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Ça fait longtemps qu’on parle des effets négatifs des réseaux sociaux, par exemple de l’influence qu’ils peuvent avoir sur l’image corporelle des filles et des femmes.
Après quelques années de remise en question, voici enfin que les choses commencent à bouger au sein de ces compagnies, qui prennent maintenant des mesures concrètes pour offrir un environnement plus inclusif aux abonnés. Retouches photo, culture des diètes... voici les derniers développements sur le sujet, qu’on ne peut qu’applaudir!
Dans une publication qui date d’il y a quelques jours, l’entreprise Pinterest a fait une annonce surprenante : elle n’acceptera plus aucune publicité liée à la perte de poids (produits, programmes, etc.) Pinterest a expliqué qu’elle « s’engageait à construire un espace à la fois sécuritaire et inspirant pour l’ensemble de ses utilisateurs ». L’annonce indique aussi que la compagnie « souhaite promouvoir du contenu qui traite d’acceptation de soi et de neutralité corporelle, pour que chacun puisque se concentrer sur l’inspiration ».
Il peut peut-être s’agir d’une annonce banale, mais c’est tout sauf le cas! En effet, on ne parle pas ici simplement d’une politique interne, mais d’une décision qui va impacter le revenu de Pinterest directement. L’entreprise mise peut-être ainsi sur un feedback positif pour suppléer ce revenu, c’est-à-dire sur le fait que cette mesure pourrait attirer de nouveau annonceurs justement concernés par une telle prise de position.
Les commentaires sur cette annonce étaient en tout cas majoritairement très positifs! L’utilisatrice @the.intuitive.nutritionnist, par exemple, a expliqué que « certaines publications sur Pinterest avaient empiré mon trouble alimentaire alors qu’elle était adolescente ». Elle a ensuite remercié Pinterest chaleureusement pour « toutes les vies qui seront ainsi épargnées par la culture des diètes ».
Les législateurs en Norvège ont mis de l’avant une loi qui pourrait bien tout changer sur les principales plateformes de réseaux sociaux : celle d’obliger les influenceurs à indiquer si leur contenu payé comporte des retouches photo liées à l’apparence.
Cette loi fait partie d’une réforme du marketing au pays, et s’applique autant à Instagram qu’à Facebook, TikTok, Snapchat et Twitter. Cette loi s’applique donc non seulement à toutes les entreprises qui font de la publicité sur ces réseaux sociaux, mais également aux particuliers qui sont payés par un annonceur pour créer du contenu, ou reçoivent un quelquonque bénéfice (par exemple un produit offert, sans échange d’argent). Selon cette loi, il faut donc divulguer toute retouche telle que l’amincissement du corps, le gonflement des lèvres, l’enlèvement des rides ou d’autres changements à l’aspect du visage, etc. Même l’utilisation d’un filtre doit être indiquée.
Contrevenir à cette loi peut résulter en des amendes et même en une peine d’emprisonnement! Même si cette loi ne s’applique qu’à la Norvège, c’est souvent ainsi que des changements globaux sont apportés sur les plateformes des réseaux sociaux. Comme ces plateformes sont internationales, n’importe quel influenceur y est soumis si une partie de son audience se trouve dans ce pays –et c’est probablement le cas pour la plupart.
Il reste à savoir si la Norvège compte sévir contre les entreprises et influenceurs internationaux (ça, c’est une autre histoire) mais dans tous les cas, il est probable que de plus de plus d’influenceurs et de compagnies s’y conforment pour éviter les conséquences. Un autre pas dans la bonne direction – c’est juste le gros bon sens après tout, de pouvoir comprendre si une photo correspond à la réalité ou pas!
Bien des pays auraient intérêt à imiter la Norvège, qui a agi suite à une discussion publique grandissante sur ce qu'ils appellent appelle la « pression corporelle ». Selon le ministère norvégien de la famille et de l’enfance, cette pression et ces standards irréalistes sont devenus envahissants et contribuent au fait que les jeunes développement une faible estime d’eux-mêmes.
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