Avant de prendre des résolutions pour la nouvelle année, il est important de s’arrêter et de faire une introspection, un bilan de l’année qui est sur le point de se terminer. Un exercice nécessaire et utile pour débuter le Nouvel An du bon pied.
À chacun son type de bilan de fin d'année
« L’humain n’est pas fait pour les objectifs à long terme. Il est fait pour les petits voyages, avec de fréquentes escales. Il a besoin de s’arrêter régulièrement pour apprécier le chemin parcouru et planifier celui qui se dresse devant lui », note Lucie Mandeville, psychologue, spécialiste en psychologie positive au Québec et auteure de plusieurs ouvrages dont Soyez heureux sans effort sans douleur sans vous casser la tête (éditions de l’Homme)
Claudia fait des listes de ses bons coups et une de ce qu’elle voudrait oublier. Nathalie s’écrit une longue lettre à elle-même en repassant chaque mois minutieusement et la jette dans le feu le soir du 31 décembre pour faire place au temps nouveau le cœur plus léger. Julie s’évade une demi-journée dans la nature pour penser tout en respirant le grand air, c’est ce qui l’aide à faire le point. Manon regarde son tableau de bord fait au début de l’année et analyse ce que lui ont appris les douze derniers mois. Mathilde peint une immense toile – sur laquelle elle a d’abord écrit un message qui disparaitra sous les couleurs — pour faire la transition vers la nouvelle année. Et c’est en famille que Josée fait le bilan de l’année, autour d’une fondue avec son chum et les enfants.
Les façons de faire une introspection sont nombreuses. Chacun y va selon ses envies et ses intérêts. L’important est de trouver une manière qui a du sens pour nous de jeter un regard franc, sensible et lucide sur l’année qui vient de passer. « C’est un alignement comme on le fait pour les voitures. Sans cela, on risque d’user les roues. Sans cela, on s’use inutilement. On revoit ce qui a marché, ce qui est sain ou toxique pour nous en termes d’occupations, relations, loisirs, détente, rythme de vie, etc. Et on se réenligne », résume la psychologue.
En tirer des leçons pour l'avenir
Faire un bilan ne veut pas dire seulement énumérer que le positif ou que le négatif, mais bien voir l’année dans son ensemble et en tirer quelques leçons. « Le bon bilan commence par les bons coups. Il inclut les moins bons, mais au total, on note plus de bons que de mauvais (ce qui est à l’opposé de ce qu’on fait en général). Pourquoi? Pour s’encourager et trouver l’énergie pour continuer à être meilleur », suggère-t-elle.
Pour s’aider, on se pose différentes questions. En voici quelques-unes pour vous aider.
- Qu’a-t-on appris?
- Que peut-on améliorer?
- Qu’est-ce qui nous a fait du bien?
- Vers quoi veut-on avancer?
- Qui sont les personnes importantes?
- Qu’est-ce que je veux arrêter?
- De quoi suis-je fière?
- Quelle est ma plus grande réussite cette année?
- Quel échec a fait le plus mal? Qu’est-ce qui m’y a mené?
« C’est important d’avancer les yeux ouverts, conscients de ce qu’on fait. On a l’habitude de rouler à fond de train, souvent en fonctionnant par automatisme. "S’introspecter", c’est ouvrir les yeux, regarder comment on a fonctionné jusqu’à maintenant et continuer en gardant les yeux ouverts... jusqu’à ce qu’on se replonge dans les automatismes! Parce que les contraintes quotidiennes nous forcent à être à l’extérieur de soi, l’introspection nous ramène en soi, au siège social, à la tour de contrôle, pour s’assurer que le quotidien est en cohérence avec nos valeurs, nos aspirations, notre personnalité », avance Lucie Mandeville.