Depuis le 18 mars 2004, le Québec autorise les couples homosexuels à se marier. Un grand pas vers l'avant au nom de l'amour et un gros coup de masse à la religion qui qualifie encore l'homosexualité de contre-nature. À partir de ce moment, un nouveau phénomène familial a vu le jour et des milliers d'enfants vivent maintenant au sein de familles homoparentales. Faisons ensemble le tour des différents mythes existants.
Prôner une structure familiale traditionnelle
Faites le test, demandez à votre entourage comment ils perçoivent les familles homoparentales et je suis convaincue que vous aurez droit à quelques: «La famille qui convient à un enfant est composé d'un homme et d'une femme mariés». Un peu réducteur lorsqu'on pense à toutes les familles monoparentales, les couples en union de fait, les familles où les grands-parents sont à l'avant-plan dans l'éducation des enfants, les familles recomposées, etc. On est tous d'accord sur le fait que la famille à préconiser est celle dans laquelle règnent l'amour et le respect, peu importe la façon dont elle est composée.
Modèle d'identification sexuel inadéquat
Plusieurs personnes croient que l'enfant a besoin de leparents hétérosexuels afin d'avoir un modèle d'identification masculin et féminin. Pourtant, les modèles ne s'en tiennent pas qu'aux parents. Un enfant qui a deux mamans a sans aucun doute dans son entourage un oncle, un cousin, un professeur, un grand-papa auquel il peut s'identifier. Si nous nous servons de ce prétexte pour empêcher les couples gays d'avoir des enfants, c'est comme si nous méprisions aussi les familles monoparentales.
Développement de l'enfant affecté
Il faut arrêter de croire que le développement de l'enfant sera affecté s'il a des parents de même sexe. La majorité des recherches ont prouvé qu'il n'y a aucune différence tant sur le plan psychologique que physiologique. Les couples homosexuels veulent des enfants pour les mêmes raisons que les couples hétérosexuels, ils souhaitent naturellement fonder une famille parce qu'ils s'aiment et qu'ils veulent partager le fruit de leur amour avec un enfant.
Pourquoi empêcher un couple capable d'assurer protection, respect et amour envers un enfant simplement parce qu'ils sont de même sexe? Les capacités parentales ne sont pas réduites s'ils sont homosexuels. Les couples gays savent aussi changer des couches, donner le biberon, faire des devoirs, etc.
En terminant, je sais que plusieurs s'inquiètent de la réaction des amis et compagnons de classe des enfants issus de famille homoparentales. Il est certain qu'ils ne sont pas à l'abri de certaines risées puisque les enfants ont tendance à se moquer de la différence.
Cependant, depuis 2009, le ministère de l'Éducation finance une trousse destinée aux enseignants afin de démystifier en classe le phénomène des familles homoparentales. Comme il existe plus de 4300 familles au Québec dans cette situation, espérons que d'ici quelques années cette réalité sera perçue au même titre que n'importe quel autre modèle familiale.