Les tueurs en série, plus souvent qu’autrement, sont des hommes. Pourquoi retrouve-t-on moins de ''serial killers'' dans la gent féminine?
Comme l'explique, Roland Coutanceau, psychiatre, criminologue et auteur au site madame.lefigaro.fr, bien de ces meurtres sont précédés d'une agression sexuelle et il y a bien moins de ''femmes violeuses''. Mais le tueur en série, dans son délire de mégalomanie, peut également passer à l'acte pour assouvir un désir excessif de puissance, un désir qui peut également habiter des femmes.
Les femmes meutrières tuent différemment des hommes
La femme meurtrière est moins susceptible que son homologue masculin, d’opter pour des armes à feu. Préparant minutieusement son crime, elle utiliserait plus souvent des méthodes qui ne laissent pas de trace, comme du poison ou l’asphyxie.
Quant à ses victimes, elles comptent moins d'inconnues que celles des hommes: dans environ 75% des cas, il s’agirait de proches (conjoint ou enfants) ou de personnes qu’elle connaît. Les meurtres commis par des femmes seraient également souvent liés à 2 grands motifs, soit un but affectif, ou l’argent et le pouvoir.
Les femmes sont-elles moins violentes?
La tueuse en série Aileen Wuornos, interprétée par Charlize Theron dans le film Monster. Crédit photo: Getty Images / Handout
En fait, la violence ne se manifeste généralement pas de la même manière chez une femme que chez un homme. La femme aurait en effet tendance à l’exprimer d’une manière plus psychologique que physique.
Évidemment, chaque crime est unique, mais d’après Mary Ellen O'Toole, ex-agente du FBI profiler et auteure, ''la violence sadique est une affaire presque exclusivement masculine''.
Des traces de l'évolution
Comment expliquer ce phénomène? Certains attribuent le recours à la violence physique chez l'homme à une trace laissée par l'évolution. En effet, culturellement et biologiquement, la violence physique était un moyen légitime d'accéder au pouvoir. À certaines périodes de l’histoire, elle pouvait aussi engendrer un statut pour l'homme, et l'absence de statut, annuler ses chances de s’accoupler.
La frustration sexuelle, mais aussi la frustration entraînée par un statut social inatteint - occasionnant le rejet et l'isolation - sont d'ailleurs des motivations identifiées derrière plusieurs fusillades commises au cours des dernières années dans des écoles.
''Leur expérience (aux tueurs) est une d’humiliation et de déception. Ils décident donc de troquer leur persona de ''perdant'' pour une plus attrayante, et malheureusement pour nous tous, c’est celle de l'antihéros’’, d'après Katherine Newman, sociologue à l’Université du Massachusetts et auteure du livre Rampage: The Social Roots of School Shootings.
Toutefois, comme le souligne Coutanceau au site du Figaro, ''la monstruosité, tout comme le génie, est une potentialité de l'âme. C'est le propre de tout être humain''.
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