel indirect
Il faut aussi savoir que les Américains ne votent pas directement pour le candidat de leur choix. Il ne s’agit donc pas d’un électeur, un vote. Ils prennent plutôt part au suffrage universel indirect, c’est-à-dire qu’en exerçant leur droit de vote, ils désignent plutôt des intermédiaires: les grands électeurs, et c’est eux qui viendront élire le président et le vice-président.
En effet, c’est le «collège électoral» qui a le plus son mot à dire durant le processus. Chaque état se voit attribuer un nombre de grands électeurs (ses représentants + ses sénateurs). Encore une fois, les états les plus populeux se retrouvent donc avec davantage de contrôle entre les mains. Souvent, le grand vainqueur, celui qui s’affiche comme le plus populaire parmi son état, remporte l’appui de tous les autres grands électeurs de son état. À partir de cet instant, on est en mesure de savoir si un état appartient au parti démocrate ou au parti républicain.
En fin de compte, c’est le candidat à la présidence qui a reçu le plus grand nombre d’appuis en provenance des grands électeurs qui met la main sur le prix tant convoité: la présidence des États-Unis.
Quelques chiffres pour aider: les 538 grands électeurs forment le collège électoral. Pour remporter les élections, un candidat doit en «convaincre», au minimum, 270. À titre d’exemple: en 2016, Donald Trump a eu l’appui de 306 grands électeurs. En 2020, Joe Biden avait également eu le vote de 306 grands électeurs, contre 232 pour Trump.
Une année 2024 qui promet
La campagne présidentielle a déjà connu de multiples rebondissements. Et, avec le retrait de la candidature de Joe Biden, le tableau se modifie rapidement.
Pour le moment, Kamala Harris est la seule démocrate à présenter sa candidature, et bien qu’elle ait déjà l’appui de plusieurs, entre autres, Joe Biden, elle n’a pas l’appui de toutes les figures démocrates. Un autre candidat pourrait survenir, mais pour le moment, elle semble être la seule à vouloir, et pouvoir, affronter Donal Trump. Ce dernier, qui a été président de 2016 à 2020, souhaite obtenir un second mandat comme Président des États-Unis, et il est prêt à tout pour réussir.
Sources: Élections présidentielles américaines 2024, La Presse; Présidentielle américaine, BFM TV; Élections amércaines 2024, Radio-Canada
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