Pas toujours facile la bonne entente avec les beaux-parents! D'ailleurs, en Italie, 40 % des divorces seraient attribuables aux mauvaises relations entretenues entre les belles-mères et leur bru! Mais pourquoi?
Les conflits avec la belle-mère : les causes
- Les belles-mères ont de la difficulté à couper le cordon;
- Elles sont encore attachées à l'ancienne conjointe de leur fils, alors que la rupture est récente;
- Elles critiquent vertement les façons de faire de leur bru en cuisine, dans l'éducation des enfants ou pour les tâches ménagères, des domaines dans lesquels elles affirment avoir plus d'expérience et de savoir-faire;
Une relation faites de reproches
Les conflits avec les beaux-parents résultent souvent d'une mésentente quant aux choix de modes de vie de l'un ou l'autre des conjoints. Les beaux-parents de la femme peuvent, par exemple, lui reprocher de travailler à l'extérieur, ne voyant pas en elle la femme idéale pour bien s'occuper de leur fils ou de leurs petits-enfants.
Les beaux-parents du mari peuvent, de leur côté, considérer qu'il ne fait pas assez pour aider dans la maison, qu'il n'est pas assez présent ou qu'il est trop sévère avec les enfants, trop directif avec leur fille.
L'un ou l'autre des parents considère que peu importe le choix du conjoint ou de la conjointe, il ou elle n'est pas assez bien pour leur enfant chéri « plus-que-parfait ».
Le conflit dans le couple : les causes
- Le ou la conjointe cherche à l'extérieur du couple les raisons de leurs conflits, en l'occurrence dans la famille de l'autre, accusant son éducation et l'influence de ses parents d'être la source de leurs mésententes;
- Le conjoint ne voit pas pourquoi il devrait choisir entre sa femme et sa mère et devient médiateur, sans oser prendre position. Autant la mère que la femme se sentent trahies, ne comprenant pas ce qui fait qu'elle n'est pas la plus importante dans le coeur dudit mari!
- L'un des deux conjoints dénigre les parents de l'autre, que ce soit dans le quotidien ou en public. C'est un cul-de-sac dont on se sort rarement gagnant. Il ne faut pas oublier le lien viscéral qui unit l'autre à sa famille et agir avec respect et délicatesse lorsqu'on discute des différends que l'on vit avec la belle-famille.
- L'un ou l'autre des conjoints profite de la présence de ses parents pour critiquer les comportements de son partenaire, question de s'assurer la complicité et le parti-pris de sa famille.
- La colère et le ressentiment dirigés contre les beaux-parents traduisent parfois une certaine jalousie concernant la relation privilégiée que le conjoint ou la conjointe entretient avec sa famille. Si la bru ou le gendre n'a pas ce genre de complicité avec sa propre famille, il pourra envier à son conjoint les moments uniques qu'il passe avec la sienne, voire lui en vouloir de passer autant de moments avec eux.
Des idées pour résoudre les conflits :
- Évitez d'étaler votre vie privée (amoureuse) lors des soupers de famille;
- Évitez de confier vos insatisfactions amoureuses à votre famille, surtout si elle ne porte pas votre conjoint(e) dans son coeur. La relation ne pourra que se détériorer. Confiez-vous plutôt à un ami pour vous soulager.
- Prenez parti pour votre conjoint ou votre conjointe lorsqu'un conflit éclate entre elle, lui et vos parents. Rangez-vous du côté de votre amoureux (amoureuse) et faites-le (la) passer en premier. En tant qu'adulte, votre rôle principal en est un de conjoint(e) et de père de famille (mère), pas de fils (fille). Prioriser votre partenaire de vie ne peut que renforcer votre couple.
- Confiez-vous à un ami plutôt qu'en public en présence de votre conjoint(e) pour vous décharger des frustrations que vous pourriez éprouver pour votre belle-famille.
- Ne faites pas pression sur votre conjoint (conjointe) pour qu'il (elle) initie des rapprochements tant et aussi longtemps que les membres de votre famille ne seront pas disposés à bien le (la) recevoir et à reconnaître leurs torts.
- Apprenez à vous dégager des impressions négatives que votre famille pourrait avoir concernant votre conjoint(e), car ils ne le (la) connaissent souvent pas vraiment. Ces jugements ne reposent pas sur la connaissance réelle de votre partenaire, mais souvent sur de fausses présomptions.
- L'important pour vous est de protéger votre couple et votre famille des attaques venant de l'extérieur et d'établir un sentiment de solidarité.
- Réservez-vous des moments de couple pour discuter en vous gardant bien de défendre réciproquement les membres de votre famille, en voulant expliquer ou justifier leurs gestes. Parlez plutôt de ce qui vous touche, de ce que vous auriez préféré comme agissements. N'attaquez pas. Parlez de vos craintes, de vos blessures.
- Entourez-vous d'amis qui, contrairement à la belle-famille, valoriseront votre couple.
- En tant que femme, tentez de favoriser un lien de confiance et de complicité. Au lieu de vous offusquer de l'intervention de votre belle-mère dans votre vie ou de sentir qu'elle désire vous en montrer, échangez avec elle et demandez-lui conseil en la remerciant de son aide. Elle se sentira valorisée et la relation pourrait bien s'améliorer.
- Érigez des règles claires afin d'éviter que les beaux-parents ne deviennent trop envahissants, quitte à les froisser un peu. Il faut qu'ils apprennent à ne pas s'immiscer dans vos affaires. Souvent, une bonne discussion marquée par le respect s'impose.
- Si vous êtes solidaires l'un de l'autre en tant que partenaires, vous parviendrez sûrement à établir des rapports satisfaisants avec vos beaux-parents. S'il n'y a pas de volonté de leur part, la coupure est dommage, mais parfois la seule solution.
Violaine Dompierre, éditrice Canal Vie