De nos jours, le mariage n’est plus « définitif » comme cela fut le cas pendant des siècles : le divorce n’est plus une honte ou une exception, et il est donc possible de mettre un terme à une union si les choses ne fonctionnent pas comme prévu. Mais il ne faut pas non plus négliger un aspect très important : lorsqu’un couple décide de se marier, surtout au 21e siècle dans nos sociétés occidentales, c’est parce que les deux individus croient au pouvoir de l’amour éternel. Rien ne les oblige à sceller cette union officiellement, puisque les parents (ou les prêtres) n’ont plus vraiment leur mot à dire, et que leur « réputation » n’est pas en jeu!
Il est essentiel de discuter de certains aspects sur le futur conjoint (ou son pendant féminin), et ce, dans l’unique but d’éviter les mauvaises surprises. En effet, quelle que soit la manière dont on se prépare au mariage, il y aura toujours des épreuves et des imprévus, alors autant mettre toutes les chances de son côté! Voici quelques questions importantes à aborder afin de connaître l’autre parfaitement (ou du moins, autant que faire se peut).
Comment l’autre envisage-t-il la vie à deux?
Certains couples ont une relation fusionnelle, et vont même jusqu’à s’arranger pour travailler ensemble; d’autres ont besoin de beaucoup plus de latitude, et aiment à se retrouver seuls. D’autres, encore, mélangent ces deux extrêmes. Est-ce que les rencontres avec vos amis respectifs seront encouragées et fréquentes? Est-ce que vos temps libres doivent être passés ensemble? Il faut s’assurer que vos caractères s’accordent sur cet aspect de la vie conjugale.
Des enfants ou pas? Combien?
Ce n’est pas toujours le cas, mais beaucoup de couples choisissent de se marier pour reproduire ensemble un modèle de famille « traditionnel ». Il faut donc discuter de cela avant de faire le grand saut : si madame rêve d’une famille nombreuse et que monsieur accepte, seulement pour lui faire plaisir, d’avoir un enfant après 7-8 années de vie commune, quelqu’un sera assurément déçu de la tournure que prennent les choses.
Quelle est l’importance de l’argent pour l’autre?
Certaines personnes sont totalement antimatérialistes, refusent d’acheter une maison pour ne pas avoir de crédit, s’habillent volontairement dans les friperies, et se contente d’un « bazou », tant qu’il fonctionne et leur permet de se déplacer. D’autres ont besoin d’afficher leur réussite pour se sentir bien dans leur peau. Partagez-vous les mêmes valeurs? Et comment allez-vous partager les comptes?
Et la carrière?
Ce point est parfois lié au précédent, mais pas forcément. On peut exercer une profession qui est en même temps une vocation et une passion, même si le salaire n’est pas extraordinaire. Si cela était nécessaire, l’autre serait-il prêt à laisser sa passion, par exemple, pour trouver un emploi mieux rémunéré, si cela devient essentiel au paiement des factures. À l’opposé, il est possible que l’autre accorde une importance extrême à sa carrière : accepterez-vous les heures supplémentaires et les sacrifices ?
Quelle devrait être l’importance de la belle-famille?
Certaines personnes n’envisagent pas une semaine sans recevoir la visite de leur maman, alors que d’autres se satisfont parfaitement de 2-3 appels téléphoniques par année et d’un brunch à Noël. Il est également possible que votre conjoint ait déjà promis à ses parents de les prendre sous son aile (chez lui) lorsqu’ils seront trop âgés pour être indépendants. Êtes-vous sur la même longueur d’onde? Parce que, si ce n’est pas le cas, la belle-famille de l’autre pourrait se montrer très (trop) envahissante à votre goût, et créer des tensions irréversibles.
Partagez-vous les mêmes valeurs au quotidien?
Cela peut concerner la politique, la religion, l’écologie, l’éducation des enfants, la manière de s’alimenter, etc. Cela peut paraître un peu extrême, mais si monsieur ne se nourrit que de pizza et de fast food et que madame est une adepte du végétarisme organique, il va peut-être y avoir un problème à moyen terme. Il faut parler de ces sujets avant de s’engager.
Qu’attendez-vous de votre intimité sexuelle?
Nous n’avons pas tous les mêmes attentes en matière de sexualité. On peut être très amoureux de quelqu’un, et ne pas s’accorder sur le plan sexuel (en terme de fréquence, de préférences). Parfois, ce qui nous semble « vivable » au début d’une relation peut facilement devenir un obstacle insurmontable après quelques années de vie commune, lorsque la routine fait son apparition.
Seriez-vous prêt à partir au bout du monde ensemble?
Et si survenait pour vous une possibilité intéressante de carrière dans un autre pays, est-ce que l’autre vous suivrait? Et si vous rêvez depuis toujours d’économiser un certain montant, puis partir explorer le monde pendant 2 ans, votre conjoint accepterait-il de vous suivre?
Comment partager les tâches ménagères?
Eh oui, qu’on le veuille ou non, c’est très important de connaître la vision de l’autre sur ce point. Si votre douce moitié ne fait jamais rien à la maison, apprécie un intérieur désordonné, se moque des piles de linge sale alors que vous êtes maniaque de propreté, la relation est peut-être vouée à l’échec. Vraiment! Il faut parler du ménage et du partage des tâches avant de s’engager.
Quel est le passé de votre futur(e) conjoint(e)?
Il n’est pas question ici de tout savoir sur l’autre jusque dans les moindres détails; nous avons tous droit à un jardin secret. Mais certaines choses sont tout de même importantes : l’autre a-t-il déjà été toxicomane ou vécu avec des problèmes d’alcoolisme, a-t-il des dettes, un casier judiciaire, une ex qui lui rend visite un peu trop souvent, un enfant dont il ne s’est jamais soucié?
Si l’on pense connaître à fond notre futur conjoint, on se rend souvent compte que ce n’est pas le cas, une fois que l’on se marie. Une chose est sûre cependant, c’est que vous devriez être capable de nommer plusieurs défauts de votre partenaire avant de déambuler dans l’allée. Si vous ne voyez que des qualités, c’est que vous en êtes encore à la (merveilleuse) étape de l’amour aveugle. Attendez un peu de connaître le pire avant de vous engager « pour le meilleur et pour le pire » !
Cécile Moreschi, rédactrice Canal Vie