Connu pour ses chambardements physiques et émotionnels qui surviennent de deux à sept jours avant les règles, le syndrome prémenstruel (SPM) touche près de 75 % des femmes. Toutefois, 20 à 30 % sont aux prises avec des symptômes qui interfèrent sur leur quotidien, avant chaque période de menstruations. Dans certains cas, ce syndrôme devient même très débilitant, pouvant les affecter pendant jusqu'à deux semaines avant les règles, c'est-à-dire la moitié de leur cycle. On appelle cette dysfonction le trouble disphorique prémenstruel.
Les symptômes du SPM
Le SPM se traduit par diverses manifestations :
- Fatigue prononcée
- Troubles du sommeil
- Baisse du désir sexuel
- Crampes abdominales
- Maux de dos
- Douleurs musculaires
- Rages alimentaires (souvent associées aux aliments sucrés comme le chocolat)
- Seins sensibles et gonflés
- Sensation de gonflement au bas-ventre
- Maux de tête
- Étourdissements
- Troubles intestinaux (constipation ou diarrhée)
- Poussées d'acné (chez certaines)
- Changement de l'humeur : anxiété, irritabilité, déprime ou même sentiments dépressifs, nervosité, colère, tristesse, etc.
Le SPM peut même intensifier d'autres problèmes de santé tels l'asthme, les allergies, le trouble anxieux, le syndrome du côlon irritable.
Ce qui peut déclencher ou aggraver les symptômes du SPM
Divers facteurs contribuent à augmenter les symptômes du SPM chez plusieurs femmes.
- Le tabagisme
- La manque de sommeil
- La sédentarité
- Le stress
- L'obésité
- Une grande consommation de viande rouge
- Les repas riches en glucides
- La caféine
- L'alcool.
Prévenir ou atténuer le SPM
Heureusement, certaines mesures peuvent prévenir ou à atténuer, les symptômes du SPM. En voici quelques-uns.
Le sport
La pratique d'activité physique, trois à cinq jours par semaine, à raison de 20 à 30 minutes par jour, contribue à un meilleur équilibre physique et mental. Des exercices aérobiques (danse, jogging, natation, vélo, marche) aident également à régulariser la fluctuation des hormones sexuelles chez la femme et ainsi à amoindrir les effets du SPM.
La relaxation
La réduction des facteurs de stress, notamment en évitant de surcharger votre horaire au cours de la période plus critique, en réglant des conflits, s'il y en a, voire en réorganisant votre travail ou en faisant du yoga, de la relaxation ou de la méditation.
L'alimentation
Une modification de votre régime alimentaire en prenant, par exemple, des repas équilibrés consommés à des heures régulières; en réduisant la consommation de gras, de sel, de sucre, de caféine et de ses dérivés (chocolat, thé, boissons énergétiques et cola).
Efficace et relativement facile, la consommation de fruits, de légumes, de céréales à grains entiers, de légumineuses et de noix favorise la réduction des symptômes du SPM.
Les vitamines
Un apport quotidien et régulier en calcium et en magnésium, soit 1200 mg de calcium et entre 310 et 360 mg de magnésium par jour, selon votre âge, peut réduire le SPM. Un apport en vitamines B6, D et E est de plus conseillé.
À lire aussi: SPM: 8 solutions pour se sentir mieux rapidement
Le traitement médical du SPM
Si le changement de vos habitudes de vie ne suffit pas à atténuer les symptômes, il est également possible d'obtenir, sous ordonnance médicale, divers produits qui réduiront le syndrome du SPM.
Les hormones
L'un des traitement privilégié par les médecins demeure la prise de contraceptifs oraux qui empêche l'ovulation. Les symptômes sont alors suspendus pour la durée de l'utilisation de cette méthode contraceptive. Il existe également des produits spécialement conçus pour soulager le SPM et qui peuvent vous être prescrits par votre médecin.
Les timbres d'oestrogènes et progestatifs constituent également une méthode efficace pour plusieurs femmes. Toutefois, ils doivent être accompagnés d'une méthode contraceptive (stérilet ou condoms). Notez qu'ils ne sont pas conseillés si vous souhaitez entreprendre une grossesse.
Pour les personnes les plus atteintes, il est possible d'obtenir une prescription pour des médicaments qui proposent une ménopause temporaire. Toutefois, le traitement ne doit pas durer plus de six mois. D'autres opteront pour l'ablation des ovaires, en dernier recours si les symptômes du SPM sont intenses au point de nuire considérablement à la qualité de vie.
Les anti-inflammatoires
La prise d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, notamment l'ibuprofène, soulagera les crampes abdominales et réduira la sensibilité des seins. Le traitement du SPM sera efficace si les anti-inflammatoires sont pris dans la semaine précédant les menstruations.
Toutefois, ces médicaments ne doivent pas être combinés avec la prise de diurétiques - prescrits maintenant dans de très rares cas - qui provoquent des effets indésirables importants telles une insuffisance rénale fonctionnelle ou une réduction de l'ouïe.
Les antidépresseurs
Chez certaines femmes, la prise de médicaments antidépresseurs, à faible dose, contribue à soulager divers symptômes, notamment ceux reliés au trouble de l'humeur. Le traitement doit débuter deux semaines avant les règles afin d'être efficace.
Consulter tous les contenus de Canal Vie Santé
Note
Les informations contenues dans cette fiche vous sont fournies à titre informatif seulement et vous permettront de poser des questions éclairées à votre médecin. En aucun cas, elles ne peuvent remplacer l'avis d'un professionnel de la santé. Notre équipe de rédacteurs et d'experts met tout en oeuvre pour vous fournir de l'information de qualité. Toutefois, Noovomoi ne saurait être tenu responsable si le contenu d'une fiche s'avérait incomplet ou désuet. Nous vous rappelons qu'il est fortement recommandé de consulter un médecin si vous croyez souffrir d'un problème de santé.