La majorité des gens font l’expérience de la cohabitation, au moins une fois dans leur vie. C’est d’ailleurs bien souvent l’une des premières expériences de « vie d’adulte. » Cependant, comme pour tous les contextes de vie en société, il y a quelques règles de base à respecter pour être sûr que tout se passe bien. Voici les éléments importants à prendre en considération afin de mettre toutes les chances de son côté afin de vivre une expérience enrichissante et surtout... harmonieuse!
Pourquoi la cohabitation?
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Il existe plusieurs raisons pour lesquelles on opte pour la colocation. La plus fréquente est sans contredit l’économie d’argent. Eh oui, payer un loyer à 2 ou 3 est bien moins dispendieux que d’habiter seul(e), d'autant plus, avec le prix des logements actuels. Pour le même montant, on peut avoir un appartement sympathique dans un quartier animé… ou un trou à rat dans un immeuble minable loin de tout! La comparaison est vite faite.
Cela dit, certaines personnes sont plus enclines à envisager une cohabitation, notamment :
Les étudiants
Pas facile d’arriver avec un maigre salaire ou le montant accordé par les prêts et bourses. De plus, la vie en colocation permet de ne pas se retrouver trop seul(e) après avoir quitté sa famille.
Les nouveaux immigrants
S’ils sont célibataires, la grande majorité des nouveaux arrivants optent pendant quelques mois pour la vie en colocation. C’est une excellente façon de se faire un réseau d’ami(e)s, de savoir comment fonctionne la vie ici, de « se placer » financièrement.
Les ami(e)s de longue date
Il arrive que des personnes qui se connaissent depuis longtemps décident de mettre un terme à leur solitude réciproque en emménageant ensemble (et ce, même si leurs moyens financiers leur permettent de vivre seuls.)
Les jeunes couples
La cohabitation semble souvent une bonne option pour les jeunes couples qui souhaitent s’émanciper… Plutôt que de chercher un appartement avec leurs ami(e)s, ils choisissent leur amoureux(se).
Des membres de la même famille
On voit régulièrement des membres de la même famille qui décide de vivre ensemble après avoir passé plusieurs années chacun de leur côté (frères et sœurs, ou même enfant adulte et un de ses parents.) Cela peut survenir après une rupture, ou lorsqu’un des parents est en perte d’autonomie, par exemple.
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Choisir ses colocataires
On ne s’entend pas avec tout le monde, et on ne peut pas vivre avec tout le monde… Même avec des personnes que l’on connaît bien! Il existe beaucoup d’exemples d’ami(e)s de longue date qui emménagent ensemble et se quittent de façon abrupte après quelques mois de vie commune, sans plus jamais renouer les liens brisés.
Il y a certains points fondamentaux dont il faut tenir compte avant de se lancer :
- Les revenus de chaque personne
- L’occupation principale : l’autre est-il à l’emploi, étudiant, au chômage? Il n’est pas toujours évident de vivre avec une personne qui ne sort quasiment jamais de la maison…
- Fumeur, non-fumeur?
- Les animaux domestiques sont-ils envisageables?
- Des enfants viendront-ils à l’occasion?
- Valeurs globales… Une personne qui est totalement « zen-grano » ne s’accommodera sûrement pas très bien de vivre avec les plus grands fêtards du campus. Ceci n’est qu’un exemple, mais il en existe beaucoup d’autres.
- Maniaques du ménage, ou plutôt laxistes? Il faut y penser.
- Quelle est sa tolérance au bruit, aux fêtes… ou au silence? Certaines personnes veulent vivre en colocation pour avoir quelqu’un à qui parler, alors que d’autres souhaitent rester isolées dans leur chambre.
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Définir les règles
Une fois que la ou les bonnes personnes ont été trouvées, il est malgré tout nécessaire d’aborder les sujets suivants. C’est même une excellente idée de mettre par écrit des règles de base auxquelles chacun pourra se référer. En effet, c’est facile de dire « je ne me rappelle pas qu’on ait dit ça », mais si tout est écrit, on ne peut pas invoquer de fausses excuses.
Les charges
Il faut diviser de manière équitable le prix du loyer, de l’électricité, de l’Internet, etc. Cela veut dire que si l’une des chambres est deux fois plus grande que les autres, celui ou celle qui la prend pourrait payer un peu plus cher… Mais c’est à discuter AVANT de signer le bail.
Les objets personnels et la nourriture
Normalement, il est toujours préférable de ne pas emprunter les choses de l’autre sans demander sa permission. La majorité des personnes choisissent d’avoir leurs étagères personnelles dans les placards et le réfrigérateur. On peut aussi cotiser un montant établi chaque semaine pour les choses que tout le monde utilise (papier hygiénique, épices, etc.) Encore une fois, c’est à discuter!
Les tâches ménagères
Presque toutes les expériences de cohabitation qui se terminent mal ont pour cause un mauvais partage des tâches. Il faut décider à l’avance de qui fait quoi, quand, et comment. Un horaire que l'on accroche sur le frigo ou sur un babillard peut parfois grandement aidé. On détermine qui doit nettoyer telle pièce chaque semaine et l'on fait une rotation. Ainsi, on s'assure que tout le monde participe aux tâches ménagères et que l'appartement demeure relativement propre!
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Les visites
On ne peut pas empêcher quelqu’un de recevoir ses amis ou son amoureux à l’occasion, mais il faut aussi établir des règles strictes à ce sujet. Si le chum ou la blonde de l’autre dort à la maison 6 jours sur 7, il s’agit peut-être d’un(e) autre coloc qui ne faisait pas vraiment partie de l’équation initiale.
Les heures de sommeil
Chaque personne a des rythmes et des horaires différents. C’est une bonne idée d’en discuter. Si l’un est serveur dans un bar et revient tous les soirs à 3 heures du matin avec ses collègues pour relaxer après le boulot, alors que l’autre doit se lever à 6 heures pour prendre le métro, il y aura sûrement des frictions.
Le plus important : communiquer
Vous l’aurez compris, la règle primordiale lorsqu’on veut (bien) vivre en cohabitation, c’est de communiquer avant et pendant l’expérience. Et le plus important, c’est de traiter l’autre comme on voudrait être traité soi-même et de toujours rester respectueux dans notre manière d’aborder les petits problèmes… Parce qu’il y en aura assurément : toutes les sortes de vie en société sont appelées à créer des conflits occasionnels. La seule manière de ne jamais se disputer avec quelqu’un consiste à vivre seul(e)!
Lorsque les colocataires ne se voient pas souvent, c’est une bonne idée de mettre en place un système de communication pour les choses importantes (messages téléphoniques, babillard, tableau noir, etc.)
Aussi, même si vous n’êtes pas vraiment des ami(e)s, cela peut être une bonne idée d’organiser de temps à autre (à la fréquence que vous choisissez, une fois par semaine ou par quinzaine, ou autre) un « repas de colocataires » afin de discuter des points qui vous titillent, le cas échéant… Ou tout simplement pour créer un minimum de liens avec la personne avec qui vous vivez. Après tout, vous partagez la même salle de bain, vous devriez pouvoir partager un repas à l’occasion!
Et si ça ne marche pas…
Si toutes les règles de vie chères à chaque personne sont connues, et si on ne laisse pas s’accumuler les insatisfactions, votre expérience de cohabitation devrait être très enrichissante : partage, solidarité, bonne ambiance et économies!
Toutefois, ce ne sont pas toutes les expériences de cohabitation qui fonctionnent. Si vous ne vous sentez pas à l’aise, pour quelque raison que ce soit, il vaut mieux aborder le sujet avant que la situation ne tourne au vinaigre. Si vous souhaitez quitter l’appartement, il est important de faire les choses de manière respectueuse envers vos colocataires : ne partez pas sans préavis, en les laissant en plan le 1er du mois.
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