Quand on est une femme au travail, on se préoccupe non seulement de performer et de bien effectuer ses tâches, mais aussi souvent de masquer ses émotions et ses sautes d’humeur à tout prix.
Si on te demande quelle est la pire chose qui puisse t’arriver à la job, ce serait probablement de fondre en larmes devant les autres! Mais pourtant, ça arrive et ce n’est pas la fin du monde.
Ça arrive plus souvent qu’on pense
Selon un sondage mené par une grosse agence de publicité américaine, Berlin Cameron, 36% des femmes ont déjà pleuré « fréquemment » au travail. Et ce, soit à un certain moment plus stressant/difficile de leur vie, soit dans un poste spécifique où les choses ne se passaient pas très bien, ou soit juste parce qu’elles sont émotives et que… c’est la vie!
La présidente de Berlin Cameron (et très big shot!) Jennifer DaSilva, qui a admis dans ce merveilleux article que ça lui était arrivé à plusieurs reprises, a indiqué qu’une des constatations qui lui ont fait le plus de bien dans sa carrière, c’est de réaliser qu’elle n’était pas seule et qu’elle avait le droit d’être vulnérable.
Dédramatiser
Pleurer ne fait pas de toi quelqu’un de poche ou d’inadéquat, mais plutôt juste quelqu’un de vivant. Ce n’est pas très difficile de comprendre pourquoi pleurer au travail est encore tellement tabou : la plupart des milieux professionnels sont encore dominés par des valeurs « masculines », par exemple l’impression de solidité, la compétence et la raison. Bref, tout le contraire des valeurs dites « féminines » comme les émotions, l’intuition et l’empathie.
Mais on le sait, ces stéréotypes genrés, c’est de la bu***it et il est plus que temps de les faire éclater! La raison principale pour laquelle quelqu’un qui pleure peut créer un malaise au travail, c’est que c’est inattendu et que les gens ne savent pas vraiment comment réagir. C’est tout! Pas parce qu’ils trouvent que la personne a perdu toute sa crédibilité professionnelle ou qu’elle est instable.
C’est pourquoi il faut en parler de ces choses-là et ne pas nécessairement les cacher. Ce qu’on veut, c’est normaliser cette situation, pas faire semblant qu’elle n’existe pas.
Gérer la situation
Alors, qu’est-ce que tu peux faire si ça arrive?
- Avoir un petit « kit d’urgence » dans un tiroir. Du mascara, des cotons tiges, des petites lingettes démaquillantes, un bâton correcteur, des mouchoirs, des gouttes pour les yeux rouges… Tsé, juste de quoi te rafraichir si nécessaire. Pleurer ce n’est pas grave, mais le look de raton laveur par contre, ce n’est jamais plaisant!
- Trouver une (ou un) alliée. Avoir une personne ressource au travail, qui te comprend, qui peut t’aider, que tu peux aller voir et qui te donne le feeling qu’elle va « assurer tes arrières, » c’est très précieux. Au moindre cue, elle pourrait par exemple t’amener prendre un café en retrait pour reprendre tes esprits.
- Faire du « damage control » si nécessaire. Dans certains milieux de travail parmi les plus traditionnels et formels, ça peut être encore mal vu de pleurer ou plutôt de montrer ainsi ses émotions. Mais parfois juste envoyer un petit courriel ou glisser un mot à son(sa) boss, ça permet de passer à autre chose et de rappeler à tout le monde que nous sommes tous des humains. Tu n’as pas à t’excuser (tu n’as rien fait de mal!) ni à minimiser la situation, mais simplement peut-être à la « recadrer », en disant quelque chose du genre : « Je crois que ça paraît que ce projet me tient vraiment à coeur. » L’important, c’est juste d’être transparente et d’assumer.
Reconnaître quand ça ne va pas
Pleurer, ça se peut. Pleurer plusieurs fois, ça se peut aussi. Mais si ça devient la routine, que tu pleures chaque matin à l’idée de te rendre au travail, ou que tout et n’importe quoi te vire complètement à l’envers et que ça affecte beaucoup ton fonctionnement, c’est peut-être un signe que quelque chose de plus profond se passe.
Que ce soit directement au travail ou dans ta vie personnelle, d’ailleurs… Et ce n’est pas toujours facile à reconnaître, ni encore moins à effectuer les changements (professionnels ou personnels) nécessaires.
Mais tu es capable. Ne lâche pas!