Et si je manque l’autobus? Et si je ne réussis pas? Et si les autres rient de moi? Et si, et si et si… Appréhender le pire : une activité qui vire à la catastrophe, une mauvaise note… Voilà le quotidien des jeunes (et moins jeunes) qui vivent de l’anxiété. Aucun parent n’aime voir son enfant souffrir de la sorte, parce que l’anxiété, oui, c’est très souffrant.
Les manifestations de l’anxiété
On peut observer quatre types de manifestations de l’anxiété : les pensées, les comportements, les sentiments et les réactions physiologiques.
Pensées négatives
- Crainte non fondée
- Peur de l’échec
- Anticipation d’un problème
Comportements
- Fuite
- Évitement
- Crise
- Inattention
Sentiments
- Crainte
- Honte
- Tristesse
- Colère
Réactions physiologiques
- Tremblements
- Accélérations du rythme cardiaque
- Troubles du sommeil
- Maux de tête ou de ventre
Aider son enfant à contrôler son anxiété
L’objectif n’est pas d’éliminer l’anxiété, mais de la contrôler. En effet, la gestion de l’anxiété constitue un excellent moteur de dépassement de soi et de performance. Au contraire, mal gérée, l’anxiété entraîne l’enfant dans une spirale négative, parfois dangereuse.
1- Comprendre ses craintes
L’anxiété est directement liée à l’anticipation. C’est pourquoi vous devez chercher à comprendre tous les « Et si? » de votre enfant. Disons qu’il a peur de rater son exposé oral et que ses compagnons de classe rient de lui. Ramenez-le dans l’instant présent. Il a travaillé fort, s’est exercé seul, puis devant vous et tout allait bien. Et s’il oublie et ne sait plus quoi dire? Amenez-le à trouver la solution lui-même: il prend quelques secondes pour regarder ses fiches, prend une grande respiration, puis continue.
2- Penser positif
Plus facile à dire qu’à faire, on en convient. Mais en travaillant cet aspect un peu tous les jours, en visualisant du positif, il arrivera à maîtriser son anxiété. Ainsi, le jour d’un gros examen, anxiogène numéro 1 des jeunes, il arrivera en classe détendu, puis répondra, confiant, aux questions les unes après les autres. Et si je bloque sur une question? Eh oui, ça arrive ! Tu gardes ton calme, tu passes à la prochaine question et tu y reviens à la fin. C’est aussi simple que ça.
3- Apprendre à relaxer
Vous pouvez aussi montrer à votre enfant quelques exercices de respiration qui l’aideront à retrouver son calme lorsqu’il ressent de l’anxiété ou du stress. En voici deux :
L’arbre. Guidez votre enfant : « Tiens-toi debout immobile. Enracine-toi dans le sol comme l’arbre le fait avec ses racines. Lève les bras et étire-les comme s’ils étaient des branches. Balance-toi tout doucement au rythme de la brise. » À réaliser quelques minutes.
La chandelle imaginaire. Conduisez l’exercice : « Place un doigt à quelques centimètres de ta bouche : c’est une chandelle. Inspire lentement par le nez en gonflant ton ventre. Maintenant, expire doucement par la bouche en faisant attention que la chandelle ne s’éteigne pas. » Répéter environ 5 fois.
Si malgré tous vos efforts, vous constatez que votre enfant souffre d’anxiété, n’hésitez pas à consulter le personnel de son école ou un intervenant de votre CLSC. Il faut à tout prix empêcher que la situation ne s’envenime.
Vous pouvez également vous procurer le livre Élisabeth a peur de l’échec (éd. Dominique et compagnie, 2011), un album écrit par une orthophoniste et une psychologue québécoises. L’enfant anxieux suivra le parcours d’Élisabeth, 7 ans, qui a peur de l’échec. Il découvrira différents moyens pour reprendre confiance et intégrer des principes de résolution de problèmes. Une section information dédiée aux parents suit le récit. Elle explique en détail ce qu’est l’anxiété et vous donnera plusieurs conseils.
Cet article est une collaboration de Succès Scolaire, une entreprise vouée à la réussite scolaire des élèves des niveaux primaire, secondaire et collégial. Elle offre des services d’aide aux devoirs, de rattrapage, d’enrichissement et de préparation aux examens.