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Le grand ménage du printemps. Rares sont ceux qui aiment entreprendre cette tâche bien que nécessaire pour la maison, mais tout le monde connaît le concept. En matière de ménage, il existe un autre concept qui s’impose de plus en plus : le ménage de la mort! Si la tendance est bien incrustée dans la culture suédoise, le reste du monde gagnerait possiblement à l’apprivoiser…
Mine de rien, on en accumule des choses au cours de notre vie. Chez certaines personnes, cette « collection de souvenirs » de toutes sortes est plus omniprésente que chez d’autres. Ou certains ont appris à mieux dissimuler leurs possessions des petits yeux inquisiteurs! D’une façon comme de l’autre, faire le tri dans notre propres objets n’est jamais une mince tâche, alors imaginez quand ce sont nos proches qui doivent gérer ça.
C’est sur cette base même que les fondations du concept suédois döstadning se sont construites : à la suite de notre départ – qu’il soit inattendu ou à prévoir, dans le cas d’une maladie – nos proches endeuillés ne devraient pas avoir à être encombrés par nos possessions; à chercher quoi faire avec telle chose ou donner quoi à qui. Le ménage de la mort (döstadning) existe précisément pour alléger l’entourage des personnes défuntes. Le principe est assez simple : commencer soi-même à faire le tri et à nous libérer de possessions inutiles, avant de mourir.
En Suède, les personnes âgées « pratiquent » depuis fort longtemps le ménage de la mort. Pourtant, ce n’est qu’en 2017 que ce concept a fait l’objet d’un livre, écrit par l’autrice suédoise Margareta Magnusson (Mettez de l’ordre dans votre vie pour alléger celle des autres – dans sa traduction en français). D’ailleurs, l’intérêt fut tellement vif pour ce sujet que l’ouvrage a été déclaré best-seller par le New York Times. C’est donc dire que le ménage de la mort commence de plus en plus à faire son chemin hors de l’Europe.
Mais comment bien préparer son passage dans l’au-delà, exactement? Ça peut sembler plutôt macabre dit comme ça, mais les adeptes du concept affirment le contraire : sans consignes ou indications précises à la suite du décès d’un proche, sa succession peut devenir un vrai casse-tête. La majorité des personnes qui s’adonnent au ménage de la mort sont âgées de plus de 80 ans. Cependant, l’autrice Margareta Magnusson suggère que toute personne devrait tranquillement commencer à considérer l’idée dès son 65e anniversaire de naissance.
Afin d’entreprendre cette méthode de ménage de façon adéquate, il faudrait éviter de sauter certaines étapes.
Tout au long de ce processus, des grandes questions telles : « Cet objet est-il important ou utile? » ou « A-t-il encore de la valeur à mes yeux ou pourrait-il faire le bonheur de quelqu’un d’autre? » pourront vous guider dans vos démarches.
S’occuper de ses affaires, des cochonneries (oui, oui, c’est parfois le cas!) qu’on laisse derrière soi, le concept est assez intéressant. Après tout, on dit qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, alors pourquoi cette devise ne s’appliquerait pas au concept du ménage?
Petite note cependant : certains adeptes du ménage de la mort, en Suède, disent s’y adonner plusieurs fois par semaine. Il ne faudrait pas virer fou avec ça non plus! Un « juste milieu » peut certainement se trouver!