Les raisons d’acheter des vêtements et accessoires usagés sont multiples : économiser, effectuer du recyclage, permettre à un article qui peut encore servir de trouver une nouvelle vie, etc. Mais il reste que la recrudescence des punaises de lit, qu’on observe au Québec depuis le début des années 2000, fait peur aux consommateurs.
Est-ce que cette peur est justifiée? Difficile de le savoir, puisque les punaises de lit ne font aucune discrimination –on en a déjà trouvé sur des vêtements provenant de détaillants haute gamme- et que les vêtements neufs que nous achetons sont loin d’être « propres », comme on pourrait le penser!
Les risques d'acheter des vêtements usagés
C’est un fait : la plupart des vêtements et accessoires qui sont apportés aux friperies, boutiques vintage et autres centres de dons ne sont PAS LAVÉS. Ces endroits n’ont tout simplement pas les installations, ni le personnel, pour le faire.
Par contre, beaucoup de commerces qui offrent des vêtements de seconde main sont très conscients du problème et de la perception des acheteurs potentiels. S’ils lavent ou désinfectent les vêtements (habituellement avec une machine à vapeur), ils vont certainement l’annoncer, parce que c’est un facteur rassurant pour les clients. En général, ils vont également inspecter les dons ou les vêtements apportés en consigne, afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’infestation évidente.
Selon Bronwen Hagan, gérante de la boutique Queen and Peter à Toronto, les employés « vérifient chaque couture et chaque bouton de tous les vêtements apportés, ce qui nous permet de les vendre plus facilement .» Si les employés ont quelque doute que ce soit, ils mettent directement l’item en question dans un sac scellé et prennent des dispositions pour s’en débarrasser.
D’autres boutiques n’acceptent aussi que des vêtements fraichement lavés, quitte à exiger les reçus de nettoyage à sec! C’est donc rassurant de savoir que certaines boutiques prennent bel et bien les dispositions nécessaires.
L’inspection des vêtements
Cela étant dit, avant d’acheter un vêtement ou un accessoire comme un sac, un chapeau, etc., il est bien sûr important d’effectuer votre propre inspection. Parce qu’une seule punaise est nécessaire pour mener à une infestation et que les magasins de seconde main présentent quand même plusieurs conditions gagnantes à leur prolifération : les items proviennent de multiples sources, les insectes ont beaucoup d’endroits où se cacher et seront peu dérangés en général, etc.
Vérifiez-donc scrupuleusement chaque item qui vous intéresse, littéralement « sous toutes ses coutures ». Passez en revue non seulement chaque couture et chaque bouton mais également le col, les poches, les étiquettes… Tournez chaque rebord et assurez-vous qu’il n’y a aucun endroit où les punaises peuvent se cacher, par exemple une doublure avec un coin déchiré. Secouez fermement les sacs, les portefeuilles, les tuques, les foulards, etc.
Si vous décidez d’acheter, demandez au commis de placer votre vêtement dans un sac en plastique et de faire un double nœud dans celui-ci. Au cas où, vous pouvez apporter un sac de en plastique de la maison! Ce n’est probablement pas le contexte idéal pour vos sacs en tissu réutilisables.
Quoi faire une fois à la maison
C’est simple : les vêtements doivent être lavés, ou à tout le moins séchés (s’ils ne vont pas à la laveuse), à la température la plus élevée possible, DÈS LE RETOUR À LA MAISON.
Les vêtements doivent entrer dans la maison dans un sac de plastique scellé et être directement placés au lavage. Il ne faut pas les essayer ou les déposer quelque part en attendant.
Le sac de transport, quant à lui, ne doit pas être jeté dans une poubelle dans la maison. Refermez-le tout de suite et apportez-le directement dehors dans une poubelle.
Une autre solution, si le lavage/séchage n’est pas possible (40 à 60 minutes à chaleur élevée), est de conserver le vêtement dans un sac scellé, puis de l’apporter chez le nettoyeur sans tarder.