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Santé

La spondylarthrite ankylosante

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Définition

La spondylarthrite ankylosante, ou spondylite ankylosante, est une maladie rhumatismale affectant surtout la colonne ainsi que le bas du dos. C'est une forme d’arthrite inflammatoire auto-immune. Cette maladie inflammatoire chronique, qui touche deux hommes pour une femme, affecte entre 150 000 et 300 000 Canadiens. Les premiers symptômes apparaissant la plupart du temps avant l'âge de 30 ans.

Les symptômes de la spondylarthrite ankylosante

Les premiers symptômes sont des douleurs et des raideurs dans le bas du dos et dans les fesses, là où la colonne s’attache au bassin. Les symptômes peuvent continuer le jour et la nuit.

Diagnostic

Un médecin posera un diagnostic de la spondylarthrite ankylosante en se fondant sur les symptômes et aura aussi recours à une radiographie ou un autre type d'imagerie des articulations. Un des premier signes sera une sacro-iliite, une inflammation de l'articulation sacro-iliaque, visible sur une radiographie du bassin.

Effets secondaires

Aux symptômes précédemment cités, qui varieront d’un individu à l’autre, s'ajoutent des effets secondaires comme :

  • Fatigue
  • Perte d’appétit
  • Perte de poids
  • Diarrhée
  • Colite ulcéreuse
  • Maladie de Crohn

Cependant, grâce à un traitement précoce, il est possible de maîtriser efficacement les symptômes et de limiter l’ankylose. Aujourd’hui, les formes graves de spondylarthrite avec ankylose sont de plus en plus rares et les spécialistes tendent même à ne plus employer le terme « ankylosante ».

Évolution de la maladie

À l'instar d'autres maladies arthritiques, la spondylarthrite ankylosante progresse par « poussées » et se traduit par des douleurs ainsi qu'une perte de souplesse au niveau des articulations. Il est possible qu'avec le temps les vertèbres se soudent entre elles, ce qui entraine un raidissement (ankylose). Des gonflements peuvent également se produire au niveau des grosses articulations (hanches, épaules, genoux et coudes). Des inflammations au niveau du tendon d’Achille, des hanches et de la plante des pieds ne sont pas à exclure.

Prévention de la maladie

La cause de la spondylarthrite ankylosante n'étant pas connue, il n'est pas possible de prévenir cette maladie. Toutefois, pour diminuer les douleurs et la raideur, il est notamment conseillé de :

  • Dormir sur un matelas ferme
  • Éviter de dormir sur le côté
  • Ne pas rester assis ou debout longtemps sans solliciter les articulations
  • Éviter de porter des charges lourdes
  • Maintenir un poids santé (la surcharge pondérale augmentant les douleurs articulaires)
  • Arrêter de fumer
  • Pratiquer une activité de relaxation, le stress pouvant augmenter les symptômes

Faire du sport est également conseillé. Selon la Société Française de Rhumatologie, « Une activité physique régulière améliore objectivement les performances musculaires, la qualité de vie des patients souffrant de spondylarthrite ankylosante, n'aggrave pas l'activité de la maladie et n'entraine pas de surcroît de fractures. Celle-ci doit être encadrée et adaptée à la problématique de chaque patient ».

Traitements de la spondylarthrite ankylosante

Il n'existe pas de traitement curatif de la spondylarthrite ankylosante, mais les symptômes peuvent être néanmoins soulagés de plusieurs façons.

Les anti-inflammatoires, antidouleur. Quand il y a des poussées, des infiltrations locales de corticoïdes peuvent être administrées.

Depuis quelques années, est apparue le traitement par biothérapie (issu de cellules humaines vivantes). Les anti-TNF-alpha sont des molécules produites naturellement par l'organisme pendant l'inflammation. Elles ont des fonctions liées aux défenses anti-infectieuses et anti-tumorales et sont efficaces face à la spondylarthrite ankylosante.

La chirurgie est envisagée quand les lésions articulaires sont importantes et la douleur d'une extrême intensité. La chirurgie peut alors aider à diminuer la douleur et à améliorer la mobilité.

Surveillez l'évolution de la maladie

Il faut savoir qu'il n'y a presque pas de signes radiologiques aux premiers stades de la maladie. Il faut avoir recours à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) pour confirmer l’inflammation active de la colonne.

Sources

AbbVie 
Ordre des infirmières du Québec 
Société Française de Rhumatologie

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