Les voyages ont de nombreux avantages, mais ils ont également des conséquences relativement dramatiques sur la planète. En effet, le transport aérien a doublé depuis 2003 et l'empreinte carbone correspondant au tourisme est énorme.
Il existe des moyens de continuer à voyager tout en minimisant son impact sur la planète. En choisissant des hébergements aux pratiques durables et des pays respectueux de l'environnement, vous pourrez partir l’esprit un peu plus tranquille.
Pour vous évader en 2020, nous vous proposons 7 destinations « eco-friendly », soit des endroits qui se sont engagés à réduire leurs émissions, à protéger la biodiversité, à réduire leurs déchets et/ou à conserver l'eau.
Amsterdam, Pays-Bas : la puissance de la pédale
Aux Pays-Bas, le respect de l'environnement n'est pas seulement un slogan, mais un mode de vie. Toujours classée parmi les meilleures villes durables, Amsterdam parvient à faire l’équilibre entre sa popularité comme destination touristique et ses initiatives environnementales. Les efforts sont surtout mis sur la réduction des déchets et sur les options de transport écologique.
Les vélos sont le principal moyen de transport à Amsterdam, ce n’est pas la seule façon pour les Néerlandais de maintenir les taux de consommation d'énergie les plus bas d'Europe.
D'ailleurs, les célèbres moulins à vent produisent beaucoup d'énergie durable, alimentant 5,7 millions de foyers néerlandais en plus d'être une attraction touristique populaire.
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Les îles Galapagos, Équateur : minimiser l’impact
En tant que premier site du patrimoine mondial naturel de l'UNESCO, les îles Galapagos ont la réputation, établie par Charles Darwin, d'abriter certaines des espèces les plus rares au monde. Seules 5 des 19 îles de la République de l'Équateur sont habitées par des humains et la protection de cette région de biodiversité est devenue partie intégrante du mode de vie équatorien.
Bien que la plongée et l'observation de la faune soient les principales attractions, les voyages vers les îles Galapagos sont limités, les bateaux ne pouvant transporter plus que 100 passagers. Les responsables du parc travaillent avec les voyagistes pour déterminer les meilleurs itinéraires afin de minimiser les perturbations pour les animaux et de réduire les impacts environnementaux.
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Les Açores, Portugal : rester local
Le Portugal est une destination touristique européenne populaire, il est donc très surprenant que les Açores, un archipel de neuf îles, aient réussi à demeurer assez intactes.
Avec des côtes spectaculaires, des montagnes et des vallées luxuriantes regorgeant d'animaux sauvages, les Açores se concentrent sur des pratiques respectueuses de l'environnement qui les placent à la pointe de l'écotourisme.
Les centres de villégiature et les hôtels sont généralement petits et une grande partie de la nourriture provient de sources locales. Le climat extraordinairement diversifié des Açores permet de cultiver à la fois du café et des fruits tropicaux comme les bananes, tout en élevant de grands troupeaux de bovins qui produisent certains des meilleurs fromages et bœufs d'Europe.
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Arosa, Suisse : recharger ses batteries
Arosa abrite l'hôtel Valsana, le premier de Suisse à être chauffé par une « batterie à glace ». Ce système de récupération d'énergie utilise l'énergie thermique excédentaire qui aurait autrement été perdue dans l'environnement.
Ce charmant village de villégiature alpin contribue également à l'environnement par d'autres moyens. Plusieurs hôtels ont des bornes de recharge pour voitures électriques et il y a même une borne de recharge gratuite dans le centre-ville.
La région a également reçu le statut Alpine Pearl reconnaissant sa « mobilité verte » et ses pratiques respectueuses de l'environnement.
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Île Pangulasian, Philippines : un paradis écologique
L'île de Pangulasian aux Philippines est un vrai paradis écologique. Cette station balnéaire privée est dédiée à soutenir la population locale grâce à plusieurs initiatives économiques. L'une de ces entreprises enseigne aux femmes locales l'art traditionnel du tissage, dont les produits sont ensuite achetés et vendus à l'hôtel.
Il existe également un programme de conservation de la nature de grande envergure qui supervise les nettoyages côtiers bimensuels, les mesures de protection contre la pêche illégale, l'installation d'Eco Reefs (pour aider à ressusciter les environnements marins endommagés) et les bouées d'amarrage (pour éviter des dommages d'ancrage continus sur les récifs coralliens) ainsi qu’un programme de conservation des tortues.
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Catalogne, Espagne : symbiose entre l’homme et la nature
La Catalogne est la première région entière à obtenir la certification du tourisme responsable de la biosphère, un programme soutenu par l'UNESCO et le GTSC (Global Sustainable Tourism Council), en reconnaissance de la relation symbiotique entre l'homme et la nature dans cette région.
Il est aussi facile pour les visiteurs de penser vert : recherchez des entreprises avec un écolabel européen, un certificat qui met en évidence des produits et services de haute qualité respectueux de l'environnement.
Certaines des attractions de la région comprennent d’anciennes mines de charbon, de plomb et de sel qui ont été transformés en zones culturelles. Marchez sur les traces fossilisées des dinosaures dans les anciennes mines de charbon à ciel ouvert de Fígols-Vallcebre Fumanya, aujourd'hui site de paléontologie désigné.
Un autre grand secteur est le parc culturel de Cardona Salt Mountain. Après la fermeture de la mine dans les années 1990, le parc offre maintenant aux visiteurs la chance de découvrir la géologie naturelle unique de la région.
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Costa Rica : carboneutre d’ici 2021
Le Costa Rica vise à devenir le premier pays neutre en carbone au monde, et il est en voie d'y parvenir d'ici 2021. La quasi-totalité de son électricité provient de ressources renouvelables. L'ONU fut tellement impressionnée par ces efforts de conservation qu'elle a fait de l'ancien président du pays, Luis Guillermo Solís, l'ambassadeur spécial auprès de leur Organisation mondiale du tourisme.
25% du territoire est soit un parc national, soit une aire protégée, et le gouvernement actuel a comme objectif d’étendre encore l'aire protégée.
Son prochain projet vise une transformation écologique de la culture du café. C’est la plus grande exportation du Costa Rica, mais aussi la plus grande source d’émissions de CO2. L'Institut du café du Costa Rica s'est associé au ministère de l'Agriculture pour mettre au point un procédé qui piège le gaz produit par la décomposition des déchets de café et l'utilise pour alimenter les moteurs à combustion. On ne boira plus le café de la même façon!
Laquelle de ses destinations vous allume le plus? Outre la visite de lieux qui prônent les bonnes pratiques environnementales, il est possible de compenser pour vos émissions en versant une somme équivalente à votre empreinte voyage sur certains sites accrédités ou même de favoriser le « slow travel ».