C'est l'heure d'aller choisir votre sapin de Noël? Voici tout ce que vous devez savoir avant d'aller chercher un sapin naturel ainsi que comment l'entretenir.
Quand acheter son sapin de Noël naturel
La plupart des sapins naturels peuvent facilement durer quatre semaines dans la maison, et parfois jusqu’à six. L’acheter au début décembre est donc une bonne idée! Par contre, si on considère que la plupart des sapins vendus ici ont été coupés vers la mi-novembre, l’acheter tôt permet quand même de l’obtenir à sa fraicheur maximale.
Comment choisir son arbre
Il faut essayer d’acheter un arbre le plus frais possible; s’il a été coupé il y a déjà plusieurs semaines, il séchera forcément plus vite. Il faut inspecter le sapin pour s’assurer qu’il n’est pas déjà «vieux»: s’il a quelques aiguilles brunes ou s’il perd beaucoup ses aiguilles lorsqu’on passe la main sur une branche, c’est mauvais signe!
Les essences de sapins de Noël
Au Québec, on trouve principalement deux essences de sapins de Noël: le baumier et le Fraser. Le sapin baumier est plus odorant, tandis que le Fraser perd (un peu) moins ses épines et reste souvent beau, un peu plus longtemps. Le baumier a aussi généralement des branches un peu plus flexibles, qui vont donc avoir tendance à plier et à s’affaisser plus que le Fraser. C’est important d’y penser lorsque les boules et ornements sont plus gros et lourds!
Couper le tronc du sapin
Pour maintenir la fraicheur du sapin le plus longtemps possible, il faut idéalement trancher le tronc juste avant de le placer dans son support. La plupart des endroits qui vendent des sapins naturels le feront pour vous (étant donné que ce n’est pas tout le monde qui possède une scie à chaine!) Sinon, il n’est pas nécessaire d’en enlever beaucoup: environ 2 cm d’épaisseur. Le tronc ne devrait pas être coupé en angle ou en «V»; il tiendra moins bien dans son support, augmentant le risque qu’il tombe, mais il n’y a pas d’impact sur la fraicheur.
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Faut-il percer des trous dans le sapin?
Contrairement à la croyance populaire, percer des trous dans le tronc ou encore pratiquer des incisions dans celui-ci a peu d’impact sur la capacité de l’arbre de «boire».
Le support de son arbre de Noël
C’est important de choisir un support dans lequel le tronc du sapin peut entrer facilement (ou le contraire, choisir un sapin en fonction du support qu’on a déjà!). En effet, le sapin boit surtout par ses couches extérieures. C’est donc important de ne pas écraser (ni de scier) l’écorce ainsi que les côtés du tronc pour faire rentrer le sapin.
L’arrosage du sapin
Dans son support, le sapin aura besoin d’une quantité constante d’eau. Combien exactement? Ça varie selon les essences, la fraicheur de l’arbre ainsi que les sapins eux-mêmes! Un sapin plus frais et nouvellement entré dans la maison boira plus d’eau qu’il ne le fera à la fin du temps des Fêtes…
Le mieux est de remplir le réservoir du support complètement après avoir entré le sapin, puis de vérifier le niveau d’eau chaque jour. Vous devez vous assurer, non seulement que le support contient encore de l’eau, mais également que le tronc est toujours imbibé!
Pendant le temps des Fêtes, un bon truc est de conserver un pichet, un arrosoir ou une grande tasse à mesurer sur le comptoir pour se souvenir d’aller vérifier le sapin!
Où placer le sapin?
Pour minimiser les risques d’incendie bien sûr, mais surtout pour éviter que le sapin ne sèche plus rapidement que nécessaire, il est important de placer le sapin loin des sources de chaleur. Ceci inclut les calorifères, les bouches de chauffage à air pulsé, mais également et surtout, les foyers et poêles à bois! Les experts affirment même que c’est mieux d’éloigner le sapin des fenêtres ensoleillées.
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Les lumières de Noël
La sorte et la quantité de lumières affectent beaucoup la fraicheur du sapin, étonnamment! Beaucoup de grosses lumières incandescentes peuvent le faire sécher plus vite. Utiliser plutôt des mini-lumières, en mettre un peu moins ou encore mieux, choisir des lumières LED, dont le nombre de watts est très faible et qui ne produisent pas de chaleur, sont tous des moyens de minimiser cet effet dont peu de gens se doutent.
De plus, il est important de ne pas utiliser des lumières abimées ou qui ont vu de meilleurs jours; il n’y a pas de risque à prendre!
Le sapin n’est pas du bois de foyer!
Il ne faut jamais, jamais tenter de brûler du bois de sapin dans un foyer ou un poêle au bois. Ce type d’arbre résineux va en effet s’enflammer beaucoup trop vite et beaucoup trop fort pour la plupart des foyers domestiques! Les sapins vont également libérer de la créosote, qui peut s’accumuler dans la cheminée et causer un incendie à la longue. Finalement, la résine peut causer des explosions. Il ne faut même pas essayer avec de petites branches dans l’espoir que ça sente bon le sapin! Il s’agit d’un danger domestique très réel.
La collecte municipale
La plupart des municipalités organisent une collecte de sapins naturels après les Fêtes; il faut bien surveiller les dates, car ces dernières peuvent s’étirer parfois jusqu’à la mi-janvier ou même jusqu'à la fin du mois. Ces délais s’expliquent probablement par le fait que relativement peu d’entreprises au Québec possèdent l’équipement et l’expertise nécessaires à cette tâche ultra-spécifique et saisonnière, et donc que ces mêmes quelques entreprises doivent se partager le marché.
Les sapins sont ainsi parfois déchiquetés sur-le-champ afin de devenir du paillis; certaines autres municipalités conservent plutôt les arbres entiers et s’en servent pour freiner l’érosion sur des berges ou encore différentes pentes.
L’empreinte écologique des sapins de Noël naturels
Est-ce réellement plus néfaste pour l’environnement d’acheter un sapin naturel chaque année, comme beaucoup de gens le croient? Certaines sources le prétendent en tout cas. La réponse dépend beaucoup de la géographie: dans les pays d’Europe de l’Ouest par exemple, la plupart des sapins proviennent des pays nordiques éloignés comme la Norvège et doivent donc parcourir une grande distance avant d’arriver sur les marchés. Les coutumes du sapin de Noël là-bas sont aussi différentes: les gens font souvent le sapin seulement quelques jours avant Noël et le jettent à peine quelques jours après!
Au Québec, la situation est bien différente: les sapins sont locaux et procurent souvent un revenu d’appoint intéressant à des agriculteurs/producteurs de chez nous… Nous avons tendance à garder nos sapins plus longtemps, optimisant ainsi leur transport déjà réduit. Durant leur cycle de vie, les sapins naturels permettent d’absorber du gaz carbonique et servent de refuge à la faune. L’industrie ici étant mature, bien organisée et réglementée, les producteurs prennent également bien soin de remplacer les arbres coupés. Et même le système post-consommation est bien établi et organisé (voir la section précédente), les sapins sont finalement complètement biodégradables.
Les sapins artificiels ont également, en fin de compte, un impact environnemental très lourd. D’abord par leur composition, qui inclut du pétrole, du PVC et du plomb (dangereux pour la santé). Ensuite par leur transport: la très grande majorité des sapins artificiels étant faits en Chine, il faudrait les réutiliser pendant au moins 20 ans pour compenser leur empreinte écologique; tandis que la plupart des gens vont s’en servir seulement quelques années puis les jeter. Ces sapins en plastique vont ensuite mettre des centaines d’années à se dégrader et à libérer des composés chimiques dans un dépotoir.
Même la Fondation David Suzuki est claire là-dessus: choisir un sapin naturel est nettement mieux pour la planète, au Canada en tout cas!
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