Écriture inclusive: pourquoi c'est si important et petit guide des règles à suivre
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L’écriture inclusive ne fait pas encore l’unanimité. On répète depuis si longtemps «le masculin l’emporte sur le féminin»... Est-ce toujours le cas? Ou bien, on lit en début ou en fin de texte «L’utilisation du masculin a été utilisée pour simplifier le texte.» Clair et simple. Alors, pourquoi se compliquer la tâche?
La science démontre que cette représentativité a un impact réel sur notre cerveau. Il est impératif d’être inclusif dans notre façon d’écrire et de nous exprimer afin que les femmes se sentent aussi interpellées, mais également toutes les personnes qui ne s’identifient pas à un genre.
Même si l’on comprend son importance, il n’est pas si facile de basculer vers l’écriture inclusive, de briser ses habitudes et de s’y retrouver dans les différents termes et procédés. On vous explique tout en détail.
L’écriture inclusive correspond à un ensemble de principes et de procédés linguistiques qui favorise l’inclusion et le respect de la diversité dans les textes.
Ce style d’écriture permet d’éviter toute forme de discrimination, qu’elle soit fondée sur le sexe, le genre, l’orientation sexuelle, l’origine ethnique, les handicaps ou tout autre facteur identitaire.
Les textes inclusifs sont donc exempts de préjugés et de stéréotypes. Pour ce faire:
On retrouve également les termes: rédaction épicène, égalitaire, non binaire et neutre, qui désignent les styles et procédés d’écritures permettant une représentation égale ou sans allusion aux genres.
Pour atteindre cet équilibre, dans la représentation des genres, mais aussi pour avoir un texte le plus neutre possible afin que tous et toutes puissent s'y retrouver, différents procédés sont à notre portée.
Les noms collectifs, ou formulations neutres, sont des mots, généralement au singulier, qui représentent un groupe de personnes. Entre autres:
Bien qu’on recommande d'utiliser les noms collectifs, il faut prioriser la clarté du texte. Si un mot s’avère plus précis, il ne faut pas hésiter à l’utiliser.
Les mots épicènes sont des mots qui s’écrivent de la même façon, peu importe qu’ils soient utilisés au féminin ou au masculin. Dans cette catégorie, on retrouve:
Lorsqu’on utilise ces mots, il faut s’assurer également que tous les autres mots de la phrase sont neutres.
Les reformulations permettent de modifier une partie d’une phrase afin d’éliminer les marques de genre. Différentes techniques peuvent être utilisées, dont:
D’autres stratégies peuvent aussi être utilisées. Dans tous les cas, le principe est de reformuler la phrase afin de faire disparaitre les mentions reliées au genre.
Le doublet complet, dans un contexte d’écriture inclusive, signifie que l’on écrit la forme masculine et féminine d’un nom, d’un pronom ou d’un adjectif. Par exemple: Les amatrices et amateurs de plein air.
Cette façon d’écrire permet de représenter autant les hommes que les femmes, mais elle n’est pas considérée comme totalement inclusive à l’égard des personnes non binaires.
Lorsque c’est possible, il est plutôt recommandé d’utiliser une formulation neutre. Par exemple: Les adeptes de plein air.
Dans un contexte où l’espace est limité ou pour éviter des lourdeurs dans le texte, on opte pour des doublets abrégés. Il s’agit encore une fois de mentionner le féminin et le masculin, mais en ne faisant pas de répétition de mots.
On utilisera diverses techniques typographiques, notamment:
On écrira alors: Les professionnel.le.s de la santé (ou Les professionnel.les de la santé) ou Les professionnel(les) de la santé.
Les doublets abrégés ne font toutefois pas l’unanimité. Ceux-ci peuvent nuire à la lecture du texte lorsqu’elle est faite à voix haute, notamment, lorsque la terminaison est différente. Par exemple: Les traducteur.rice.s.
En aucun cas, les doublets abrégés ne doivent être utilisés pour des mots courts. Par exemple, on ne doit jamais écrire: Ceux.elles. On écrira: Ceux et celles.
Il faut donc privilégier les doublets complets pour favoriser la lisibilité.
Lorsqu’on s'attarde aux différents guides, à travers la francophonie, on observe qu’ils ne privilégient pas toujours les mêmes façons de faire.
L'important est de se rappeler que, même si l'on met l'accent sur un langage qui évite les marques de genre et qui laisse une place égale au féminin et au masculin, le message doit demeurer clair et lisible.
De plus, tout au long du texte, la cohérence doit être privilégiée et l’uniformité doit être conservée. En ce sens, si l’on opte pour des parenthèses pour les doublets abrégés, on conservera cette technique typographique tout au long du texte.
Plusieurs outils sont mis à notre disposition afin de nous aider dans l’écriture de textes inclusifs.
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