On ne connait pas de tueuses en série qui, à l’instar de certains tueurs, auraient tué une centaine de personnes ou plus. Il y a bien Miranda Barbour qui a déclaré l’an dernier en avoir tué une centaine, mais les corps n’ont jamais été retrouvés et ses dires restent à prouver. Non, contrairement aux hommes, les femmes tuent rarement pour leur satisfaction sexuelle. Elles tuent pour obtenir un gain matériel, du pouvoir ou tout simplement, l’attention… Petit tour d’horizon de 13 des pires tueuses en série des cent dernières années…
Crédit photo: Oklahoman Archives
Nannie Doss — La grand-mère ricaneuse
Nannie Doss, née en Alabama en 1906, a tué 11 personnes entre les années 1920 et 1954. Parmi ses victimes se trouvaient quatre de ses cinq maris, ses soeurs, son fils, un neveu, deux enfants et sa mère. Elle a tué son deuxième mari en empoisonnant son whisky après qu’il l’a violée. Quand son troisième mari est mort, sa maison a mystérieusement flambé et Doss a récolté l’argent de l’assurance.Elle a tué sa propre mère quand la vieille dame est venue vivre avec elle puis son quatrième mari, quelques mois plus tard. Après que son cinquième mari a été brièvement hospitalisé pour un problème digestif, Doss a décidé de l’empoisonner pour obtenir l’argent de l’assurance vie.
La mort soudaine de cet homme qui venait juste de sortir, guéri, de l’hôpital a éveillé les soupçons des médecins qui ont demandé une autopsie et trouvé de l’arsenic dans le cadavre. Doss a confessé tous ses meurtres, mais comme elle était une femme, elle n’a pas été condamnée à mort. Elle a été surnommée la grand-mère ricaneuse (giggling nanny) parce qu’elle ne pouvait s’empêcher de rire nerveusement durant son procès. Elle est morte en prison en 1965, à l’âgée de 59 ans. * Sur la photo, Nannie Doss, 49 ans, avec l’enquêteur Ross Billingsley, le 27 novembre 1954.
Crédit photo: NY Daily News Archive via Getty Images
Martha Beck — La tueuse de coeurs solitaires
Martha Beck, née en 1920 en Floride, a déclaré à son procès avoir été violée par son frère et battue par sa mère durant son enfance. Ceci explique-t-il cela ? Quoi qu’il en soit, à l'âge de 27 ans, Martha a répondu à une petite annonce dans la rubrique des coeurs solitaires et a ainsi rencontré Raymond Fernandez, de six ans son aîné. L’homme avait pour spécialité de répondre aux annonces des coeurs solitaires pour rencontrer des femmes qu’il escroquait allègrement. Martha Beck, plutôt que de se faire escroquer, s’est associée à lui, au point d’abandonner ses deux enfants à l’Armée du Salut. Ils vivaient ensemble, sans être mariés, et elle se faisait passer pour sa soeur.
De 1947 à 1949, Martha et Raymond ont tué une vingtaine de femmes, de New York jusqu’au Michigan, rencontrées grâce aux annonces des journaux. Leurs méthodes incluaient l’étranglement, la noyade et la mort par balle. Ils ont finalement été arrêtés après le double meurtre d’une jeune mère et de son enfant de deux ans dont la disparition a alerté des voisins inquiets. Leur procès a été empreint de sensationnalisme, les médias faisant état de macabres histoires de perversions sexuelles. Tous deux ont été condamnés à la peine capitale pour trois meurtres et ont été exécutés sur la chaise électrique, le 8 mars 1951.
Leurs dernières paroles officielles : « Je veux le crier, j’aime Martha ! Qu’est-ce que le public sait de l’amour ? », a lancé Raymond. « Mon histoire est une histoire d’amour, a pour sa part déclaré Martha. Mais seuls ceux torturés par l’amour peuvent savoir ce que je veux dire (…). L’emprisonnement dans la maison de la mort a seulement fortifié mon sentiment pour Raymond… » * Sur la photo, Raymond Fernandez et Martha Beck, en mars 1949.
Crédit photo: serialmurderers.tumblr.com
Magdalena Solis — La grande prêtresse sanguinaire
Magdalena Solis, née dans les années 1940, est une Mexicaine devenue prostituée très jeune sous la « protection » de son frère. C’est l’une des rares tueuses en série dont les motifs étaient d’ordre sexuel. En 1963, Magdalena et son frère se sont joints à un faux culte inca dont les initiateurs forçaient tout un village de pauvres Mexicains à se plier à leurs moindres désirs. Les organisateurs ont présenté Magdalena comme étant la réincarnation d’une déesse venue spécialement pour restaurer leur foi.
Se pliant au jeu avec plaisir, Magdalena se mit à exiger des sacrifices humains et à instaurer un rituel qui consistait à frapper, brûler, couper et mutiler les victimes. La prêtresse buvait ensuite le sang des sacrifiés, après l’avoir mélangé à du sang de poulet. Au cours de des derniers sacrifices, elle a disséqué le coeur de la victime alors qu’elle était encore vivante. En mai 1963, un garçon de 14 ans a été le témoin de l’un de ces rituels et s’est dépêché de rapporter l’incident à la police. Magdalena et son frère ont été arrêtés. Jugée pour le meurtre de huit personnes, même si l’on croit qu’elle était responsable du double, Magdalena Solis a été condamnée en juin 1963 à 50 ans de prison, ce qui signifie qu’elle est en liberté depuis l’été 2013, tout comme son frère d’ailleurs…
Crédit photo: Keystone/Getty Images
Myra Hindley — La tueuse des landes
Myra Hindley, née en 1942 à Crumpsall, au Royaume-Uni, a tué cinq enfants âgés de 10 à 17 ans, en Angleterre, entre 1963 et 1965. Elle et son complice, Ian Brady, ont agressé sexuellement leurs victimes avant de les assassiner brutalement.
Crédit photo: Evening Standard/Getty Images
Ian Brady, en mai 1966. Trois des corps ont été découverts dans des tombes dans les landes de Saddleworth (d’où le surnom de Moors Murderers — tueurs des landes — donné aux meurtriers) et un autre corps a été trouvé dans la maison de Brady. Le corps de la cinquième victime n’a jamais été retrouvé. C’est le beau-frère de Myra Hindley qui a dénoncé le couple à la police après avoir vu Ian Brady tuer un garçon avec une hache.
Hindley et Brady ont été condamnés à la prison à perpétuité. Hindley est morte en prison en 2002 et Brady est confiné à l’hôpital à sécurité maximum d’Ashworth, où il fait la grève de la faim. * Sur la photo du haut, un portrait de Myra Hindley pris lors de son procès, en mai 1966.
Crédit photo: SOUTH WEST NEWS SERVICE / Rex Features / CPImagges
Rosemary West — La tueuse sadique
Rosemary West, née en 1953, à Barnstaple, dans le Royaume-Uni, a été victime d’inceste de la part de son père durant toute son enfance et même une fois devenue adulte. De 1971 à 1994, Rosemary et Fred West ont torturé, violé et tué au moins 11 jeunes femmes et jeunes filles à la maison même du couple, à Gloucester, maison qui fut démolie en 1996 pour décourager les chasseurs de souvenirs.
Crédit photo: ITV News West Country
Fred West. Fred et Rosemary attiraient leurs victimes avec la promesse de leur offrir du travail. Une fois qu’elles étaient sous leur contrôle, ils les violaient et les torturaient pendant des jours dans des actes d’asservissement aussi sadiques qu’élaborés, avant de les étrangler ou de les étouffer. Fred coupait ensuite les doigts et les orteils des victimes et parfois leurs rotules avant de les enterrer. Parmi les victimes de Rosemary West se trouvaient sa propre fille de 16 ans, sa belle-fille de 8 ans et l’amante enceinte de son mari.
Quand le couple a été arrêté, en 1994, les policiers ont découvert de nombreux ossements humains dans le jardin et sous les lattes du plancher. Pendant que son procès avait lieu, Fred West s’est pendu dans sa cellule. En 1995, Rosemary West a été reconnue coupable de dix meurtres et condamnée à la prison à vie. * Sur la photo du haut, Rosemary West, en 1995.
Crédit photo: radaronline.com
Velma Barfield — L’empoisonneuse
Velma Barfield, née en 1932 en Caroline du Sud, a le triste honneur d’avoir été la première femme exécutée aux États-Unis après la reprise en 1977 de la peine capitale. Elle a aussi été la première femme à être exécutée par injection létale. Ses deux premiers mariages s’étant terminés par la mort de ses maris, Velma Barfield a rencontré en 1977 un veuf, Stuart Taylor, fermier de son état. Barfield a contrefait des chèques sur le compte de Taylor pour pouvoir financer sa dépendance aux Valiums et autres médicaments d’ordonnance.
Effrayée à l’idée que le veuf s’en aperçoive, elle a mélangé du poison à rat à base d’arsenic dans sa bière et dans son thé. Taylor est tombé malade et Velma s’est vite proposée pour le soigner.Comme son état empirait, elle l’a amené à l’hôpital où il est mort quelques jours plus tard. Malheureusement pour Velma, l’autopsie a démontré que la cause de sa mort était un empoisonnement à l’arsenic. Velma fut arrêtée et accusée de meurtre. Lors de son procès, elle a plaidé la folie, ce qui fut rejeté. Elle a été condamnée à mort. Plus tard, la femme avoua avoir aussi tué sa mère en 1974 (au nom de qui elle avait contracté un prêt), et deux personnes âgées, John Henry Lee (pour qui elle travaillait en tant que gouvernante soignante) et Dollie Edwards (une parente de Stuart Taylor).
Velma assistait toujours aux funérailles de ses victimes et semblait être vraiment peinée. Le corps de son mari, Thomas Barfield, a ensuite été exhumé et on y a trouvé, sans surprise, des traces d’arsenic. Velma tuait toujours pour les mêmes raisons : nourrir sa dépendance aux médicaments.
Crédit photo: murderpedia.org
Carol Bundy — La tueuse de Sunset Boulevard
Carol Bundy, née en 1942, aux États-Unis, et son complice Douglas Clark ramassaient des prostituées sur le boulevard Sunset, à Los Angeles. Clark les tuait ensuite pendant leurs relations sexuelles en leur tirant une balle derrière la tête. Ils avaient même sauvegardé l’une de ces têtes en guise de trophée. Carol Bundy avait déjà commis un meurtre auparavant. Elle avait tué son amant, Jack Murray, en le poignardant et en le décapitant. Ce fait ne fut découvert qu’après que Carol soit allée à la police pour déclarer que son amant actuel, Douglas Clark, avait tué plusieurs femmes avec un fusil acheté par elle.
Crédit photo: murderpedia.org
Douglas Clark. Elle a d’abord affirmé ne rien savoir des meurtres de Clark, puis a par la suite admis qu’elle était présente quand Clark (ou elle-même, selon les dires de Clark) tirait une balle et décapitait la prostituée au moment où celle-ci faisait une fellation à Douglas. Après leur arrestation en 1980, Douglas Clark a été condamné à mort (et attend encore dans le couloir de la mort) tandis que Carol Bundy a été condamnée à l’emprisonnement à vie après avoir témoigné contre son amant. Elle est morte en prison en 2002, d’un arrêt cardiaque. Ils n’ont été accusés que de deux meurtres, mais on croit qu’ils en ont commis beaucoup d’autres. * Sur la photo du haut, Carol Bundy, en 1980.
Crédit photo: Owen Brewer/Sacramento Bee/MCT via Getty Images
Dorothea Puente — La tueuse de vieux
Dorothea Puente, née en 1929, aux États-Unis, était une tueuse aussi froide que calculatrice. Après plusieurs mariages, Puente a commencé sa carrière dans le crime dans les années 1960 en sortant avec des hommes plus âgés et en encaissant leurs chèques de prestations. Une occupation qui lui a valu un peu de prison, mais qui ne l’a pas dissuadée de continuer. Dans les années 1980, Dorothea Puente tenait une pension de famille pour personnes âgées à Sacramento, en Californie.
Elle recevait le courrier de ses pensionnaires, encaissait leurs chèques de pension et elle ne leur en reversait qu’un tout petit montant. Puis les pensionnaires ont commencé à mourir et à disparaître. À l’automne 1985, Puente a demandé à un ouvrier de jeter une boîte qu’elle disait pleine de déchets dans une rivière. Un pêcheur a trouvé la boîte et a rapporté le fait à la police. Les policiers ont ouvert la boîte et y ont retrouvé les restes d’un vieil homme.
La disparition d’un autre pensionnaire a vite amené les policiers à venir enquêter chez Dorothea. Elle a été arrêtée et condamnée à vie, même si elle a toujours soutenu que ses pensionnaires étaient morts de causes naturelles. Dorothea Puente est morte en 2011, à l’âge de 82 ans. * Sur la photo, Dorothea Puente lors de son procès en novembre 1988. À ses côtés, à gauche, le shérif adjoint Lori Aquitania.
Crédit photo: MailOnline
Genene Jones — La tueuse d’enfants
Genene Jones, née en 1950 au Texas, est une ex-infirmière pédiatrique qui a tué entre 11 et 46 bébés et enfants entre 1980 et 1982 dans plusieurs cliniques de San Antonio, au Texas. Elle a prétendu avoir tué pour devenir une héroïne et se sentir utile. Elle utilisait des injections d’héparine et de succinylcholine pour tuer ses victimes, mais leur nombre ne sera jamais connu, car des responsables d’une des cliniques de San Antonio ont détruit les rapports sur ses activités.
En 1985, Genene Jones a été condamnée à 99 ans de prison pour avoir tué la petite Chelsea McClellan avec de la succinylcholine. Quelques mois plus tard, elle a été condamnée à 60 ans supplémentaires pour tentative de meurtre. À cause des lois en vigueur en ce moment-là pour contrer le surpeuplement des prisons, Genene Jones n’a écopé que du tiers de sa peine et pourrait donc bénéficier d’une libération conditionnelle automatique en 2017, à l’âge de 67 ans.
Crédit photo: Florida DOC/Getty Images
Aileen Wuornos — La tueuse amoureuse
Aileen Wuornos, née en 1956 en Floride, a tué plusieurs hommes entre 1989 et 1990. Son enfance a été vécue dans la plus profonde pauvreté, sa mère avait 15 ans à sa naissance, elle-même a eu un enfant à 13 ans et elle a été violée plusieurs fois par son grand-père. En 1989, Aileen se prostituait déjà depuis plusieurs années et vivait avec son amoureuse, Ty Moore. Sa première victime fut Richard Mallory, en novembre 1989.
Elle a plus tard déclaré que dans ce cas, comme dans tous les autres, il s’agissait de cas d’autodéfense parce que ses victimes l’avaient violée ou avaient tenté de le faire. Aileen Wuornos a tué sept hommes pour les voler et avoir assez d’argent pour que son amoureuse n’ait pas à travailler.
Elle a été arrêtée après avoir eu un accident mineur alors qu’elle conduisait la voiture de l’une de ses victimes. Elle a été exécutée par injection létale en octobre 2002. L’actrice Charlize Theron a gagné l’Oscar de la meilleure actrice en 2003 pour sa personnification de Wuornos dans le film Monster, basé sur la vie d’Aileen Wuornos. * Aileen Wuornos, dans une photo non datée provenant du Département des services correctionnels de la Floride.
Crédit photo: DAVID DEOLARTE/AFP/Getty Images
Juana Barraza — La tueuse de vieilles femmes
Juana Barraza, née en 1956, avait une mère alcoolique qui l’a vendue à un homme en échange de trois bières. L’homme l’a violée plusieurs fois et Juana a eu quatre enfants de lui. On croit que Juana, qui travaillait comme lutteuse, aurait commencé à tuer vers 1990. Ses victimes étaient toujours des femmes de plus de 60 ans qui vivaient seules dans la ville de Mexico. Se faisant passer pour une fonctionnaire, Juana entrait chez ses victimes puis les étranglait et les volait. Des témoins ont raconté aux policiers que le suspect était un homme habillé en femme (à cause de la corpulence de Juana), mais c’est Juana Barraza que les policiers ont arrêtée alors qu’elle tentait de s’enfuir de la maison de sa plus récente victime.
Des empreintes digitales ont lié Juana à dix meurtres, mais on l’a soupçonnée d’au moins 40 de plus. Juana en a confessé quatre, niant toute implication dans les autres cas. Son procès a eu lieu en 2008. Elle a été accusée de 16 meurtres et condamnée à 759 ans d’emprisonnement. Durant son procès, elle a expliqué que ses gestes étaient dus à un ressentiment envers sa mère. * Sur la photo, Juana Barraza, connue comme la « tueuse de vieilles femmes », au palais de justice de Mexico, le 25 janvier 2005.
Crédit photo: CPArchivePhoto public /Getty Images
Beverly Allitt — La tueuse de nourrissons
Beverly Allitt, une infirmière née en 1968, a tué quatre nourrissons et tenté d’en tuer neuf autres en deux mois seulement, entre février et avril 1991, dans le service pédiatrique du Grantham and Kesteven Hospital, dans le Lincolnshire, au Royaume-Uni. Elle injectait des doses importantes d’insuline pour provoquer un arrêt cardiaque ou une insuffisance pulmonaire. Ce n’est qu’après le décès d’une petite fille que l’équipe médicale s’est mise à suspecter l’infirmière et a appelé la police.
En effet, Beverly était la seule infirmière présente au moment de l’arrêt cardiaque du nourrisson et la seule à avoir accès aux médicaments. En mai 1993, alors qu’elle n’avait que 24 ans, elle a été déclarée coupable et condamnée à 13 peines de prison à perpétuité, soit une peine par victime. Ses motivations n’ont jamais été vraiment expliquées. Elle serait atteinte du syndrome de Münchausen, un trouble mental controversé qui implique habituellement des maltraitantes sur des mineurs, les personnes atteintes provoquant délibérément des troubles médicaux chez les mineurs dont ils ont la charge dans le but de devenir un centre d’attention. * Sur la photo, l’ancienne infirmière Beverly Allitt, dans une automobile alors qu’elle quitte la cour de Grantham, le 22 mai 2001.
Crédit photo: ROLAND SCHLAGER/AFP/Getty Images
Elfriede Blauensteiner — La veuve noire
Elfriede Blauensteiner, née en 1931, à Vienne, en Autriche, a empoisonné ses victimes pour en hériter. En janvier 1996, la femme qui avait alors 64 ans a confessé avoir tué cinq personnes, dont son mari, deux anciens amants et deux autres hommes. On croit cependant qu’elle est responsable de plusieurs autres morts. Surnommée la veuve noire par les médias, Elfriede a expliqué avoir tué ces hommes parce qu’ils « méritaient de mourir ». Joueuse invétérée, les autorités croient qu’elle a tué pour pouvoir financer sa dépendance.
Elle n’a été accusée que d’un meurtre, celui d’Alois Pichler, un retraité de 77 ans mort en novembre 1995, quelques mois seulement après avoir rencontré Elfriede par le biais d’une petite annonce. Le procureur a accusé Elfriede d’avoir mis au moins 70 doses d’euglucon dans le lait d’Alois, une drogue qui sert à faire baisser le taux de sucre. La veille de sa mort, Elfriede lui a fait prendre 20 pilules d’antidépresseurs, l’a laissé toute la nuit dans une chambre aux fenêtres grand ouvertes avant de le plonger dans un bain d’eau glacée, ce qui a causé une crise cardiaque fatale.
Le procureur a également accusé Harald Schmidt, l’ancien avocat d’Elfriede, de l’avoir aidée à mettre le retraité dans la baignoire et de falsifier son testament pour qu’elle puisse recevoir un héritage de 100 000 $. La tueuse a été condamnée à l’emprisonnement à vie et est morte d’une tumeur au cerveau en novembre 2003, dans un hôpital viennois. * Sur la photo, Elfriede Blauensteiner, le 18 avril 2001, à Vienne.