Même si plusieurs jeunes parents s’imaginent que voyager en avion avec un tout-petit relève de l’exploit, c’est parfaitement faisable! Il suffit pour cela d’être très bien préparé, de planifier à l’avance et d’envisager toutes les éventualités… Et cela est souvent moins compliqué qu’il n’y parait. Voici une liste des choses dont il vous faudra tenir compte pour vous envoler avec votre enfant de 2 ans et moins.
À quel âge?
La plupart des compagnies aériennes n’ont pas de restrictions concernant l’âge des bébés qui voyagent à leur bord. Certaines compagnies n’autorisent pas les enfants qui ont moins de 2 semaines, mais c’est très rare.
Il est évident que voyager avec un nourrisson d’à peine 1 semaine n’est peut-être pas recommandé par les médecins, mais si c’est une urgence ou une obligation, ce n’est pas la compagnie qui vous en empêchera. De plus, même si l’enfant est très jeune, un court voyage en avion est souvent préférable à de longues heures en voiture.
Réserver les billets
- Quel que soit l’âge de l’enfant avec qui vous voyagez, vous aurez besoin de papiers d’identité officiels.
- La plupart des compagnies d’aviation ne chargent pas le voyage des enfants de moins de 2 ans. Certaines vous réclameront un prix très inférieur au tarif adulte (10 à 30 %, selon les compagnies.)
- Toutefois si vous voyagez avec 2 enfants de moins de 2 ans, il vous faudra absolument acheter une place supplémentaire. Certaines compagnies exigent aussi qu’un 2e adulte soit présent pour vous aider.
- Si vous le souhaitez et disposez des fonds nécessaires, vous pouvez réserver une place supplémentaire pour votre enfant, mais il vous faudra alors emmener votre siège auto dans l’avion.
- Certains avions offrent gratuitement un petit lit pour les bébés, très pratique. Il faut toutefois les réserver à l’avance. Dans certains cas, vous pourrez effectuer cette réservation de siège par téléphone 24-48 h à l’avance, ou encore par internet. On peut parfois exiger une modique somme pour la réservation de siège. Sinon, il est très possible que quelqu’un d’autre en profitera. Le nombre de lits est très limité et si les nourrissons sont nombreux sur votre vol, les premiers arrivés sont les premiers servis.
Préparer les bagages
Même s’il ne paye pas son billet, votre tout-petit a le doit d’avoir un sac personnel dans la cabine (pas de sac en soute). Pensez à emmener tout ce dont il pourrait avoir besoin, et plus encore :
- Biberons
- Suce
- Petits pots de nourriture, collations, jus, formule de lait si nécessaire
- Jouets selon son âge
- Doudou
- Couches et lingettes
- Vêtements de rechange, faciles à mettre et à enlever
- Chandail chaud et chapeau (même en plein été) : il fait souvent froid dans les avions!
- Poire pour déboucher le nez (très utile avant le décollage et l’atterrissage)
- Médicaments si nécessaire
À l’aéroport
Aux heures de votre vol, vous devrez ajouter celles à passer à l’aéroport avant l’heure du départ. Ces 2 ou 3 heures supplémentaires (2 pour les vols domestiques, 3 pour les vols internationaux) sont souvent assez agitées puisqu’il vous faudra enregistrer vos bagages, passer les contrôles douaniers, trouver la porte d’embarquement, etc.
- Pour y arriver sans encombre (et sans devenir folle), vous aurez besoin d’avoir les mains libres. Il est donc recommandé d’apporter une poussette pliable : bébé pourra y être confortable pendant que vous portez les sacs. Il est même possible d’en accrocher aux poignées dans la poussette, si vous êtes trop chargée.
- Si vous êtes une voyageuse expérimentée et arrivez à tout caser dans un seul sac, vous aurez tout de même besoin d’un porte-bébé afin d’avoir les mains libres pour montrer vos papiers d’identité.
- Si votre bébé est en âge de marcher et ne veut pas rester tranquille, vous aurez peut-être avantage à acheter une de ces « laisses » pour enfant. Peut-être que l’idée d’attacher votre enfant vous rebute, mais c’est tout de même mieux que de le perdre dans la foule, paniquer, et manquer votre avion!
- À cause des mesures de sécurité, les boissons et nourritures de bébé sont les seuls produits liquides à être admis dans les avions. Pour tout autre produit (crème pour les fesses par exemple), vous devrez le transvider dans un contenant de 100 ml ou moins.
L’embarquement
- D’habitude, les agents de compagnie aérienne lancent un appel afin de permettre aux voyageurs accompagnés de jeunes enfants d’embarquer prioritairement : profitez-en! Cela vous permettra de vous installer confortablement avant de voir arriver la cohue des voyageurs.
- Avant d’entrer dans l’avion, vous devrez plier votre poussette et la donner aux agents. Ils vous la remettront lors de l’atterrissage.
- Une fois que tous les voyageurs auront trouvé leurs places, vous pourrez demander à changer de place, si la vôtre ne vous convient pas et s’il y en a d’autres de disponibles : plus proches de la salle de bain, dans une rangée vide, etc. Le personnel de bord se fera un plaisir de vous aider.
Le décollage
Le changement de la pression en cabine pendant le décollage (et l’atterrissage) provoque des bourdonnements d’oreilles et parfois des douleurs assez intenses. On recommande aux adultes de mâcher de la gomme ou d’avaler leur salive, mais il faut bien sûr trouver une autre solution pour les bébés!
La seule chose à faire consiste à stimuler leur réflexe de succion : avec une suce, ou un biberon de lait ou de jus, ou encore en les mettant au sein pendant toute la durée du décollage (5 minutes environ). Il peut arriver que des agents de bord vous demandent d’attacher sécuritairement votre enfant et de l’enlever du sein pour cela. Ils font leur travail, mais vous avez le droit de leur désobéir, si vous croyez que c’est nécessaire… En effet, certains bébés n’acceptent rien d’autre (pas de suce, de biberons, etc.)
Si bébé est congestionné, il est préférable de lui déboucher le nez (la fameuse poire) juste avant le décollage.
Pendant le vol
Une fois arrivés à 10 000 mètres d’altitude, les autres voyageurs s’installent confortablement pour relaxer… Mais pas vous! Bien sûr, ce ne sont pas tous les enfants qui pleurent et sont mal à l’aise en avion, mais cela peut arriver. Si c’est le cas du vôtre, vous devrez faire preuve de patience et de créativité pour l’occuper et le calmer. Vous pourriez essayer :
- Donnez-lui à manger ou à boire. S’il a déjà des goûts affirmés, choisissez les choses qu’il aime le plus (une certaine purée de fruits qu’il adore, par exemple). Il n’y a pas de four à micro-ondes dans les avions, mais le personnel de bord se fera un plaisir de réchauffer la nourriture de bébé.
- Occupez-le avec ses jeux et jouets favoris.
- Bercez-le pour l’endormir.
- Chatouillez-le : même si ses rires sont bruyants, tout le monde trouvera ça adorable!
- De temps à autre, portez-le dans vos bras pour faire le tour de l’avion… Le changement est parfait pour distraire bébé.
N’hésitez pas à laisser la vieille dame (ou toute autre personne) à côté de vous le prendre dans ses bras si elle manifeste un intérêt.
Parfois, il n’y a rien à faire. Bébé ne veut pas arrêter de pleurer. Vous entendez les soupirs exaspérés des voyageurs autour de vous et comprenez bien leur désarroi, mais sans pouvoir rien y changer. Cette situation est très inconfortable pour tout le monde : vous, les autres voyageurs, le personnel de bord et bien sûr, votre bébé… Car s’il pleure, c’est qu’il n’est pas bien!
N’hésitez pas à vous excuser gentiment pour le bruit. Votre sourire et vos excuses pourront surement amadouer les autres voyageurs. C’est un moment à passer, mais il ne faut pas pour autant vous culpabiliser pour les pleurs de votre tout-petit. Et ne croyez pas que tout le monde vous regarde avec de gros yeux. Ce sont seulement ceux qui n’ont pas d’enfants. Les autres comprennent très bien la situation.
L’arrivée
Après un vol plus ou moins difficile, il vous faudra refaire en sens inverse toutes les procédures : débarquement, douane, récupération des bagages… Selon les cas, vous aurez dans les bras un enfant heureux et en pleine forme (parce qu’il aura dormi tout le voyage) ou insupportable. Il vous faudra peut-être faire preuve d’un tout petit peu de patience supplémentaire.
Si vous voyagez seule avec bébé, n’hésitez pas à demander l’aide d’autres voyageurs pour récupérer vos valises sur le carrousel.
Pour finir, profitez de votre voyage… Si le trajet ne s’est pas déroulé comme prévu, ce n’est pas si grave, vous l’aurez publié dans quelques heures. Une plage de sable fin et une mer turquoise valent bien quelques heures plus pénibles, non?
Cécile Moreschi, rédactrice Canal Vie