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Si la deuxième édition de la Journée des beaux-parents se tiendra le dimanche 15 mai 2022, c’est grâce à l’animatrice et chroniqueuse Valérie Roberts!
Car pour celle qui a publié le livre La blonde de papa il y a deux ans, toutes les initiatives visant à ouvrir le dialogue autour de la « belle-parentalité » sont importantes et viennent du cœur.
Le troisième dimanche de mai sera désormais la Journée nationale des beaux-parents.
Avant de devenir elle-même belle-mère, Valérie Roberts a eu des beaux-parents toute sa vie. Ses parents s’étant divorcé quand elle avait 6 ans, elle a eu dans sa vie des belles-mères et des beaux-pères, certains qu’elle a « adorés et d’autres, détestés », mais qui lui ont tous donné une capacité de savoir ce qu’elle voudrait - et ne voudrait pas - dans son inattendu rôle de belle-maman.
C’est à la suite de la sortie de son livre La blonde de papa que l’idée de créer une Journée des beaux-parents a germé dans son esprit.
« Après la sortie du livre, j’ai eu un raz-de-marée de commentaires, de témoignages et de messages qui, encore à ce jour, ne s’est pas arrêté, explique-t-elle. J’en reçois encore toutes les semaines. Écrire le livre m’a permis de me sentir reconnue et valorisée dans mon rôle de belle-mère et a permis aux lectrices et aux lecteurs de se sentir moins seuls en voyant que des gens partageaient leurs réflexions de beaux-parents. Voir que, tout à coup, ces gens se sentaient reconnus et me remerciaient de prendre la parole pour eux m’a fait dire : OK, il y a vraiment un sentiment où les beaux-parents se sentent très peu reconnus alors que pourtant, c’est 1 famille sur 5 qui est une famille recomposée au Québec. »
Si le troisième dimanche de mai sera désormais connu comme la Journée nationale des beaux-parents, c’est beaucoup grâce à Simone et Léonie, les deux filles de son mari, le chef Martin Juneau.
« Je voyais mes belles-filles qui, à la fête des Mères, voulaient souligner mon apport dans leur vie, mais qui sentaient qu’elles trahissaient un peu leur maman si elles le faisaient, raconte-t-elle. Ce n’est pas l’idéal de célébrer une belle-mère ou un beau-père à la fête des Mères et cela semble faire de la peine aux enfants. Finalement, on a trouvé que la Journée devenait un peu la solution à tout cela. »
De cette façon, les beaux-parents disposent de leur propre moment de reconnaissance, de célébration et d’appui pour ce qu’ils et elles sont dans leur famille recomposée, estime Valérie Roberts.
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« Les filles savent que si elles n’étaient pas dans ma vie, il n’y aurait pas cette journée-là, ajoute la future maman qui a pu compter sur la collaboration du Réseau pour un Québec Famille pour créer cette journée spéciale. Elles savent qu’il y a une grande partie de cela qui leur appartient. »
En plus de donner la chance aux enfants de célébrer leurs beaux-parents le temps d’une journée spéciale, l’initiatrice du projet souhaite offrir l’opportunité aux professeurs, aux éducateurs en garderie et aux associations de parler avec les enfants de cette réalité des familles recomposées et d’ouvrir le dialogue.
« C’est une réalité qui est encore un peu tabou et je ne sais pas pourquoi, dit-elle. C’est comme si d’en parler et de parler qu’il y a des beaux-parents qui s’impliquent dans la vie de ces enfants était - peut-être parfois pour certains parents - comme si on leur enlevait une valorisation ou comme si on les reconnaissait moins. Mais donner de l’importance à quelqu’un n'enlève de l’importance à personne dans ce cas. Le but est de faire briller tout le monde ainsi que des réalités différentess. »
Il est temps qu’on parle de modèles positifs de beaux-parents, mais aussi des défis.
Si sa démarche a été aussi bien accueillie, c’est qu’elle croit qu’il est plus que temps de parler de belle-parentalité.
« Il est temps qu’on parle de modèles positifs de beaux-parents, mais aussi des défis comme l’aliénation parentale qui fait si mal à des enfants, des conflits gigantesques qui peuvent survenir entre les parents et/ou les beaux-parents, pourquoi c’est si difficile et pourquoi parfois on se retrouve en cour... »
Les prochaines étapes dans son implication pour cette cause qui lui tient à cœur : faire décréter la Journée nationale des beaux-parents pour qu’elle ait sa place officielle dans le calendrier québécois et poursuivre ses démarches auprès de l’Office québécois de la langue française afin de faire ajouter le mot « belle-parentalité » à notre vocabulaire.
Puis, pousser un peu plus pour que l’Office réfléchisse aux termes « belle-mère » et « beau-père » qui dans d’autres langues comme l’anglais sont des termes différents (« step mother » pour la belle-mère des enfants du mari ou conjoint et « mother-in-law » pour la mère du mari ou du conjoint).
« Je suis fière d’avoir une relation aussi extraordinaire avec les filles, ajoute Valérie Roberts lorsqu’on lui demande de quoi elle est la plus fière dans son rôle de belle-maman. Je suis fière de ce que mon chum et moi faisons ensemble évidemment, mais en tant que belle-mère, je suis fière que les filles et moi on se fasse des câlins, qu’on se dise des je t’aime. Je suis fière qu’on ait 6 ans de souvenirs accumulés ensemble, qu’on parle des voyages qu’on a faits et des voyages qu’on veut faire. Je suis fière qu’on ait une légèreté dans notre relation, un sentiment de bien-être et de vraie famille. »
Valérie Roberts anime également la websérie Derrière la photo qui aborde la réalité des influenceurs au Québec.