En cherchant à être parfaite, on se prive d’être véritablement soi. Pour en finir avec la perfection et la peur de l’échec, il faut réapprendre à être courageuse. C’est ainsi qu’on ose et que notre vie prend tout son sens.
À trop viser la perfection, on se cantonne dans des habitudes, on ne prend aucun risque et on ne choisit de faire que les choses dans lesquelles on sait qu’on excelle. Le reste? On le refuse. Pour éviter de prendre des risques, de vivre une déception, de subir un échec ou une humiliation, de trébucher ou de malmener notre estime de soi. Dans son essai Peut-être pas parfaite, mais diablement courageuse, l’auteure Reshma Saujani estime que les femmes ont, depuis des années, été conditionnées à être parfaites, alors que les garçons sont encouragés à être courageux. On aurait enseigné aux femmes à ne pas prendre de risques et éviter les situations où elles pourraient vivre un échec. L’auteure, aussi politicienne et avocate, donne divers exemples où les femmes se contentent de faire des choses dans des domaines ou des disciplines dans lesquels elles savent avoir du talent, donc là où elles se sentent à l’aise et confiantes. Peu à peu, cette façon de faire les éloigne de ce qui pourrait illuminer leur vie. À force d’être coconné dans un univers restreint où la prudence est de mise à tout instant, il n’y a pas de risque ni d’éclat… mais peu de courage. Dans cette zone protégée, les femmes se «retiennent» de vivre comme elles le souhaiteraient vraiment parce qu’elles en sont venues à croire qu’elles ne sont pas assez compétentes. Et plus elles se cantonnent, plus les échecs potentiels deviennent totalement terrifiants, plus elles refusent tout geste d’audace, etc. Si une situation nouvelle se présente, elles hésiteront avant de prendre une décision qui pourrait bouleverser l’ordre habituel des choses. Reshma Saujani somme les femmes à laisser tomber cette quête de l’impossible perfection et à devenir toujours un peu plus courageuses. Pour dire se dire «oui» à elles-mêmes et ne plus réprimer leurs rêves, leurs ambitions et leurs aspirations. Parce que vivre une existence menée exclusivement par les normes d’une perfection excessive a des conséquences physiques et mentales : baisse de l’estime de soi, peur de tout ce qui est hors de leur contrôle, stress, déception, mauvais sommeil, etc.
Développer le muscle du courage
Le courage, c’est accepter de se montrer tel que l’on est… avec nos qualités autant que nos défauts. Mais même si ce n’est pas facile quand on a toujours vécu en se protégeant et en réprimant nos envies, cela n’est pas impossible. Reshma Saujani estime que le courage est un muscle qu’il faut développer. On pourrait donc s’entrainer au courage, cette faculté à montrer ce qu’on est et qui on est sans s’excuser. Comme le concept est vaste, complexe et surtout personnel, chacun a sa propre définition. Pour une personne, monter dans une échelle est un acte de courage au même titre que pour une autre, son courage le mène à participer à une mission humanitaire dans un pays étranger. Le courage, c’est se révéler dans nos limites et assouplir nos attentes démesurées tout en travaillant à enlever le lustre et à faire fondre le vernis pour nous donner la chance de nous ouvrir à des relations plus naturelles, plus brutes avec soi… et les autres.
6 exercices pour «développer» son courage
Voici 6 actions pour se conditionner au courage et, de fait, changer sa vie.
1. Garder son réservoir plein
En voiture, on ne peut aller nulle part avec un réservoir d’essence presque vide. Même chose avec soi. On doit nourrir notre corps d’énergie en adoptant diverses bonnes habitudes : bien dormir, prendre soin de vous, faire des activités de détente, bien dormir, faire de l’exercice, etc.
2. Adopter la technique «et encore»
En changeant son vocabulaire, on peut s’entraîner à modifier nos pensées. Ajouter «encore» après certaines phrases peu élogieuses. Par exemple, au lieu de dire «Je ne suis pas bonne en gestion.», on dit «Je ne suis pas bonne en gestion… encore». Ou «Je ne suis pas matinale... encore» ou «Je n’arrive pas à m’exprimer… encore». Au lieu de rester coincée dans une avenue sans issue, on ouvre délicatement la porte vers de nouvelles possibilités.
3. Relativiser ses peurs
Déterminer le réel poids de votre peur. Avez-vous davantage peur de l’échec ou de ne pas avoir essayé. En d’autres mots : est-ce que ça vaut plus la peine de vivre un échec que d’être, un jour, déçu de ne pas avoir essayé?
4. Faire un ricochet d’encouragement
Devant une situation nouvelle ou exigeant de l’audace, on se demande ce qu’on dirait comme conseils ou encouragements à un ami qui voudrait se lancer dans l’aventure.
5. 3… 2…1... action!
On se lance! On évite d’attendre d’être prête pour se lancer. Il n’y aura jamais de conditions parfaites, alors on saute et on laisse nos peurs derrière.
6. Multiplier les microgestes de courage
On renforce notre courage au lieu de donner du pouvoir de la peur. On se lance des défis au quotidien : prendre la parole dans la réunion au bureau, saluer un inconnu, sortir sans se soucier de ses vêtements pour aller faire l’épicerie, etc.
On retrouve dans l’essai plusieurs autres actions à mettre en place pour remplacer ses vieux comportements par des nouveaux qui font de nous une femme plus audacieuse et de plus courageuse. Ainsi, on se détache des clichés de la «femme parfaite», on se libère de nos attentes et de nos peurs et on se réapproprie nos rêves.
Peut-être pas parfaite, mais diablement courageuse. Par Reshma Saujani, éditions de l’Homme, 2019. ISBN : 9 782 761 952 811.
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