Le cancer infantile est assez rare chez (moins de 1 % de tous les nouveaux cas de cancer au Canada). Il est cependant la cause la plus fréquente de décès liée à la maladie.
Nombre de cas
4 715 nouveaux cas de cancer ont été observés chez les enfants âgés de 0 à 14 ans entre 2009 et 2013. Cela correspond à une moyenne de 943 cas par an.
Mortalité
Selon la Société canadienne du cancer, il y a eu 595 décès par cancer chez les enfants âgés de 0 à 14 ans au Canada entre 2008 et 2012. Cela fait une moyenne de 119 décès par an. Selon l'Agence de la santé publique du Canada, il y a cependant de l'espoir et une amélioration notable. « Le taux de survie au cancer chez les enfants est passé de 71 % à la fin des années 1980 à 82 % au début des années 2000. Le taux de survie après cinq ans s'est aussi amélioré pour plusieurs types de cancers infantiles ».
Les types de cancers
Trois types de cancers infantiles représentent la majorité des cas chez les enfants de 0 à 14 ans :
- leucémie – 32 %
- cancer du cerveau et du système nerveux central – 19 %
- lymphomes – 11 %
Les conséquences
Le cancer infantile entraîne de nombreuses conséquences pour l'enfant. Il est généralement admis que les deux tiers des survivants au cancer infantile auront au moins un effet secondaire chronique ou prolongé suite au traitement. Ces effets indésirables sont appelés effets tardifs, ils comprennent notamment:
- anomalies fonctionnelles cardiopulmonaires endocriniennes, rénales ou hépatiques
- problèmes de reproduction
- déficiences neurocognitives
- difficultés psychosociales
- développement de cancers subséquents.
Les traitements
La plupart du temps, les enfants sont traités avec une thérapie multimodale intensive qui comprend de la chimiothérapie, de la radiothérapie et de la chirurgie. Il existe dix-sept centres d'oncologie pédiatrique au pays.
Les facteurs de risque
En général, on ne connaît pas la cause de la plupart des cancers chez l'enfant. Cela rend la prévention très difficile. Certains facteurs de risque ont cependant été établis : l'exposition à des rayons ionisants, l'exposition au diéthylstilbestrol pendant la grossesse et certaines maladies génétiques comme le syndrome de Down. La Société canadienne du cancer croit en l'importance d'inculquer à nos enfants de saines habitudes qu'ils conserveront à l'âge adulte. Le petit coup de pouce que vous leur donnerez dès l'enfance pourrait bien réduire leur risque personnel d'avoir un cancer plus tard dans leur vie.
Une saine alimentation
L'alimentation est primordiale comme outil de prévention. Par exemple, le fait de manger des fruits et légumes en abondance pourrait contribuer à réduire le risque à vie de souffrir de certains types de cancer (et d'autres maladies).
Une saine alimentation permet aussi de prévenir le surplus de poids, un fléau qui touche de plus en plus d'enfants du Canada. Or, les personnes qui font de l'embonpoint ou qui sont obèses sont à risque de développer certains types de cancer.
- Instaurez donc rapidement de bonnes habitudes alimentaires
- Prenez le temps de manger avec vos enfants (c'est une expression à prendre à la lettre : manger lentement est bénéfique pour l'estomac).
- Faites l'épicerie avec eux pour leur montrer quels sont les produits santé et ceux qui sont nocifs.
- Incitez-les à faire le repas avec vous, même si vous ne leur confiez que des tâches très simples, pour qu'ils ne prennent pas le mauvais pli de se faire livrer une pizza quotidiennement une fois parti en appartement! Peut-être n'apprécieront-ils pas de manger tout ce que vous leur proposerez, mais nos supermarchés ont assez de ressources pour nous permettre de nous alimenter sainement chaque jour de la semaine.
Allez jouer dehors!
Une bonne alimentation n'est pas la seule manière de prévenir l'obésité et le cancer à long terme. Il faut également encourager votre enfant à être actif. En plus de prévenir l'obésité, l'exercice favorise le développement des muscles, le coeur et les poumons.
On estime que les enfants ont besoin d'environ 90 minutes de sport par jour. Ils en font souvent une partie à l'école ou à la garderie, mais il reste tout de même les fins de semaine et les soirées. N'hésitez pas à sortir avec eux, ne serait-ce qu'une vingtaine de minutes, pour jouer au hockey dans la ruelle, faire un tour de vélo ou aller faire quelques courses à pied. Il est plus facile et moins coûteux qu'on le pense de faire faire 90 minutes d'exercices à votre enfant chaque jour!
Dehors oui, mais attention au soleil!
Habituer les enfants très tôt à se protéger du soleil, c'est diminuer de beaucoup les risques d'un cancer de la peau à l'âge adulte. Bien que cela ne soit pas toujours facile, minimisez l'exposition au soleil entre 11 h et 16 h, alors que les rayons sont très nocifs. Dans tous les cas, appliquez une couche épaisse de crème solaire FPS 30 environ 20 minutes avant qu'ils ne sortent.
Répétez l'application toutes les deux heures. Si vous jouez près de la piscine ou de la mer, optez pour une crème hydrofuge. En plus de la crème, des vêtements longs et un chapeau fourniront une très bonne protection. Lors de l'application, faites en sorte que vos petits se crèment en grande partie eux-mêmes, tout en leur expliquant pourquoi ils le font. C'est de cette manière qu'ils conserveront cette bonne habitude en grandissant.
Bien surveiller leur environnement
Certains chercheurs soupçonnent qu'il existe des liens entre la progression du cancer et celle de la pollution dans nos sociétés industrialisées. Bien évidemment, on ne peut pas protéger nos enfants contre ce phénomène planétaire, mais il est possible de contrôler certains modes de vie. Optez donc pour des produits expressément identifiés comme étant non-toxiques ou biologiques, donc moins néfastes pour la santé.
Et pensez également à la fumée de cigarette ou à celle, moins nocive, de l'automobile qui roule quelques minutes dans le garage pour la réchauffer. Deux activités qui peuvent très bien se faire dehors!
Quand on pense que les enfants qui ont été exposés à la fumée secondaire sont plus susceptibles que les autres de souffrir d'un cancer du poumon, à l'âge adulte, ce n'est pas un bien grand sacrifice. Les enfants, vu leur faible poids, absorbent proportionnellement plus de toxines que les adultes. Une bonne raison d'être particulièrement vigilant en leur présence!
La prévention débute également dans le ventre même de la mère lorsqu'elle est enceinte. Une bonne alimentation, et la diminution ou l'arrêt total de l'alcool et de la cigarette sont des actions concrètes qui auront un impact positif sur la santé de votre futur enfant.
Cela étant dit, même si la prudence est de mise, il ne faut pas devenir fou! Une petite frite et un hamburger à l'occasion ne condamneront pas vos enfants à contracter un cancer! L'important est de trouver un bon équilibre et de développer en famille de saines habitudes de vie.
Blaise Guillotte, rédacteur Canal Vie
Sources :
Société canadienne du cancer www.cancer.ca
Agence de la santé publique du Canada www.phac-aspc.gc.ca