Vous rentrez au boulot chaque matin motivé par votre bonne humeur habituelle et votre bonne nuit de sommeil. Le sourire aux lèvres et l'esprit léger, vous posez vos objets personnels sur votre bureau, vous vous rendez à la machine à café et soudain, vous vous sentez mal.
Devant vous se trouvent les collègues hargneux qui déjà, à peine la journée débutée, se plaignent de tout et de rien. Votre bonne humeur en prend un coup... et un nuage assombrit votre gaieté intérieure. Vous êtes fâché. À quoi bon se lever du bon pied quand il suffit d'en mettre un au bureau pour que votre journée soit gâchée?
Vous avez beau aimer ce que vous faites et l'entreprise pour laquelle vous travaillez, l'ambiance qui règne au bureau devient de plus en plus pénible à cause d'une ou de plusieurs personnes à l'attitude agressive. S'il faut en plus que cette personne soit votre voisin de bureau, la souffrance augmente et des pauses régulières deviennent nécessaires.
Comment faire pour ne pas sombrer dans la dépression ou claquer la porte et chercher du boulot ailleurs? De toute façon, on sait que des gens caractériels, il y en a partout. Quels sont les trucs pour garder la bonne humeur et continuer à être heureux au travail lorsqu'on est entouré de gobeurs d'énergie?
Conseils pour se protéger des collègues désagréables
Les gens difficiles à gérer au sein des entreprises peuvent avoir des personnalités de natures très diverses. Il y a le retardataire chronique, le râleur perpétuel, le dépressif, l'agressif, le paranoïaque, etc.
Faire sa bulle
Pour se couper de l'ambiance lourde d'un collègue difficile, nombreux sont les travailleurs adeptes d'écouteurs. Un iPod rempli de musique apaisante est pour bien des gens une façon simple de se couper des commentaires acerbes et inutiles lancés par un collègue n'ayant aucune retenue. Pour d'autres, le télétravail est une option, mais cette chance n'est pas donnée à tous et ne plaît pas à tous. De plus, éviter la personne qui mine votre journée ne règle pas la situation.
Faire place à l'imagination!
Pour garder le contrôle sur ses émotions lorsqu'un ou une collègue lui rend la vie misérable, Véronique imagine la personne dans des positions ou des situations ridicules : aux toilettes, en tutu rose... « Leur flot de bêtises m'apparaît alors plus tolérable puisque je m'esclaffe dans ma tête. »
Développer son sens de l'humour
Pour François, il y a trois stratégies à adopter devant sa collègue, qui parle tout le temps, qui n'écoute pas, qui a une attitude négative sur tout, bref, qui siphonne toute son énergie et fait monter la vapeur en lui. Ces stratégies sont l'humour, le focus et le « au revoir » en mouvement.
Lorsque la situation se présente, François commence par désamorcer systématiquement et avec humour la tendance au drame que sa collègue insuffle dans tout ce qu'elle touche ou dans tous ses commentaires. « C'est un peu comme si je semais le soleil sur ses sombres nuages. »
Ensuite, lorsqu'il doit discuter avec elle, il focalise sur le but recherché. « Crois-moi, ce n'est pas facile. À chaque tentative, il faut bifurquer, amener la conversation ailleurs, prendre les rênes et donner un bon coup pour ramener le tout dans le droit chemin. Et quand l'objectif est atteint... Bye-bye!
Pour quitter sa collègue, François a développé une tactique pour ne pas rester coincé dans le cadre de porte. « Je lui souhaite bonne journée en marchant. C'est très important de ne pas arrêter, ni même ralentir. Sinon, le piège se referme pour au moins une demi-heure.»
S'adapter selon le poste du collègue
Selon André, tout dépend de la position qu'occupe votre collègue. Si vous êtes d'égal à égal, il faut s'en tenir à des questions d'ordre professionnel, terre à terre. « Ça endort l'égo. » Si c'est un subalterne, attitrez-lui suffisamment de tâches pour l'occuper. Si c'est votre supérieur, la patience est de mise.
Pour d'autres, la meilleure technique pour déstabiliser un collègue caractériel consiste à devenir son total contraire : être gentil, souriant, agréable. C'est une attitude honorable, mais pas toujours évidente à adopter lorsque la pression commence à monter.
Comment régler un conflit
Lorsque la situation se complique, c'est-à-dire lorsque votre relation de travail avec votre collègue devient pénible et conflictuelle, que faire? D'abord, il faut apprendre à gérer vos émotions et à vous affirmer avec tact.
Le choix des mots
La gestion de conflit impose que chaque mot soit soupesé afin d'éviter les doubles sens, les reproches inutiles et autres risques de vexation. De plus, la présentation de vos récriminations doit être aussi factuelle et précise que possible. Si vous avez, par exemple, affaire à un retardataire chronique, il est inutile de s'occuper des motifs du retard. Mieux vaut les consigner et lui signifier les conséquences de ceux-ci : rendez-vous de clientèle manqués, démarrage d'une opération collective retardée...
Garder son sang froid
Lorsque l'attitude de votre collègue agressif montre une volonté d'envenimer la situation, n'intervenez pas sur le champ. Attendez le bon moment. Il est aussi préférable d'avoir une discussion en tête à tête, sans témoin et dans une démarche d'écoute. Cela oblige généralement l'autre à modérer ses propos.
Si toutefois vous avez atteint une limite et ne pouvez plus voir votre collègue en face sans enrager, mais que vous souhaitez régler cette situation par écrit, veillez à bien vous relire et à y mettre les formes. Une solution : Avant de l'envoyer, écrivez votre courriel, enregistrez-le et vérifiez-le le lendemain, à tête reposée.
Que ce soit à l'oral ou à l'écrit, lorsque vous vous adressez à votre collègue, votre ton doit être dénué d'agressivité. N'hésitez pas à reformuler les dires de votre interlocuteur pour être sûr d'avoir bien compris et interprété ses paroles. Ayez un discours positif. Tentez dans la mesure du possible de remettre votre collègue dans le droit chemin, ou dans un chemin meilleur. À la fin de votre conversation, remerciez-le de vous avoir accordé de son temps et pris la peine de vous écouter.
Vous aimerez aussi :