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Famille

Les mères «parfaites» sur Internet : véritable modèle ou pression inutile?

Les réseaux sociaux nous permettent de partager des parcelles de nos vies de moms pour le meilleur... et pour le pire.

Comparaison toxique, pression d’être parfaite et peur du jugement viennent malheureusement avec la simple story de ton bébé qui mange pour la première fois. Triste constat.

Je te parle un peu plus de la représentation de la mère « parfaite » sur internet et la pression que cela peut engendrer.

Un phénomène bien présent 

Il y a les « mères à boutte », les mères tout droit sorties d’un magazine de design épuré, les mères qui partagent des millions de stories de leur bébé chaque jour, les mères plus silencieuses, mais qui sont abonnées à tous les comptes possibles…

Bref, comme dans toute chose, on peut voir sur les réseaux sociaux différents profils de mère. Mais il y a tout de même un facteur commun parmi toutes ces catégories de mamans utilisatrices des réseaux sociaux : la pression de la perfection, un phénomène qui semble toutes nous toucher.

Le gazon est toujours plus vert chez le voisin 

Ton bébé te donne du fil à retordre aujourd’hui, il est enfin couché après 8 tentatives qui ont toutes épuisé ta patience. Afin de te détendre un peu et prendre 5 minutes pour toi-même, tu ouvres Instagram et commences à regarder des stories. Tu tombes sur une maman qui partage à quel point elle aime son beau bébé, une autre qui montre son bébé rire aux éclats, une autre qui filme sa fierté face aux premiers pas de son bébé. Et là, tu te sens complètement moche à côté de toutes celles à la vie supposément parfaite. 

Mais la maman qui est fière des premiers pas de son bébé aujourd’hui, s'est-elle filmée hier en train de ramasser, la larme à l’oeil, le dîner méticuleusement préparé que son bébé a lancé par terre en hurlant parce qu’il ne voulait pas manger? Probablement pas. 

Et ça, il faut en tenir compte avant de se flageller parce qu’on se trouve moins bonne que l’une, moins éducative que l’autre, moins point final. Cette mère que tu penses être si parfaite, elle se trouve probablement bien ordinaire et elle-même envie d’autres mères. 

Les jugements faciles

Élever un enfant, c’est quelque chose de super intime. C’est toutes nos plus grandes valeurs qui sont mises de l’avant, nos plus grandes convictions, celles que l’on ne serait pas toujours prêtes à affirmer noir sur blanc sur nos plateformes, mais qui sont dévoilées en un clin d’oeil à travers une story tout à fait anodine que tu fais de ton enfant ou de toi-même. 

Utilisons notre empathie et comprenons que la maman qui met une story de fierté sur son bébé qui fait ses nuits, ce n’est pas CONTRE toi.

« Ah ouin, as-tu vu ça, elle laisse son chien l’approcher comme ça, son bébé a même pas un mois! ».

« En tous cas, elle a l’air de faire garder son enfant plus souvent qu’autrement, y’en a qui sont bien…».

« Franchement, voir qu’elle lui donne du jus, c’est plein de sucre!! ».

« Elle met plus de photos d’elle-même que de son bébé, elle est vraiment centrée sur elle-même...»

Tellement facile, même trop facile, de porter des jugements sur les autres avec un simple bout de vidéo de 15 secondes ou une photo, alors qu’on ne sait rien du reste! C’est juste une question de perception. 

Mom-shaming à l’horizon

Le mom-shaming, ça existe beaucoup sur les réseaux sociaux. On se fait juger parce qu’on est pas assez ci, on est trop ça, on ne devrait pas faire ça comme ça... Le plus souvent par le biais de commentaires non sollicités en plus. 

Il faut presque toujours évaluer dans les détails ce qu’on s’apprête à partager pour s’éviter quelconque commentaire... Ouf! Parfois je me surprends même à me retenir de publier quelque chose de positif sur mon bébé de peur de blesser une maman pour qui ça va peut-être moins bien. C’est plate non? 

Ça va dans tous les sens cette peur du jugement. C’est déjà assez difficile de vivre avec la culpabilité constante qui vient au monde en même temps que tous les bébés, et en plus, voilà qu’on se compare constamment, qu’on se limite et qu’on se met de la pression pour être la plus parfaite possible en tout temps. 

Encore plus de solidarité entre mamans

En contrepartie, les réseaux sociaux m’ont réellement impressionnée lorsque j’étais enceinte. La vague de soutien que je vivais m’émouvait vraiment.

Avec d’autres mamans enceintes en même temps que moi, on se posait des questions, on se partageait des informations utiles, on prenait des nouvelles. Les mamans qui avaient déjà accouché me donnaient leurs trucs, m’envoyaient des mots d’encouragement. Une belle solidarité féminine qui m’avait surprise positivement. Cette solidarité-là existe encore, et c’est super beau!

À lire aussi : Parentalité positive : des outils pour l’adopter

L’empathie avant tout

Règle générale, utilisons notre empathie et comprenons que la maman qui met une story de fierté sur son bébé qui fait ses nuits, ce n’est pas CONTRE toi. Elle a amplement le droit d’être heureuse et fière et de le partager à sa communauté.

Tout comme la maman « à boutte ». Si pour elle, sa façon de ventiler c’est de faire des stories verre de vin à la main et broue dans le toupette, c’est son choix et ce serait bien qu’on se respecte entre nous.

Au final, on a bien plus en commun qu’on le pense! Mais sinon, désabonne-toi des comptes qui te font sentir moins bien, si c’est ça que ça te prend. Un poids fou pourrait s’enlever de tes épaules. Il faut se souvenir que rien ne nous oblige à suivre des gens qui ne nous font pas sentir bien sur les réseaux! 

Personnellement, j’aime bien suivre des exemples de mamans de toutes sortes, mais toujours les plus authentiques possibles, afin de me rappeler qu’il n’existe pas une seule bonne façon d’élever des enfants et de m’exposer quotidiennement aux différences.

Voici quelques mamans que j’aime suivre : 

Mama, si tu fais de ton mieux pour TON bébé et selon tes limites à TOI, j’ai le goût de te dire que tu as tout compris et que tu es PARFAITE comme ça!

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