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Après deux ans de pandémie, nous avons toutes et tous évolué concernant nos attentes dans notre vie sentimentale, au moins un petit peu. Alors que les mesures sanitaires changent à peu près tous les 6 mois, qu'est-ce qu'il en est pour le dating?
Est-ce que les célibataires se sentent en mode rattrapage? Est-ce que les couples qui se sont formés en confinement vivent encore leur best life? Sommes-nous désormais plus exigeant(e)s ou au contraire pressé(e)s de trouver des partenaires ?
Je ne sais pas pour vous, mais moi ça m’intrigue au boute, socialement et historiquement parlant, ce qui est en train de se produire en ce moment. La pandémie a-t-elle changé le dating et notre façon de considérer les rencontres amoureuses?
Partout, on compare le tant espéré « retour à la normale » aux années folles. On anticipait un regain dans les relations sociales, affectives et sexuelles. Après 24 mois à vivre en distanciation sociale et physique la plupart du temps, c’est quand même légitime de penser que les célibataires vont être de plus en plus YOLO [you only live once] sur les rapprochements!
Pourtant, c’est tout le contraire qui est en train de se passer : on semble ben mollo sur l’échange de fluides. Il va donc falloir attendre un certain temps avant qu’on retourne à une « vraie » normalité. On dit même que la COVID-19 influencera de façon permanente la dynamique du dating, et des nouvelles relations en général. C’est assez fou merci.
On est tous familiers avec la FOMO [fear of missing out] ; la peur de passer à côté de quelque chose de cool, de manquer un événement important. Avec la mésadaptation sociale collective post-COVID-19, le populaire acronyme s’est plutôt transformé en FOMU [fear of meeting up]. Pour des raisons diverses, variées et valides, plusieurs craignent les rapprochements sociaux à plus ou moins grande échelle. Comme quoi ce n’est pas seulement les variants qui se sont adaptés, ah!
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Selon un sondage Léger (2021), 52% des Canadiens étaient anxieux à l’idée de retourner à un semblant de vie normale. Les interactions sociales en sont majoritairement la cause. C’est d’ailleurs une remarque assez courante dans mon cercle d’amies : c’est difficile sur l’énergie et le mental de se remettre à interagir en personne, bien qu’on se soit vraiment ennuyé. L’anxiété sociale est peut-être générationnelle, mais bien réelle. Sans parler des craintes liées à notre santé physique qui peuvent générer du stress.
En fait, on est toutes et tous enthousiastes à l’idée de retrouver notre liberté, mais très réticent à reprendre le rythme effréné d’avant. Mine de rien, les périodes de confinement ont été certes difficiles, mais à certains égards bénéfiques pour plusieurs, particulièrement pour les célibataires.
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Personnellement, vivre seule entre mes quatre murs pendant plus d’un an et demi m’a été extrêmement bénéfique. Cette introspection forcée, m’a non seulement permis de réaliser beaucoup de choses sur moi-même, mais m’a aussi pousser à entreprendre les démarches pour aller voir une psychologue, chose que je n’aurais probablement pas pris le temps de faire dans le tourbillon quotidien de 2019.
Avant de vous lancer dans de nouvelles rencontres, demandez-vous si vous le voulez réellement et comment vous souhaitez dater.
Sache que si vos deux dernières années n’ont pas été aussi productives que vous l’auriez souhaité, vous avez tout de même développé plusieurs compétences assez impressionnantes, j’en suis certaine.
Voici un topo feel good qui risque de vous donner envie de t’autotaper dans le dos.
Tout ce travail interne impacte positivement le dating, comment on se présente, comment on interagit, qui on autorise à entrer dans notre vie, quelles limites on possède, quel rêve on poursuit, etc.
Le slow dating c’est prendre son temps afin d’apprendre à connaître une personne avant de juger sur l’apparence ou les perceptions biaisées que l’on peut avoir. On valorise la connexion émotionnelle bien avant de développer une connexion physique, un peu comme dans l’émission Love is blind, sauf qu’éventuellement tu peux quand même voir la personne pour vrai!
S’attarder à connaître une personne, au-delà du masque qu’elle projette dans les débuts (tout le monde a ce réflexe de vouloir plaire), c’est se donner accès à une profondeur et une complicité qui change TOUTE la dynamique. J’ai moi-même vécu une expérience du genre. Comme quoi prendre son temps avant de s’abandonner dans le feeling enivrant d’être aimé est peut-être l’ingrédient qui nous manquait pour connecter réellement.
On dit même que le slow dating pourrait faire disparaître le roaching. Qu’est-ce que le roaching? Ça consiste à avoir plusieurs « potentielles » relations en même temps, sans jamais en faire part au(x) prétendant(es). Ce qui les laisse dans l’incompréhension une fois que la relation se termine, aussi intensément qu’elle a commencé. En gros c’est avoir le beurre et l’argent du beurre, mais sans être honnête face à ce raccourci.
Plusieurs sont passés à travers des gros changements identitaires lors de la pandémie, et c’est tant mieux! Alors avant de vous lancer dans de nouvelles rencontres, demandez-vous si vous le voulez réellement et comment vous souhaitez dater.
Est-ce que c’est la perspective d'un retour à la vie normale qui exerce une pression sur votre situation actuelle? N'oubliez pas que dater devrait être plaisant. C’est l’fun se livrer et partager, mais ça ne devrait jamais être une obligation. Et c’est tout à fait NORMAL d’avoir un temps d’adaptation avant de se lancer.
Et si vous vous sentez prêt(e)... Let’s go! Have fun!
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