La vie de famille n'est pas de tout repos. Comme c'est le cas dans tous les genres de « communauté », il arrive des moments où l'on craque : cris, incompréhensions, disputes, colères... Tout cela est parfaitement normal, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut se reposer sur ses lauriers et attendre que ça passe!
Nous vous proposons aujourd'hui cinq règles (et il y en a sûrement bien d'autres) qui devraient adoucir un peu l'atmosphère lorsque la tempête fait rage à la maison...
Communiquez
On ne le répétera jamais assez, la communication est la clé à tous les problèmes d'ordre relationnel. Il ne s'agit pas seulement de parler lors des conflits afin de régler les problèmes, mais bien d'entretenir constamment une relation ouverte et compréhensive.
Si vous passez régulièrement du temps de qualité avec vos enfants, si vous favorisez des sorties et des activités, si vous dialoguez sur les problèmes qu'ils rencontrent et les sujets qui les intéressent, il y a de grandes chances pour que le noyau familial devienne (et reste) un lieu de paix.
De plus, soyez conscients que c'est dès le plus jeune âge que doivent s'instaurer ces réflexes communicatifs. Si vos enfants ont toujours eu l'habitude d'être seuls et peu encadrés, ce n'est pas à 12 ans, quand les premiers conflits liés à l'adolescence apparaîtront, qu'il sera temps de vouloir discuter et instaurer des règles... Même si c'est un processus lent et fastidieux, apprendre à bien communiquer est primordial!
Donnez l'exemple
Cela peut sembler évident, mais il est nécessaire, en tant que parents, d'effectuer à l'occasion un retour sur nous-mêmes et d'observer les messages que nous envoyons à nos jeunes. Un enfant répète ce qu'il voit. Si nous crions sans cesse (après lui, ou notre conjoint, ou nos collègues), notre enfant croit que c'est l'unique façon efficace de se faire entendre. Si nous lui interdisons de manger des cochonneries « pour sa santé », mais vidons régulièrement un sac de chips grand format, que va-t-il penser?
Vous connaissez tous le proverbe « une image vaut mille mots »... Alors, il est peut-être bon de se questionner régulièrement pour savoir quelle est l'image que nous renvoyons à nos enfants. Si ce qu'ils nous voient faire est différent de ce que nous leur demandons de faire, il y a fort à parier que leur incompréhension causera des désaccords peu agréables à vivre au quotidien.
Soyez fermes et conséquents dans vos décisions
Bon, après une crise de colère mémorable, vous décidez de placer votre petite de 4 ans au coin pour 5 minutes... Pourtant, ses larmes de crocodile ont finalement raison de vous et vous la couvrez de baisers et de câlins après seulement quelques secondes! Votre petite princesse (qui a dit qu'une princesse ne peut pas avoir un terrible caractère?) comprendra donc qu'elle peut recommencer quand elle veut, puisque vous cédez à son chantage.
Peut-être le mot « chantage » vous semble-t-il un peu fort, mais c'est pourtant le mieux approprié. Pour que l'harmonie règne dans votre maison, les enfants doivent savoir qui décide, qui met les règles, qui est « le chef », et quelles sont les limites à ne pas franchir!
Également, il convient de rester conséquent dans vos décisions. Chaque famille a son propre système de valeurs et tous sont acceptables, à condition de s'y tenir. Par exemple, si vous acceptez d'envoyer vos enfants dormir chez leurs amis à 7 ans, il sera impossible de les en empêcher lorsqu'ils en auront 14 : ils ne comprendront pas ce changement et vous en voudront probablement!
Ne soyez pas rancuniers
Il s'agit ici d'une règle toute simple, mais tellement, tellement importante... Ne revenez pas sans cesse sur les erreurs de vos enfants. Une fois la tempête terminée, une fois passées la punition ou la conséquence, on oublie et on en parle plus.
Cela est bon à tout âge... On ne rappelle pas constamment au bonhomme de 3 ans qu'il a mordu son cousin jusqu'au sang, on ne cherche pas à ridiculiser notre adolescente à cause de son dernier bulletin scolaire peu mirobolant.
De la même manière qu'un prisonnier « paye sa dette à la société », notre enfant a payé après ses erreurs, et il ne sert à rien de le rabaisser avec les choses terminées. On part sur de nouvelles bases et on passe à autre chose (jusqu'à la prochaine fois)!
Évitez toute forme de favoritisme entre les enfants
Si vous avez plusieurs enfants, il est évidemment très mauvais d'exercer un certain favoritisme entre les uns et les autres. Cela inclut bien sûr les cadeaux, les attentions particulières, mais également la comparaison entre eux. Sachez reconnaître les forces et les faiblesses de chacun et les encourager et les féliciter selon leurs besoins.
Ne pas comparer
Ne cédez pas à cette tentation de dire au plus jeune « Ah, regarde comme ta grande soeur est gentille, elle! Pourquoi tu n'es pas studieux comme ton frère? » L'enfant en question développera probablement une jalousie et de la colère qui causeront de nombreux conflits...
La mauvaise comparaison doit être évitée même si vous n'avez qu'un seul enfant : on ne le compare pas au voisin, à son camarade de classe, à son cousin ou à nous-mêmes quand nous avions son âge! Chaque enfant est unique, avec ses qualités et ses défauts. S'il a l'impression qu'il n'est pas « assez bien » pour vous, son estime de soi en prendra un coup et l'amènera probablement à vous en vouloir profondément.
Pour finir...
On se rappelle que personne n'est parfait! Ni nos enfants, ni nous-mêmes! Votre enfant a avant tout besoin de se sentir valorisé à vos yeux, de savoir que vous l'aimez inconditionnellement et l'encouragez.
Bien sûr, vous commettrez des erreurs en tant que parents, nous le faisons tous, mais c'est à force d'amour et de temps que nous pourrons transformer notre famille en un noyau de paix qui aideront nos jeunes à faire face au monde extérieur!
Cécile Moreschi, rédactrice Canal Vie