Lorsqu’on apprend que l’on est enceinte, on se met à rêver du petit garçon ou de la petite fille qui grandit en nous… peut-être même qu’il y en a deux? Pourquoi pas? Tout est possible! Puis soudain, on revient sur terre et on prend conscience que malheureusement, tous les bébés ne naissent pas en santé. On entend parler de dépistage prénatal, de Prénatest, d’amniocentèse et de bien d’autres tests. Mais de quoi s’agit-il? Tentons de démêler le tout.
Le dépistage prénatal
Le dépistage prénatal est en fait un terme générique pour parler des différents examens possibles pour dépister une anomalie chromosomique ou du tube neural. Dans cette catégorie, il existe, entre autres, l’échographie et l’amniocentèse, connues et reconnues depuis plusieurs années.
Le Prénatest est un autre examen qui a fait ses preuves durant les dernières années. Il existe également depuis peu, des tests d’ADN fœtal. Ces derniers sont réalisés davantage en clinique privée, sous le nom Harmony ou NIFTY, ou lorsqu’il y a un risque connu et accru de maladies chromosomiques.
Le Prénatest
Auparavant, ce test était principalement proposé aux femmes de plus de 35 ans puisqu’avec l’âge, le risque d’avoir un enfant atteint de la trisomie 21 augmente considérablement. Le Prénatest était alors accessible à tous, mais les femmes de moins de 35 ans devaient débourser pour effectuer cet examen et se tourner, de façon générale, vers les cliniques privées. Puisque le corps médical a reconnu l’efficacité du test chez les plus de 35 ans, il a été recommandé de l’offrir à toutes.
Au Québec, il existe donc maintenant un Programme de dépistage prénatal de la trisomie 21. Toutes les femmes enceintes y ont accès, peu importe leur âge, et ce gratuitement.
Comment ça se passe?
Le Prénatest consiste en une échographie et une prise de sang, parfois deux. L’échographie doit obligatoirement avoir lieu entre la 11e et 14e semaine. Après ce moment, les mesures ne sont plus aussi fiables. Si vous n’obtenez pas de rendez-vous avant la 14e semaine, vous devrez vous tourner vers une clinique privée. Toutefois, ce sera à vous d’en payer les frais. Heureusement, la majorité des assurances médicales privées vous les rembourseront.
Lors de l’examen, l’opérateur échographiste prend plusieurs mesures, entre autres, de l’os du nez et de la clarté nucale. Cette dernière consiste à calculer l’espace sous-cutané situé au niveau du cou, entre la peau et la colonne cervicale. Tous les fœtus accumulent du liquide à cet endroit, mais les quantités sont plus importantes lorsque l’enfant est porteur d’un gène défectueux.
La prise de sang, effectuée entre la 10e et la 13e semaine (souvent au même moment que l’échographie), permet quant à elle de mesurer les marqueurs biochimiques dans le sang de la mère. Parfois, une seconde prise de sang peut être faite entre la 14e et la 16e semaine.
Les résultats de l’échographie combinés à ceux de la prise de sang, ainsi qu’à l’âge de la future mère établissent un facteur de risque sous forme de probabilité.
Est-ce fiable?
En combinant plusieurs tests, la fiabilité augmente. C’est pour cette raison qu’il est possible de passer plus d’une prise de sang et de joindre les résultats à ceux de l’échographie. Cependant, il faut se rappeler que le Prénatest offre uniquement une probabilité qui correspond à un niveau de risque.
- Si la probabilité est inférieure à 1 sur 300, on vous dira que le risque est faible.
- À l’inverse, pour un résultat supérieur à 1 sur 300, le risque sera élevé.
Toutefois, même si le risque est élevé, cela ne signifie pas que votre bébé est nécessairement atteint d’une maladie chromosomique. Dans le même ordre d’idée, ce n’est pas parce que le risque est faible que votre enfant n’a aucune anomalie. Il faut conserver en tête qu’il s’agit d’un facteur de risque et non d’un diagnostic.
Pour avoir une réponse plus fiable, il faudra passer une amniocentèse. Néanmoins, cette intervention comporte un certain danger pour le fœtus. En effet, les risques de fausse couche sont de 1 cas sur 300.
En conclusion…
Le Prénatest s’insère dans la liste des tests possibles pour le dépistage prénatal. Mais au-delà des divers examens, il faut être conscient des répercussions. Il en revient donc à vous de prendre la décision de vous soumettre ou non au dépistage des maladies chromosomiques. Souhaitez-vous connaitre les risques que votre enfant à naitre souffre d’une maladie? Advenant un risque élevé, seriez-vous prête à vous soumettre à l’amniocentèse? Et ensuite, que feriez-vous advenant un sombre diagnostic?
Préférez-vous vous tourner vers les nouveaux tests d’ADN fœtal, qui consistent en une simple prise de sang que vous pouvez effectuer dès la 10e semaine, mais pour lequel vous devrez payer les frais ou vous souhaitez laisser la vie faire son œuvre… tout simplement?